Les robinets de nombreux quartiers de la capitale des Hauts-Plateaux sont à sec depuis plusieurs jours. Les étages supérieurs des cités-dortoirs ainsi que les quartiers populaires, tels Biragai (Pierre Gaillet) et Aïn Trick, sont les plus touchés par une pénurie d'eau qui perdure. Les différentes doléances n'ont pas trouvé l'écho escompté. Ne voyant rien venir, les habitants de Birgai (un quartier de la périphérie sud de la ville) sont descendus dans les rues ces derniers jours, rien que pour alerter les autorités: «Cette pénurie qui n'en finit plus met les nerfs à fleur de peau, d'autant plus que les engagements des responsables, qui ont promis de rétablir la situation, ne sont toujours pas tenus, au grand dam des infortunés citoyens ne pouvant se permettre des citernes à 1200 DA. Ce problème fait ainsi l'affaire de ces revendeurs qui trouvent le bon filon. Au vu de la demande croissante, ces derniers réalisent de substantiels gains en cette période de grandes chaleurs», diront de nombreux citoyens obligés de faire la chaîne devant les fontaines privées. «Les réponses et justifications des responsables de l'ADE ne tiennent pas la route car des quartiers sont alimentés en eau H24, alors que d'autres en sont privés depuis la nuit des temps. Pis encore, les responsables concernés ne font rien pour mettre un terme aux comportements de ces chanceux qui trouvent un malin plaisir à arroser les alentours de leur villa ou commerce au moment où des centaines de familles des différents quartiers de la ville ont soif. Au lieu de revoir le mode de distribution, les responsables brandissent une panne à Oued El Bared ou la faible production du barrage de Ain Zada, principales sources d'approvisionnement du chef-lieu de wilaya. La situation se complique en cette période de canicule coïncidant avec le mois de Ramadhan», dénoncent nos interlocuteurs qui ne savent où donner de la tête. Notons par ailleurs que le mégaprojet des grands transferts d'eau pour lequel l'Etat a consacré plus de 1,2 milliard d'Euros ne rentrera en exploitation qu'en 2013. En attendant l'achèvement du gigantesque projet constitué de deux barrages devant alimenter en eau potable un million de personnes, les Sétifiens composent avec le système « D »
