Abdelhamid Zerguine, PDG de Sonatrach, s'est déplacé hier à Skikda pour s'enquérir de près des circonstances et des retombées de l'incendie qui a ravagé, dans la soirée de jeudi dernier, un four de l'unité de production des essences de la raffinerie de Skikda. Arrivé à 9h, il a présidé une réunion de travail avec les cadres de la raffinerie avant de se rendre, vers midi, sur les lieux de l'incident. Le PDG n'a pas manqué, à cette occasion, de présenter «ses félicitations» aux travailleurs de la raffinerie pour leur «intervention rapide ayant permis de circonscrire le sinistre». Au sujet de l'origine de l'incident qui a ravagé le four de l'unité 100 pour la production des essences, des sources proches de la raffinerie de Skikda laissent comprendre qu'elle serait en relation avec l'équipement. «L'unité qui n'a jamais dépassé les 75% de ses capacités de production venait juste d'être rénovée pour prétendre atteindre une production design de 100%. Donc, il nous fallait augmenter la pression pour passer des 27 barres habituelles à 40. C'est lors de ces essais que le four a fini par craquer.» Pour les causes éventuelles de cet accident, la même source suppose qu'elles seraient en relation avec les serpentins du four en émettant deux hypothèses : «Soit on n'a pas pensé à les changer, soit on en a mis de nouveaux dont la matière de fabrication ne répond pas aux normes.» Au sujet d'éventuelles répercussions de l'arrêt de l'unité 100 sur le marché local du carburant, la même source estime que vu l'arrêt de la seconde unité (Reforming 2) pour la production de l'essence sans plomb, le manque reste plausible. «Si l'unité Reforming 2 n'est pas remise en production dans une dizaine de jours comme prévu, le manque finira par se faire sentir même si la raffinerie dispose d'un stock conséquent.»