La cité des 221 logements AADL de la commune de Boudouoau (Boumerdès) se dégrade de jour en jour. Les conduites des eaux usées ne sont pas raccordées au réseau principal, affirment les résidants dans une requête adressée aux services concernés. Selon eux, ce problème est à l'origine du refoulement des égouts qui dégagent des odeurs suffocantes et très nuisibles à la santé des habitants. D'après les plaignants, même l'Office national de l'assainissement qui est intervenu sur les lieux n'a pas pu résoudre le problème. «L'APC de Boudouaou a, pour sa part, promis de réparer le réseau endommagé, mais rien n'a été fait jusqu'à présent», dénoncent-ils en précisant que les caves de certains immeubles sont remplies d'eaux usées. Ce qui a provoqué encore une prolifération d'insectes et de rongeurs à l'entrée et aux alentours des habitations. Les résidants déplorent aussi le manque d'espaces de stationnement et réclament la délocalisation de l'agence commerciale de Sonelgaz qui occupe deux appartements au niveau de la cité. Sonelgaz indésirable «L'espace octroyé à Sonelgaz est réservé aux résidants dans le cadre de la loi régissant les dépendances des propriétés bâties à des fins d'agréments et de loisirs, or Sonelgaz l'exploite à des fins commerciales», soulignent-ils dans une pétition qu'ils ont adressée à la Direction de l'AADL et aux différentes autorités de la wilaya de Boumerdès. Les résidants évoquent plusieurs désagréments. «Le va-et-vient de la clientèle de Sonelgaz nous gêne énormément et perturbe la vie paisible de nos familles», déplorent-ils. Deux années après le dépôt de la pétition, aucun responsable n'a daigné bouger le petit doigt pour répondre aux doléances des habitants. Le calvaire des locataires ne se limite pas à cela. Selon eux, même les aires de stationnement à l'intérieur de la cité sont souvent occupées par la clientèle de Sonelgaz. Ce qui a été à l'origine de plusieurs bagarres qui ont opposé des employés de ladite entreprise à des résidants à cause des places de stationnement. Il est à rappeler enfin que cette cité AADL n'est pas la seule à subir l'abandon et la dégradation. Celle de Tidjelabine est un autre exemple qui illustre le laisser-aller de l'administration et des responsables de l'AADL. Au bout de quelques années, elle s'est transformée en une cité-dortoir dépourvue de toutes les commodités.
