Le projet de réalisation d'une station touristique, au lieudit El Abed, sur le mont Doui, surplombant la ville de Aïn Defla (chef-lieu de wilaya), serait-il compromis ? Pour rappel, le lancement des travaux était programmé pour la fin de l'année 2009. Depuis, un mur de silence entoure le projet, dont la presse locale s'était fait l'écho, suscitant l'espoir de toute une population assoiffée de lieux de loisirs et de détente. Pourtant, la même année, des études techniques avaient été effectuées par un bureau national, et le coût du projet en question avait été estimé à 350 millions de dinars, selon des sources émanant des autorités compétentes. Signalons que l'idée d'aménager le site du mont Doui en lieu de villégiature avait germé dans la tête de l'ex-wali, séduit par la magie des lieux lors de sorties de travail, notamment en hiver où le mont était blanc suite aux importantes chutes de neige enregistrées à cette période. La concrétisation de ce projet a été alors confiée à la Conservation des forêts et différents secteurs avaient été impliqués, comme celui des travaux publics chargé de l'ouverture de pistes afin de faciliter l'accès au site qui culmine à plus de 1000 m d'altitude. A cet effet, il était prévu également la construction d'une gare téléphérique. A noter que la fiche technique du projet élaborée par les services compétents comprend, outre la construction d'un hôtel de 120 lits, une résidence officielle, une maison forestière, un parc d'attraction et un parc animalier. Sur ce point, des forestiers évoquent une faune et une flore d'une grande richesse et diversité. Pour enseigne, le lieudit El Abed, initialement retenu pour accueillir ce projet, est classé zone d'expansion touristique et s'étend sur des terres domaniales d'une superficie de 30 ha. Quant au mont Doui, il est constitué de 49% de maquis, 20% de terrains rocheux et 33% de surfaces boisées, indiquent les mêmes sources. Interrogé sur le sort réservé à ce projet d'envergure, le conservateur des forêts, récemment installé à la tête de cette direction, fera savoir que ce dernier ne figure pas dans la nomenclature actuelle de cette direction, autrement dit, le projet n'est pas encore inscrit. Est-ce l'absence d'investisseurs ou le coût du projet qui retarde sa réalisation ? Des questions restées sans réponse, en raison de la difficulté de joindre d'autres responsables locaux. D'aucuns estiment en tout cas qu'il y a urgence à inscrire des projets destinés à rendre supportable la vie du citoyen, particulièrement en période estivale, dans cette wilaya riche en sites naturels à valoriser. En revanche et comme en signe de consolation, il est prévu l'ouverture pour l'année prochaine d'un espace convivial dénommé «Parc citadin». Il s'agit, explique Mohamed Sadek Bounebab, directeur de l'environnement, d'un grand jardin qui s'étendra sur 10 ha environ, à l'instar de celui qui existe à Baïnem dans la capitale, où les familles viendront s'oxygéner dans un environnement où le béton sera banni, a ajouté l'intervenant. Le projet initié par la direction de l'environnement sera implanté au pied du mont Doui. Espérons qu'il sera réalisé dans les délais fixés.