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Sur l'efficacité des dépenses publiques dans notre pays
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Publié dans El Watan le 23 - 12 - 2013

Les citoyens sont en train de découvrir petit à petit ce qui est évident pour les scientifiques. Les résultats de quelques investigations préliminaires montrent la face visible de l'iceberg en matière de rationalisation des dépenses publiques. J'occulte la problématique de collecte des impôts qui conduit inévitablement aux processus de contrôle et surtout à l'économie informelle. Beaucoup de nos analystes sont ébahis par l'ampleur des gaspillages et de l'inefficacité qui a caractérisé la conduite des politiques publiques. En fait, je m'étonne qu'ils s'étonnent. Nous avons expliqué à maintes reprises depuis plusieurs années les mécanismes qui expliquent cet état de fait. Nous allons essayer de mieux simplifier les analyses pour les rendre plus accessibles aux lecteurs.
Il faut aussi souligner que nous avons injecté des ressources colossales en un laps de temps très réduit. L'économie nationale ne pouvait absorber une telle masse de ressources en si peu de temps. Dans aucun pays de la planète les ressources injectées par un Etat n'avaient atteint les 25% du PIB (hors hydrocarbures). L'ampleur des moyens mis en œuvre est telle qu'il ne faut point s'étonner de l'irrationalité de leur utilisation. Mais il y a bien des causes plus profondes et plus pertinentes que nous allons mettre en évidence.
Un diagnostic des plus pertinents
Lorsqu'en 1999 une nouvelle équipe d'experts économiques était en charge des dossiers sensibles du développement économique, beaucoup d'algériens reprirent confiance. Les diagnostics officiels du mode de fonctionnement de l'économie étaient des plus professionnels. On soulignait alors que le mal était très profond. Le taux de chômage était élevé et la croissance inexistante. Le système éducatif fournissait des cohortes de sortants à tous les niveaux qui n'étaient pas préparées aux réalités du terrain ; et la qualité de la formation était dérisoire. La plupart des entreprises étaient nettement sous-gérées. Bien qu'on puisse excepter quelques dizaines, les pratiques managériales étaient en net déphasage même par rapport à nos pays voisins.
Au sein des administrations et des institutions publiques (hôpitaux, universités, etc.), la situation était pire. Les pratiques étaient tellement délabrées qu'elles permettaient la corruption, le clanisme, le laxisme et la déperdition d'énormes ressources. Les diagnostics insistaient sur la nécessité d'apporter des correctifs très profonds pour que l'économie puisse petit à petit se redresser et se positionner sur le chemin de l'émergence. Et on terminait souvent les diagnostics en disant qu'il n'y a pas d'économie en dehors de l'industrie pétrolière.
Cette dernière alimente le budget de l'Etat et permet de subventionner une économie moribonde qui pouvait trépasser sans l'aide des ressources énergétiques. Finalement, on insistait sur le fait de revoir de fond en comble cette situation et corriger l'essentiel des dysfonctionnements, pour finalement disposer d'une économie productive et diversifiée hors hydrocarbures. Sans aller vers les détails techniques des diagnostics, dans l'ensemble la plupart des experts algériens souscrivaient à ces analyses. Ayant pris connaissance de la situation, quelles étaient les décisions prises pour redresser la situation ?
Des mesures en parfaite contradiction avec les diagnostics
On attendait donc des décisions qui devaient permettre une meilleure architecture institutionnelle et un management de nos entreprises plus efficace. C'est ce qui a été diagnostiqué. On a bien situé le mal. Il fallait que le schéma thérapeutique soit en adéquation avec les diagnostics. Plusieurs alternatives de solutions existaient, d'autant plus que la situation financière du pays commençait à s'améliorer. Il fallait donc utiliser cet argent pour guérir ces maux : formation de piètre qualité, management médiocre et mode de fonctionnement des institutions administrative qui incite aux gaspillages et à la corruption. Au lieu de cela, les décisions phares consistaient à concevoir trois plans de relance qui, au total, injectaient plus de 500 milliards de dollars si l'on comptabilisait également les plans spéciaux.
On a donc créé des milliers de projets à gérer par ces institutions. En premier, aucune université en Algérie ne forme des gestionnaires de projets ni au niveau licence ni mastère, alors que cette formation est très prisée ailleurs. Ce qui prouve que notre université se trouve à cent mille lieues des réalités de son pays. Les diagnostics disaient que la vaste majorité des institutions publiques sont sous-gérées, sources de laxisme, d'inefficacité et de corruption.
Les entreprises également. Par quel miracle peuvent-elles se transformer en entités efficaces lorsqu'on les inonde d'argent ? Cette erreur serait l'équivalent d'un citoyen qui donnerait une grosse somme d'argent à un alcoolique en lui disant : «Je te fais confiance, je compte sur toi pour utiliser cet argent pour te désintoxiquer et non pour boire.» C'est cette naïveté qui est inexplicable. Nous avons inondé le pays d'argent en comptant sur les institutions pour se réformer d'elles-mêmes en fonction de leur propre volonté.
Tout s'explique. Nos experts qui avaient fait un bon diagnostic ont fait de terribles erreurs décisionnelles. J'avais écrit il y a longtemps que nous aurons sur notre sol le 1/4 ou le 1/5 des infrastructures de piètre qualité que nous avons financées. C'est ce qui arrive lorsqu'on injecte massivement de l'argent dans une économie mal préparée pour l'utiliser. On appelle cela la relance d'une économie non assainie. Le mal est fait. Il faut regarder de l'avant maintenant. Il nous faut confectionner les plans pour 2015 et au-delà. Il nous faut bien analyser cette expérience sans pareille dans l'histoire économique de notre pays. La priorité serait de redresser le secteur de l'éducation, de recycler les ressources humaines et de moderniser le management de nos entreprises et de nos institutions à but non lucratif. Cela on sait comment le faire. Par contre, on ne sait pas comment faire en sorte que ces pistes soient la priorité des politiciens.


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