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Entre boulimie et nécessité
La consommation durant le Ramadhan
Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2013

Un décor digne des années 1980. C'est le rush sur les étals du marché des fruits et légumes de Sorecal, à Bab Ezzouar (banlieue est de la capitale).
C'est la veille du premier jour de Ramadhan et une foule compacte se dispute les produits frais de ce marché réputé pour être un des plus cléments de la capitale. Les chefs de famille ne veulent rien laisser au hasard.
Se réveiller tôt et faire les courses avant que la chaleur ne soit insupportable est nécessaire pour s'approvisionner en produits frais. Quelques kilos de légumes de saison – tomates, poivrons, oignons, haricots – et des ingrédients prisés uniquement durant le mois de Ramadhan alourdissent le couffin de Mme Y. Samia, la quarantaine, installée depuis quelques années dans la commune. «Ce sont surtout mes épaules qui seront alourdies par ces dépenses supplémentaires propres au mois sacré. C'est un fardeau lourd à porter», soutient-elle.
Une soupe «trop salée»
Cette ménagère, qui doit préparer une table «décente» pour le f'tour, a dépensé une fortune pour acheter des pruneaux, des abricots et des raisins secs, en plus de la liste hebdomadaire des légumes et autres produits alimentaires à respecter. «J'ai dépensé presque 10 000 DA pour les achats d'une seule semaine», révèle-t-elle presque en culpabilisant. Est-on vraiment obligé de dépenser autant pour garnir sa table durant le Ramadhan ? Mme Y. Samia s'emporte : «Question alimentation, nous nous montrons vraiment raisonnables tout au long de l'année. Nous ne dépassons jamais le seuil de la capacité de mon mari dont le salaire ne dépasse pas 32 000 DA. La nourriture nous coûte presque 20 000 DA/mois.» «Pour une famille de six personnes, je pense que c'est un exploit, je mérite la médaille d'or de bonne gestion», plaisante notre interlocutrice qui estime que si, pendant un mois, sa famille est gâtée avec des entrées variées et des desserts, ce n'est vraiment pas un écart.
Au contraire, c'est uniquement «en ce mois sacré, que notre soupe est quotidiennement garnie avec quelques bouts de viande et que quelques fruits embellissent notre table. Comme une grande partie d'Algériens, le reste de l'année, c'est pomme de terre-pâtes». Entre les odeurs fortes se dégageant des étals de poissons boudés, une dizaine de femmes font la queue devant un étalage de légumes. Les prix sont passés du simple au double. Il y a quelques jours seulement, les prix étaient vraiment raisonnables. La tomate qui était cédée à 50 DA est au double. Certains vendeurs la proposent à 70 DA, mais elle est de piètre qualité.
Les poivrons sont entre 120 et 140 DA, la carotte est à 100 DA, le concombre, la courgette, la betterave et la laitue sont entre 80 et 120 DA. Les femmes s'échangent quelques astuces pour faire une chorba moins coûteuse sans en affecter la saveur. «On a beau se remuer les méninges, il faut bien acheter de la viande pour faire un repas décent», répond une femme au foyer. La viande de bœuf est cédée à 1450 DA tandis que celle d'agneau est à 1300 DA. Le poulet, la viande du pauvre, coûte entre 330 et 380 DA/kg. Les gens se rabattent sur la pomme de terre, dont le prix est resté stable depuis le début de l'été. Le prix ne dépasse pas 35 DA/kg.
Depenses multipliées
La bourse de la ménagère est également déliée pour d'autres achats propres à ce mois. En plus des plats soigneusement préparés et des friandises, il faut de la vaisselle appropriée. Elles sont, en effet, nombreuses les femmes à s'être agglutinées devant un étalage de vaisselle. Des bols et des assiettes de couleurs attirantes séduisent ces ménagères. Les plus chanceuses (financièrement) se sont certainement rendues aux magasins spécialisés en articles ménagers. Plusieurs enseignes ont accaparé des espaces commerciaux au niveau de la capitale, mais cela reste hors de portée de toutes. «Pour cette année, je voudrais m'offrir un kit de vaisselles qui fera de ma table comme celle que je vois dans les séries turques où les mets traditionnels et la vaisselle moderne font bon ménage», rêve Samia à haute voix.
Sur l'étal de Sorecal, plusieurs femmes se contentent de regarder, d'examiner l'objet convoité et le remettre à sa place. «Cette pièce est très belle, mais à 120 DA l'unité, c'est trop. Il m'en faudrait 6 au moins, et ce n'est pas à ma portée», dit elle à sa compagne.Un étal de fruits secs est pris d'assaut. Ces produits sont prisés spécialement au mois du jeûne. Ils sont introduits dans la préparation du fameux tadjine hlou – un mets à base de viande et de fruits secs – indispensable pour une «meïda digne de Sidna ramadhan». C'est plutôt une boulimie générale qui oblige les gens à dépenser même s'ils n'en ont pas les moyens, réplique un homme, la cinquantaine.


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