Le Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui s'est dit "convaincu" que l'unique voie de parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental demeure "l'exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination", soulignant que ce peuple est "le seul à déterminer son avenir". Dans un déclaration finale publiée mercredi à l'issue de la réunion tenue au siège de l'ambassade de l'Afrique du Sud à Alger, les ambassadeurs des 15 pays participants ont affirmé être "fortement convaincus que l'unique voie de parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est la reprise des négociations directes et sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario". Ils ont exhorté, à ce titre, le Conseil de sécurité de l'ONU à "assumer pleinement ses responsabilités envers le peuple sahraoui, qui attend depuis un demi-siècle de pouvoir exercer librement son droit inaliénable à l'autodétermination, constamment entravé par les nombreux obstacles érigés par le Maroc pour empêcher sa réalisation". Rejetant les tentatives du Maroc visant à "faire accepter par le monde" son pseudo "plan d'autonomie" pour ce territoire, les membres du Forum ont souligné que "le peuple du Sahara occidental est le seul à pouvoir déterminer son avenir". Pour ces derniers, le Front Polisario est "le seul représentant du peuple sahraoui", dans la mesure où c'est "la seule entité habilitée à contester les décisions litigieuses devant les tribunaux européens". Ils ont exprimé, dans ce contexte, leur "satisfaction" quant aux "clarifications apportées par la Cour de Justice de l'Union européenne, qui a démontré, sans équivoque la distinction claire entre le peuple sahraoui, souverain sur son territoire, et les populations sans lien avec le Sahara occidental, installées dans le but évident de modifier la nature démographique du territoire". Les participants à ce Forum se sont dit "fortement préoccupés" par la détérioration de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental occupé, soulignant "la nécessité urgente d'établir un mécanisme indépendant et permanent des Nations unies pour le respect des droits de l'homme dans les territoires occupés". Apportant leur soutien à "La marche pour la liberté" lancée, il y a quelques semaines, pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis croupissant dans les geôles marocaines, les membres du Forum ont également appelé à la levée du blocus imposé au territoire qui interdit de facto l'accès aux médias internationaux et observateurs étrangers. Les ambassadeurs des pays solidaires avec le peuple sahraoui ont lancé, par ailleurs, un appel au "renforcement de l'aide humanitaire" au profit des réfugiés sahraouis, remerciant, à l'occasion, l'Algérie pour le fait d'accueillir les réfugiés sahraouis depuis 50 ans.