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Une tribune d'expression sans plus
L'Assemblée populaire nationale
Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2010

L'Assemblée populaire nationale (APN) est-elle une tribune d'expression ou une galerie qui sert à meubler l'édifice institutionnel pour donner une illusion de démocratie ?
Les débats organisés à l'occasion de la présentation de la déclaration de politique générale, du rapport de la Banque d'Algérie ou bien sur la loi de finances complémentaire servent-ils, ou mieux règlent-ils les multiples doléances des citoyens ? Les locataires de la Chambre basse toute tendance confondue pensent que l'Assemblée est, certes, une tribune d'expression qui sert seulement à interpeller les pouvoirs publics sur les préoccupations des citoyens, puisque la prise en charge de ses préoccupations relève, selon les parlementaires, de l'utopie, ce qui jette le discrédit sur le rôle de l'assemblée.
Lundi dernier, lors des débats sur la déclaration de politique générale, un député du Parti des travailleurs (PT) avait interpellé le Premier ministre sur un problème relevant du secteur de la santé. L'élu a tenu à préciser, à l'adresse du Premier ministre, que ce problème en question lui avait été soumis il y a quelques années dans la même enceinte, mais rien n'a été fait, d'où la récidive. Un autre député ne s'est pas empêché de révéler, publiquement et devant l'équipe gouvernementale, le refus de certains ministres de répondre aux interrogations des députés, et ce, en dépit des instructions du Premier ministre.
M.Taâzibt de la formation de Louisa Hanoune estime que l'APN est dépassée par les événements. L'Algérie est passée par une période de transition, elle a changé de cap, et malheureusement l'assemblée n'a pas suivi ce bouleversement. «Je ne remets pas en cause la composante humaine, je critique le fonctionnement de l'assemblée. Nous avons fait des propositions et posé des questions que les députés ont rejeté et l'Exécutif a mis en œuvre», explique M. Taâzibt qui est convaincu que l'APN est une tribune qui sert à quelque chose : «Des mesures ont été prises dans la loi de finances complémentaire, lors des débats, les députés ont pu apporter leur contribution, ils ont posé des questions allant dans le sens de l'amélioration du quotidien du citoyen.» «Notre position est claire et l'opinion en est témoin», a soutenu cet élu qui reconnaît en toute honnêteté que les débats à l'hémicycle sont ternes et n'apportent aucune contradiction. A la question de savoir pourquoi l'Exécutif ne prend pas en charge les propositions des élus sur les différentes questions, M. Taâzibt est catégorique : «Si nous avions une assemblée forte, les débats auraient donné leurs fruits. Le problème est dans cette assemblée. L'APN sert à légiférer et à aussi contrôler l'Exécutif. Mission qu'elle n'a jamais accomplie.»
Abondant dans le même sens, M. Mazouz du RCD pense qu'avec le fonctionnement actuel de l'Assemblée élue à la base d'une fraude et avec un Exécutif sourd aux interrogations des députés, l'APN ne mérite pas d'exister.
Débats ternes et absence de contradiction
Il estime que même si cette APN leur permet, au moins, d'interpeller l'Exécutif sur les préoccupations quotidiennes, il demeure que cette institution est incapable d'accomplir sa fonction constitutionnelle de contrôle et de médiation. «Nos différentes interpellations qui ne sont pas du goût de l'Exécutif et du bureau de l'assemblée sont renvoyées à chaque fois aux calendes grecques», a déploré M. Mazouz. Avis partagé par un bon nombre de députés. Ces derniers ont évoqué l'ère Belkhadem, la dégradation du pouvoir d'achat des Algériens ainsi que d'autres questions liées à la corruption. A ce jour, ils n'ont pas eu de réponse.
Les députés ne nient pas que le débat à l'intérieur de l'assemblée est quelque chose d'important, sauf que l'Exécutif est dans l'incapacité de répondre favorablement. «Le débat est toujours util, car il sert à clarifier la position des uns et des autres vis-à-vis de l'opinion publique.
Il reste que cette assemblée censée prendre en charge les préoccupations des citoyens en assumant ses prérogatives est en train de jeter un véritable discrédit sur son rôle, tant la soumission et l'inertie provoquent une panne de fonctionnement de l'institution parlementaire et exécutive», observe M. Mazouz.
Opinion que ne partage pas Seddik Chihab, député du RND. Celui-ci est tout à fait convaincu que le Parlement joue son rôle : «On ne peut pas accuser l'APN d'être à la traîne ou de tourner en rond», argue-t-il en rappelant que lors des débats à l'APN, tous les députés réclament la parole. Ils veulent être écoutés.
Mais en l'absence de réponse aux doléances des députés à quoi sert-il de parler ? A cette réplique, M. Chihab répond que la prise en charge des préoccupations relève de l'incapacité de l'Etat à jouer son rôle. «Certains ministres sont confinés dans des rôles de subalternes. Cette prépondérance à s'occuper de rôle inférieur dévalorise l'action de l'Etat.
On ne peut pas nier qu'il existe des ministres réceptifs et d'autres non et qui sont prédisposés à s'occuper des problèmes posés», a noté Chihab qui fera remarquer que la présentation de la déclaration de politique générale qui est une obligation constitutionnelle permet tout de même au Premier ministre d'entendre la voix du peuple. «Ouyahia veut écouter les préoccupations de la population par le biais de ses élus», explique le député RND. La majorité des élus est d'accord sur le principe de multiplier les débats afin de prendre à témoin le peuple à qui revient la tâche de juger l'Exécutif.


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