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Les terres entre abandon et changement de vocation
Les conflits empêchent l'optimisation de leur exploitation
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2012

Parallèlement à cette bataille judiciaire qui semble encore loin de son épilogue, il est utile de braquer les regards sur l'exploitation des terres de l'ex-DAS Hamdani Amar ayant tous les atouts pour booster l'agriculture intensive dans la wilaya de Tizi Ouzou. Sur ce plan justement, le constat est peu, voire pas de tout, reluisant.
Hormis l'EAC N°1 avec son orangeraie de 11 hectares, sous la coupe des membres de l'exploitation actuellement, et d'autres parcelles exploitées soit par des membres de la famille ex-propriétaire ou par d'autres EAC, il faut dire qu'une large partie de ces terres est entrée dans l'improductivité depuis de longues années. Les parcelles exploitées accueillent généralement des cultures arboricoles, maraîchères ou fourragères (fourrages naturels notamment). Les deux parties évoquent des risques élevés qui les empêchent de développer et améliorer la production. Les membres de certaines EAC émettent le vœu de s'investir davantage dans la céréaliculture, mais «les propriétaires initiaux nous menacent d'incendier les récoltes. Ce qui est un risque majeur pour nous, sachant que l'assurance refuse de prendre en charge les dégâts qui en découleraient. Lorsque nous avons exposé le problème, les services concernés refusent de nous écouter.»
Des accusations que rejettent les membres de la famille ex-propriétaire en affirmant que, plutôt, «ce sont ces indus occupants (allusions aux membres des EAC, ndlr) qui versent dans ce genre de pratiques», déclare Mohamed Smaïl, tout en montrant un hangar de fourrage sec appartenant à son cousin et qui aurait été incendié par des membres de l'EAC. Il fera savoir aussi qu'«ils ont même osé inventorier à leur nom auprès des services agricoles de la wilaya des plantations que j'ai réalisées moi-même, dont 2 ha d'arbres fruitiers.»
Activités lucratives
Les plantations existantes sont souvent l'objet de conflit, comme l'indique le rapport d'un enquêteur de la subdivision agricole de Draâ Ben Khedda émettant ces observations : «Les membres de l'EAC N°1 ont été déchus suivant l'arrêté de déchéance N°5 du 15 octobre 1990 suite au manquement aux obligations conformément à l'article 28 de la loi 87-19 (…) Les terres en question ont fait l'objet d'une enquête foncière au profit des héritiers Smaïl en 1999-2000. Les plantations déclarées par les membres de l'EAC N°1 sont plantées par les héritiers Smaïl dans le cadre du FNRDA (…)». Pour éviter d'aiguiser davantage les conflits et les risques qui en découleront, aucune des deux parties antagonistes n'est prédisposée à intensifier les investissements dans les activités agricoles tant que le sort de ces terres n'est pas définitivement tranché.
Cependant, certaines surfaces de ces terres sont converties en zones de parcours et données en location à des éleveurs ovins venant de l'intérieur du pays et des Hauts-Plateaux pour y faire paître leurs troupeaux. Cependant, les parcelles longeant la RN25 perdent désormais leur vocation agricole et sont de plus en plus converties à d'autres activités. Les membres des EAC dénoncent «les familles ex-propriétaires qui louent ces surfaces à des commerçants y exerçant notamment la vente de matériaux de construction ou la casse automobile» et dénoncent aussi «le laxisme des services compétents face à ce phénomène qui prend de l'ampleur».
Des dizaines d'ateliers à ciel ouvert de démontage de véhicules réformés prolifèrent ainsi sur les lieux. Les propriétaires initiaux qui louent ces terres pour ce type d'activité se défendent : «Etant empêchés de cultiver nos terres tranquillement, nous sommes contraints de les louer pour les rentabiliser». Ces derniers ignorent-ils donc que plusieurs textes de loi interdisent le détournement des terres agricoles de leur vocation initiale, notamment la loi 08-16 du 03 août 2008 portant orientation agricole, y compris les terres relevant de la propriété privée.
Mieux encore, d'autres textes obligent les propriétaires privés à exploiter leurs terres et des mises en demeure leurs sont adressées si leurs terres restent improductives. Face à une situation aussi tendue, les pouvoirs publics en charge du secteur agricole optent pour le wait and see. Contacté pour connaître la position de son administration vis-à-vis du dossier, le directeur des services agricoles de Tizi Ouzou préfère ne pas se prononcer sur le dossier «tant que l'affaire est toujours en justice» tout en rappelant au passage que «les arrêtés de restitution signés par l'ex-wali au profit des propriétaires initiaux en 1992 n'ont pas fait l'objet de publication»…


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