La célébration, dimanche, de la Journée mondiale de l'environnement a réuni plusieurs acteurs, comme les secteurs des forêts, l'assainissement, la santé, la pêche, l'agriculture ou encore le commissariat national du littoral. Une exposition a été organisée sur la place située en face au siège de la mairie et où trône la statue en bronze d'un pêcheur raccommodant son filet. Toute la magnifique organisation de cet événement visant à la sensibilisation sur la protection de l'environnement nous a malheureusement menés vers un lieu complètement délaissé et abandonné aux hérons garde-bœufs, dont les fientes ont déjà fait dépérir les cimes des arbres, tapissé une large bande de cette place très prisée, et d'où une odeur pestilentielle se dégage. C'est en fait une héronnière qui s'est confortablement installée sur ce lieu, en plein centre-ville, jadis lieu de rencontres de beaucoup de citoyens, qui viennent siroter quelques boissons sous l'ombre rafraichissante des majestueux ficus. Nous avions déjà alerté dans ces mêmes colonnes sur cette situation qui pourrait présenter un danger sur la santé des personnes, vu que cet animal peut être à l'origine de la propagation de certaines maladies infectieuses. On rappellera que le bureau d'hygiène de la commune de Jijel, réagissant à un cas similaire qui avait touché le service de psychiatrie, avait relevé la dangerosité de la présence de cet oiseau en milieu urbain, notamment par la transmission de bursite infectieuse, de la maladie de Newcastle, de l'anaplasmose humaine, de la fièvre à virus du Nil et la cowdriose. Si la solution au niveau du service de psychiatrie a été l'élagage pur et simple des arbres colonisés, la reproduction de la même solution au centre-ville dénaturera cette place qui tire justement sa splendeur de ces arbres imposants. Les autorités sont appelées à réagir devant cette décrépitude des lieux en organisant une réplique à même de faire fuir définitivement cet animal invasif. Nous reconnaitrons quand même que l'espèce la plus invasive jusque-là reste le goéland, qui a investi pratiquement toutes les terrasses de la ville et qui n'hésite pas s'attaquer à quiconque s'approcherait de ses nids.