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«Sur la Palestine, la communauté internationale a démissionné»
Karim amellal. Politologue, maître de conférence à Sciences-po
Publié dans El Watan le 28 - 07 - 2014

-La politique arabe de la France existe-t-elle ou est-ce juste une invention journalistique ?
Elle a existé sous la présidence du général de Gaulle, à la fois pour des raisons historiques compte tenu des relations spéciales que la France a entretenu avec nombre de pays d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient (l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, mais aussi le Liban et la Syrie qui ont été sous mandat français – en réalité un protectorat – de 1920 à 1946), également à cause de la guerre froide : le général de Gaulle, dans le cadre de sa politique d'indépendance nationale (qui fonde la dissuasion nucléaire), souhaitait renforcer ses liens avec des pays amis non liés aux Etats-Unis, comme l'étaient par exemple Israël et la Turquie. Les présidents successifs, jusqu'à Nicolas Sarkozy, ont poursuivi sur cette voie en rééquilibrant cependant cette politique étrangère. La diplomatie française, jusqu'au quinquennat de Sarkozy, a été marquée par la recherche d'une position d'équilibre entre le soutien aux pays arabes, dont la Palestine, et à Israël.
Naturellement, des inflexions ont pu être portées, dans un sens ou dans l'autre, compte tenu des personnalités des chefs d'Etat. Chirac a clairement été plus «pro-arabe» dans sa politique étrangère que Mitterrand, par exemple, quand bien même celui-ci a très tôt, dès son discours à la Knesset en 1982, évoqué l'idée d'un Etat palestinien. On observe cependant clairement une nouvelle inflexion – et en réalité un déséquilibre – dans la politique étrangère de la France à l'égard du conflit israélo-palestinien depuis Nicolas Sarkozy. François Hollande, ainsi qu'il vient de le démontrer, semble s'inscrire dans son sillage.
-La communauté internationale est un concept fourre-tout. Peut-elle réellement intervenir pour régler définitivement ce conflit ?
Ce conflit va vraisemblablement encore durer des décennies sans que la communauté internationale puisse faire quoi que ce soit, hormis panser quelques plaies humanitaires et, au prix d'efforts surhumains, dans le cadre d'une ONU qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, tenter d'intervenir pour imposer des trêves.
La solution du conflit israélo-palestinien se situe en Palestine et surtout en Israël d'abord, au Congrès américain ensuite, même si la communauté internationale peut jouer un rôle de déclencheur ou d'arbitre, comme cela a pu être le cas par le passé, notamment lors des Accords d'Oslo. Je crois que la communauté internationale est aujourd'hui plus divisée que jamais par rapport au conflit israélo-palestinien comme par rapport à tous les sujets.
-Comment ça ?
Il y a un manque de leadership que les Etats-Unis ne peuvent plus, ou ne veulent plus, assurer seuls. L'Union européenne est un nain politique sur la scène internationale. La Chine se désintéresse du Moyen-Orient. Le Brésil et la Russie ont d'autres problèmes. Les grands acteurs de cette «communauté internationale» se régionalisent en dominant leurs pôles d'influence, d'où la notion de multipolarité. Cela ne favorise pas le consensus ni l'action autour de grandes «causes» internationales.
L'intervention meurtrière à Ghaza se situe – les Israéliens ne s'y sont pas trompés – dans un contexte calamiteux pour les Palestiniens. D'abord terriblement divisés eux-mêmes entre le Hamas et l'Autorité (pour faire simple), aucun des grands acteurs régionaux n'est dans une position favorable pour jouer un rôle de médiation : ni l'Egypte d'Al Sissi qui est profondément hostile au Hamas, ni la Turquie d'Erdogan qui traverse une crise politique et affiche une hostilité viscérale à Israël, ni la Syrie bien sûr. Restent les Etats-Unis, qui sont une des clés de la solution mais qui sont, pour des raisons de politiques intérieures et à cause de leurs échecs précédents, en retrait. Il n'y avait pas meilleure séquence, côté israélien, pour «régler» le problème de Ghaza…


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