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L'Algérie n'a plus de «politique arabe»
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Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2011

L'Algérie est membre de la commission dégagée par la Ligue arabe pour tenter de régler la crise syrienne. Cette commission, qui offre une dernière chance au régime de Damas qui, désormais, a le sang du peuple syrien sur les mains, est animée par le Qatar.
Doha est, depuis plus de trois ans, la nouvelle capitale de la diplomatie arabe. Grâce à une politique extérieure active, audacieuse et sans complexe, le Qatar s'est imposé sur la scène arabe et même internationale. Que ce soit au Darfour soudanais, en Libye, au Yémen, dans les Territoires palestiniens ou en Syrie, Doha a pris les devants, sans perdre de temps, sans faire de calculs «intergalactiques».
Le Qatar, qui possède les troisième réserves gazières au monde et qui est devenu une puissance médiatique grâce au groupe Al Jazeera (le réseau a lancé dernièrement des chaînes en turc, en langues balkaniques et en haussa), oriente ses ressources vers l'élaboration d'une stratégie de déploiement à l'international.
Il ne s'agit plus de «subir» ce qui est décidé ailleurs, mais de s'engager, s'impliquer, se mêler au réseau complexe des relations entre les Etats qui comptent. La voix de l'Algérie sur le dossier syrien est toujours aussi éteinte qu'elle l'avait été par rapport à la crise libyenne. Au sein de la commission arabe, l'Algérie et le Soudan ont été choisis pour leurs «rapports» particuliers avec le régime de Bachar Al Assad. Au moment où l'armée syrienne, qui se comporte comme une armée coloniale, tirait déjà sur les civils (et elle tire toujours), Alger n'avait-il pas appelé au «dialogue» entre «les deux parties», mettant sur un pied d'égalité l'oppresseur et la victime ?
Le dialogue est, d'une manière évidente, refusé par le pouvoir tyrannique de Damas qui laisse les armes s'exprimer. Que fera Alger au cas où la Ligue arabe suspend la Syrie au sein de l'organisation panarabe et au cas où la situation échappe aux pays arabes ? Prendra-t-il la défense de Damas ? L'Algérie officielle n'a eu jusque-là aucun mot à l'égard du Conseil national syrien (CNS) qui représente l'opposition syrienne. Elle a eu la même attitude méfiante par rapport au Conseil national de transition (CNT) libyen jusqu'aux derniers jours du colonel El Gueddafi. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a annoncé la visite à Alger de représentants du CNT, désormais seul représentant du peuple libyen. Cette visite n'a pas encore eu lieu.
La politique extérieure algérienne, qui est menée loin de tout débat national ouvert, semblait bien dépassée par l'accélération des événements dès le début de la révolte en Tunisie, puis en Egypte, en Libye, au Yémen, en Syrie…Après un lourd silence, Alger a commencé à exprimer des positions à peine audibles sur les changements politiques majeurs à ses frontières. Aucun soutien clair et franc au choix des peuples tunisien, libyen et égyptien de se débarrasser des dictatures. Des responsables algériens ont péniblement dit que l'Algérie appuie «le choix des peuples». Pas plus. Le processus électoral réussi en Tunisie a été suivi par une incroyable froideur à Alger. Cela est peut-être lié au fait que des Algériens libres appellent aussi à la création d'une Assemblée constituante pour régler la profonde crise politique de confiance dans le pays, presque cinquante ans après l'indépendance ?
Les Tunisiens auront une Assemblée constituante, construiront la IIe République et relanceront leur économie. Il n'y a, jusque-là, aucun indice qui prouve que l'Algérie aidera les Tunisiens à réussir ce processus difficile. Il en est de même pour la Libye et l'Egypte. Idem pour la Syrie et le Yémen demain. L'Autorité palestinienne a demandé l'adhésion de la Palestine à l'ONU. Et qu'ont dit les responsables algériens ? Rien ou presque. «Les ministres arabes des Affaires étrangères réaffirment à New York leur soutien à la reconnaissance d'un Etat palestinien à l'ONU», a déclaré Mourad Medelci fin septembre 2011. Autrement dit, l'Algérie préfère se cacher derrière «une diplomatie collective» au lieu d'avoir sa propre position sur une question aussi importante. Le débat actuel sur «la lutte contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers» dans la zone Sahel a pour principal but de faire oublier que l'Algérie n'a plus de «politique arabe». Ou refuse d'en avoir une. La preuve ? L'Algérie veut combattre l'action subversive de ce qui est appelé Al Qaîda… sans l'appui de ses voisins maghrébins.


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