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Marchandage
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2020

On a beau chercher pour trouver du sens et une explication rationnelle et raisonnée à la décision du gouvernement d'autoriser de nombreux commerces à rouvrir, alors que la pandémie continue toujours de sévir, force est d'admettre que la mesure est aussi inattendue que déroutante, voire préoccupante.
D'autant que, par ailleurs, paradoxalement, l'Exécutif vient de prolonger jusqu'au 14 mai prochain la mesure de confinement de la population. L'initiative suscite de vives inquiétudes auprès de la population. Le même sentiment de surprise mêlé de consternation est ressenti par les professionnels de la santé, particulièrement ceux en première ligne de la lutte contre le coronavirus, lesquels, pour vivre au quotidien la réalité épouvantable du terrain, savent mieux que quiconque que la bataille contre le coronavirus est loin d'être gagnée pour se permettre le moindre relâchement.
Le gouvernement a-t-il fait cavalier seul en prenant cette décision qui pourrait compromettre tous les sacrifices et les résultats obtenus au plan de la stabilisation relative de la pandémie ? Tout porte à le croire, si l'on en juge par les appels renouvelés et appuyés du corps médical pour ne pas baisser la garde, maintenir la vigilance par le strict respect des mesures de prévention recommandées afin de ne pas céder le terrain au virus et s'exposer à cette seconde vague de l'épidémie tant redoutée contre laquelle les spécialistes mettent en garde.
Pour des raisons évidentes liées à la fois aux restrictions des libertés dans le pays, mais aussi à la crainte de représailles, surtout quand on a un statut professionnel à préserver, les médecins et les experts qui ont un avis scientifique et médical sur la question se gardent bien de ferrailler frontalement contre les décisions de leur tutelle ou du gouvernement.
C'est ce qui explique, sans doute, le silence embarrassé de certains éminents professeurs qui n'avaient pourtant pas hésité à prendre leurs responsabilités au début de l'épidémie pour plaider puissamment l'option du confinement général et national dans une missive courageuse adressée au président de la République. Les rares réactions enregistrées sur la mesure du gouvernement en question sont des avis es qualité d'experts issus du comité scientifique de suivi de la lutte contre la pandémie. Lesquels doivent certainement vivre des moments difficiles, partagés entre leur conscience professionnelle et leur responsabilité au sein du comité les astreignant au respect du droit de réserve, voire à troquer leurs blouses blanches pour enfiler le costume de fonctionnaire.
Cela, en se positionnant sur des questions économiques ne relevant pas de leur compétence, justifiant le bien-fondé des mesures prises par le gouvernement pour le redémarrage de l'activité économique et commerciale, tout en mettant en avant un nouveau discours, celui de la «responsabilité collective» dans la lutte contre la pandémie en jetant la balle dans le camp des citoyens. Mais ce qui est paradoxal dans ce déconfinement prématuré qui ne dit pas son nom, c'est que l'on encourage la population à sortir, donc à prendre des risques sans assurer les conditions matérielles de prévention sanitaire, telles que la disponibilité des masques et le suivi du respect des mesures de prévention sur le terrain.
De plus, vouloir forger une conscience civique nationale sous état d'urgence sanitaire, en quelques jours, par des incantations et des discours moralisateurs, là où on a échoué à le faire durant de longues décennies, relève tout simplement de la gageure. Coïncidant avec le Ramadhan, les images de la fièvre acheteuse et de cohue observées dans les différents commerces et marchés, au lendemain de la réouverture de certaines activités commerciales, dans un climat d'insouciance totale face au risque de contamination, ont choqué et font craindre une catastrophe annoncée imminente qui emportera tout sur son passage. Les citoyens ont réclamé de la semoule et du lait, on leur rouvre les commerces de prêt-à-porter, des équipements électroménagers et les bijouteries.
A l'épreuve de la grave pandémie de coronavirus, la santé des Algériens ne peut pas souffrir, sans risques, de politique sectaire, corporatiste alors que c'est tout le pays qui pâtit de la crise sanitaire. Gageons seulement que ceux qui ont alerté sur les conséquences graves de l'ouverture des commerces par rapport à la propagation du virus se trompent dans leur prophétie et que l'avenir donne raison au gouvernement !


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