La réalisation de la Grande mosquée d'Alger enregistre un retard de sept mois. Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, en visite de travail sur ce gigantesque chantier au coût faramineux, estime que ce retard sera «rattrapé pour pouvoir livrer le projet en novembre 2016», dont le taux d'avancement a atteint seulement 30%. Les explications fournies imputent ce retard à des «entraves techniques» dont le manque de main-d'œuvre. La société en charge du projet China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) a promis de trouver une solution définitive à ce problème à travers la mobilisation de «3000 ouvriers sur le chantier». Les délais ont été fixés initialement à 42 mois. Devenu une constante nationale, le retard dans la réalisation des «grands» projets coûte cher au Trésor public. Cité par l'APS, le ministre a également fait savoir que les terres faisant partie de l'assiette de terrain réservée au projet seront récupérées. Les habitants du secteur, des fonctionnaires du centre de formation de Mohammadia, seront relogés, et ce, en application des instructions adressées par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au wali d'Alger à la suite du rapport détaillé remis au président de la République. D'une capacité d'accueil de 120 000 fidèles, la Grande mosquée d'Alger comprendra 11 bâtiments indépendants, dont une bibliothèque, une salle de prière, un centre culturel, une maison du Coran et un minaret de 5 étages avec 5 musées sur l'histoire de l'Algérie.