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Toudja (Béjaïa) : Les villageois ferment l'accès à la plage de Tirdemt
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Publié dans El Watan le 15 - 06 - 2014

Les villageois d'Abrares s'opposent à la concession accordée par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Calpiref) à un investisseur privé. Documents à l'appui, Farid Chalal déclare avoir toutes les autorisations sur le terrain objet du conflit.
Plage Tirdemt, dans la commune de Toudja. Il est 11h. L'accès est bloqué à l'aide de pierres et une tranchée profonde creusée au milieu de la piste qui y mène. Cette plage féerique qui se situe à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Béjaïa risque d'être déclarée, administrativement, non autorisée à la baignade cette année. Non parce qu'elle est polluée, mais à cause de son inaccessibilité, la piste qui y mène étant fermée par les villageois d'Abrares. Le passant pouvait lire sur les banderoles dressées à l'entrée de la plage des slogans dont «Non à l'exploitation et à la violation de nos terres», «nous demandons l'annulation de la concession de la plage».
Sur place, deux agents de la protection civile dressent un constat des lieux. «Ce sera impossible d'assurer la protection des estivants sur cette plage tant que cet accès d'évacuation reste fermé à cause d'un conflit autour des terrains qui se situent en haut de la plage», dit un agent de la PC avant de s'engouffrer dans son véhicule de service et de s'en aller avec des photos prises sur les lieux. Les villageois d'Abrares s'opposent à la concession accordée par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Calpiref) à un investisseur privé. Il s'agit d'un investissement porté par un ancien émigré établi en Suisse.
Croyant dur comme fer au discours officiel sensé favoriser cette catégorie d'investisseurs, Farid Chalal «débarque» sur la côte ouest de l'ex-capitale des Hammadites. Le projet consiste en l'installation de 88 tentes et 44 chalets démontables sur un terrain d'une superficie de 30 000 m² en plus de la concession de la plage dont il avait bénéficié l'an dernier. Farid regrette : «j'ai fait le choix de passer plus de temps dans mon pays en engageant cet investissement et me voilà devant une impasse juste au lancement de la saison estivale».
Documents à l'appui (procès d'installation et l'avis favorable des services des Domaines et de la direction de la petite et moyenne entreprise), Farid Chalal déclare avoir toutes les autorisations sur le terrain objet du conflit. «J'ai déposé plainte auprès de la gendarmerie, mais cette dernière, en dépit de la conformité de mes documents, n'a engagé aucune intervention ni poursuite. L'Etat, avant de discourir savamment sur les émigrés et leur souhaitable retour au pays, doit d'abord protéger les investisseurs et les accompagner», dit-il non sans une pointe d'amertume.
Régularisation
Dans ce conflit, villageois et investisseur dénoncent le comportement de l'administration locale qui doit statuer définitivement sur la nature juridique de ces terres afin d'éviter la confrontation entre citoyens. Mais pour les villageois, le Calpiref a concédé des terrains particuliers et non domaniaux contrairement à ce qui est indiqué dans les documents administratifs de l'APC de Toudja et l'administration des Domaines de la wilaya. Le maire avait affirmé, sur ces mêmes colonnes, que «les terrains revendiqués par les habitants d'Abrares sont domaniaux et propriété de la commune».
Bien que n'ayant aucun document récent prouvant la propriété, l'un des deux opposants a brandi deux séquestres, datant de 1871 et 1881, qui ont été apposés par l'administration coloniale et une main levée globale prononcée et publiée dans le journal officiel en 1909 après le paiement de la totalité de la somme exigée par les Français à cette époque. «J'ai présenté ce document à la justice, mais celle-ci a débouté ma requête», dit le concerné. N'empêche que les habitants d'Abrares, décidés à en découdre avec l'administration, insistent sur «la régularisation des terrains en question et l'annulation immédiate de cette attribution».
Par ailleurs, d'autres villageois attestent «avoir eu gain de cause au niveau de la justice, et l'administration s'entête à ignorer les jugements». C'est le cas d'un habitant, rencontré sur la RN24, qui revendique son héritage. Ce dernier avait monté un projet avec un bureau d'étude italien pour l'implantation d'un équipement léger dont des cabanons, un café-restaurant surplombant la plage et l'aménagement d'un circuit pour les randonnées pédestres. Il poursuit en sortant du coffre de sa voiture un classeur contenant un plan architectural : «voici la maquette et l'étude d'un projet respectueux de l'environnement que l'administration ne veut pas m'aider à concrétiser, moi, qui ai vécu toute ma vie sur ces terres. Alors, il a fallu qu'un émigré «bourré» d'argent vienne pour que le bien de mon père balance dans le domaine privé de l'Etat ?», fulmine-t-il.
A noter que les villageois ne comptent pas céder cette plage à l'investisseur en question, et menacent de recourir à d'autres actions de rue comme la fermeture de la RN24 qui relie Béjaïa à Tizi Ouzou via la ville balnéaire d'Azefoune dans les jours qui viennent.


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