A Alger-Centre, les travaux entamés depuis plusieurs mois empêchent plusieurs familles de dormir en raison du tapage que font les engins en activité jour et nuit. De nombreux citoyens se plaignent des désagréments causés par le métro d'Alger. Certains pâtissent du bruit des travaux venant des chantiers d'extension vers la place des Martyrs ou la commune d'El Harrach, alors que d'autres se plaignent plutôt du bruit que produit ledit métro en roulant. Indépendamment des bienfaits de ce moyen de transport moderne et efficace, des habitants affirment toutefois qu'habiter à quelques mètres du métro n'est «pas une bonne affaire». En fait, à Alger-Centre, les travaux entamés depuis plusieurs mois empêchent plusieurs familles de dormir en raison du tapage que font les engins en activité jour et nuit. «Cela dure depuis le début du chantier, nos nuits ne sont plus paisibles, mais Allah Ghaleb», nous dira un habitant. Même des locataires des hôtels limitrophes se disent sérieusement importunés par «ces travaux». «Il n'y a plus de nuits calmes ici, ce n'est plus comme avant», fera remarquer un habitué des lieux. Dans la commune de Bachedjarrah et Gué de Constantine, des habitants des cités situées à proximité de l'itinéraire du chantier du métro se plaignent eux aussi du vacarme. L'extension n'étant qu'à son début, ces citoyens sont appelés à supporter ces désagréments durant encore plusieurs mois. Faut-il préciser que le tracé du métro passe par des cités à grande densité de population. Certains résidants n'ont pas l'habitude de la présence des gros engins et du vacarme provoqué. «On s'y habituera avec le temps, mais le problème ce sont les personnes malades et les enfants», souligne un résidant. Malgré les réserves émises à juste titre par des citoyens, la grande utilité de ce moyen de transport, moderne et rapide, fait que les citoyens affichent de la compréhension à ces désagréments. «Une fois les travaux achevés, je pourrai me rendre en quelques minutes à mon travail au centre d'Alger. Actuellement, je passe pas moins de 40 minutes sur la route», nous dira un père de famille. Notre interlocuteur a aussi admis qu'on ne doit pas se plaindre des travaux, même pendant la nuit, «au contraire, il faut accélérer la cadence et en finir définitivement avec le chantier», ajoute-t-il. Par ailleurs, d'autres citoyens ont exprimé des craintes par rapport à la partie achevée et déjà opérationnelle du métro d'Alger. A Magharia, à titre d'exemple, les résidants des habitations précaires situées non loin de la station de Haï El Badr, dénoncent le bruit causé par les interminables va-et-vient du métro. Certains ont affirmé que des fissures sont apparues sur leurs baraques depuis la mise en service des rames. «Nous avons eu la promesse d'être relogés avant la fin des travaux du métro. Hélas, ce projet a été réceptionné et nous sommes toujours là, à nos risques et périls», dira un citoyen. Aussi, faut-il relever les appréhensions exprimées par certains habitants du centre de la capitale, qui craignent les conséquences des travaux d'extension vers la place des Martyrs pour leurs logements. Bien que des garanties leur ont été données, leurs appréhensions demeurent toujours de mise.