Quand ces prix augmentent, la répercussion se fait vite ressentir sur le marché national. L'impact est en effet immédiat. Avant même que les anciens stocks ne s'épuisent, les nouveaux tarifs entrent en vigueur. C'est l'occasion idoine pour les commerçants véreux de s'enrichir sur le dos des consommateurs. Mais quand les prix sont en baisse, pas d'impact. C'est considéré en effet comme acquis. En 2016, les hausses qui n'ont épargné aucune catégorie des produits alimentaires ont touché, à titre d'exemple, les prix des légumes secs et ceux de produits d'épicerie, à l'image des pois chiches, dont le prix moyen a flambé à 240 DA/kg en 2016, contre 165 DA/kg en 2015 (+46%), Actuellement, il sont cédés à plus de 330 DA, alors que les lentilles on vu leur prix grimper à 190 DA/kg, voire 220 DA/ kg, contre 161 DA/kg (+18%) en 2015. Idem pour le concentré de tomates avec une augmentation de plus de 8%, le riz à hauteur de 6% et le café avec une hausse de 4%. Autant d'indices qui ne font que miner le pouvoir d'achat des citoyens. Or, sur le marché international, les prix ont connu au cours de cette période une baisse importante pour certains produits et une stabilité pour d'autres. C'est le cas pour les légumes secs avec des baisses pour les haricots secs à 1.064 USD/t (-8%) et les pois secs à 580 USD/t (-17,1%). Les prix à l'importation des concentrés de tomates ont observé la même tendance. Ainsi, les prix du triple concentré de tomate ont reculé à 829 USD/t (-28%), le concentré de tomates à 1.104 USD/t (-13%) et le double concentré de tomates à 1.327 USD/t (-8,6%), les cafés non torréfiés à 2.160 USD/t (-5,4%), le riz à 538 usd/t (-2,2%). Mais, à la revente sur le marché national, c'est toujours la hausse pour l'ensemble de ces produits au grand dam des consommateurs. Ce n'est pas nouveau, les épisodes baissiers des prix des matières alimentaires sur le marché international ne profitent qu'aux importateurs, les spéculateurs mais pas en bout de chaîne.