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Béchar le gumbri à six cordes n'est pas une légende
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Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2012

Au 6e Festival de la musique diwane, un musicien fait sensation. Il a détourné le gumbri, au bonheur des puristes.
Mâalem Hakem est jeune. Moins de 30 ans. Il est né dans le diwane à Béchar, ville connue par ses mhala (confréries). Comme tous les mâalmine, il joue du gumbri, l'instrument sacré de cet univers rituel et artistique des temps anciens. Mâalem a «osé» innover en introduisant des modifications au gumbri. «J'avais déjà un gumbri avec des cordes aiguës. Des amis musiciens jouaient, eux, du gumbri avec des cordes graves. J'ai eu l'idée de mélanger les deux en un seul. Une gumbri à six cordes ou à trois cordes doublées. J'ai un peu risqué, mais cela a donné un bon résultat», nous a expliqué mâalem Hakem, mercredi soir, quelques minutes avant de monter sur scène au stade En Nasr de Béchar.
Avec sa troupe, Diwane El Waha, mâalem Hakem participe au 6e Festival de musique diwane, qui s'est achevé hier soir. «Hakem ! Hakem !», criaient les nombreux jeunes venus les écouter. Le mâalem au gumbri aux six cordes est une star dans la région. Il a une parfaite maîtrise du chant diwane et du jeu d'instruments. «Les autres mâalmine ne m'ont pas encore écouté jouer de ce gumbri. C'est la première fois que je monte sur scène avec l'instrument. J'envisage d'en faire un élément de fusion musicale dans le futur», nous confie encore mâalem Hakem conscient d'avoir enfreint une règle «sacrée» ou peut-être «rigide».
Mais il l'assume, lui qui a appris seul le jeu du gumbri, quelque peu aidé par mâalem Mohamed Belâalem. L'adhésion des présents, dont des puristes de la tradition gnawi, a été totale. L'enchaînement des bradj (morceaux musicaux du diwane) a été réussi : Rassoul Allah, Mbara, Sergou, Hamadi… El Waha, qui existe depuis six ans, a pris part, en 2009 en Chine, à une tournée culturelle algérienne. «Le public a adoré notre musique. Il s'est vite adapté à nous. Cela nous a étonnés ! On dirait que les Chinois connaissaient le diwane !», se souvient Abdelerrezak Kirayou, membre d'El Waha. mâalem Hakem et El Waha travaillent actuellement sur un nouvel album diwane traditionnel. La fusion se fera plus tard.
Entre melhoun et haidouss
Le groupe El Ferda de Kenadsa (Kenadsa est située à 20 km de Béchar) a pris le relais sur scène dans un autre style musical, le melhoun. Larbi Bastam, Hocine Zaïdi et les autres membres du groupe, habillés comme d'habitude en blanc, ont interprété des chansons connues de leur répertoire : Sewlt nefsi (une chanson de Tahar Bensaïd El Kandoussi, aujourd'hui disparu), Krim el kourama, Cheikh Benbouziane et Chayallah ou bik ya el badawi. Les jeunes de l'Association Ouled Sidi M'hamed Bouziane de Kenadsa ont accompagné El Ferda sur scène, munis de leur karkabou et tbal. Ils sont une dizaine à vouloir perpétuer l'héritage haidouss, genre musical de la région. «Nous n'avons pas l'habitude de la scène. Jusque-là, nous nous sommes produits à Tlemcen et à Sidi Bel Abbès. Nous récupérons les textes et les airs des vieux de Kenadsa comme Benderouiche et Bendjillali pour les chanter», nous explique Belkacem Boudinar, chef de la troupe.
Larbi Bastam d'El Ferda a, pour sa part, reconnu que c'est la première fois que Ouled Sid M'hamed Bouziane accompagnent le groupe dans un concert. «Nous avons voulu les encourager. Leur présence sur scène a ajouté de l'ambiance. La chorale était plus grande et le rythme plus intense. Les pas de danse exécutés ont donné une autre couleur et une autre chaleur à notre prestation. On fera encore une fois appel à eux dans le futur», a expliqué Larbi Bastam. El Ferda vient de faire sortir un coffret contenant dix-sept titres édités par l'Office national des droits d'auteur (ONDA). Un coffret pas encore mis en vente. «Le but de cet enregistrement est de sauvegarder le patrimoine musical. Nous envisageons de continuer les recherches et de faire sortir d'autres textes et les faire connaître du public», précise Larbi Bastam. Il a appelé à créer un conservatoire ou une école de musique pour enseigner et protéger le patrimoine de la région de la Saoura.
«Actuellement, la transmission ne se fait qu'oralement, de mémoire en mémoire. Il faut écrire tout cela et le laisser pour les futures générations. Il faut aussi assurer la relève», plaide-t-il. Larbi Bastam a encadré une master class à la faveur du Festival du diwane dans un souci de transmission. Il est peut-être temps de poser sérieusement la question de l'enseignement des musiques populaires et traditionnelles algériennes à l'Institut national supérieur de musique (INSM). A défaut, il faut créer d'autres structures d'enseignement en impliquant l'université pour éviter la perte irréversible du patrimoine artistique du pays. Un patrimoine qui appartient aussi à l'ensemble de l'humanité...


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