Il y'a manifestement dans le discours développé par les officiels un énorme décalage avec la réalité que vivent sur le terrain beaucoup d'artisans dont de jeunes diplômés. Ceux-ci, une cinquantaine de jeunes formés par les CFPA, vivent un vrai cauchemar dans la commune de Sougueur où, suite à une décision du maire, ils se sont vus du jour au lendemain chassés comme des pestiférés des locaux commerciaux qu'ils occupaient depuis 2002. L'idée de perpétuer les traditions liées aux métiers de la bourrellerie et autres était ingénieuse, d'où l'opération d'octroi de locaux commerciaux à l'intérieur de l'ex « Souk El Fellah ». Une décision bien accueillie d'autant qu'elle induisait l'obligation aux maîtres artistes d'employer cinq jeunes chacun. Ces jeunes apprentis, qui venaient d'accumuler un capital expérience, n'avaient pas besoin de ce malheureux coup du sort. La décision (réfléchie ?) du maire est-elle dictée par le souci de valoir à sa commune, une des plus importantes de la wilaya, une quelconque alternative ou ne fut là qu'une décision aux antipodes d'une gestion rationnelle, sinon à qui profite t-elle ? Les lieux ainsi vidés sont devenus, depuis, une chasse gardée des oisifs et des délinquants. Les artisans, eux, une dizaine de professionnels et leurs jeunes apprentis, sont devenus des chômeurs de luxe qui semblent désemparés par l'attitude du maire, inflexible en dépit de l'interpellation du wali à ce sujet. Il existe pourtant une association, celle dite « El Asl oual assala » qui avait dignement représenté cette corporation et même l'Algérie dans différentes manifestations nationales et internationales, allant jusqu'à s'attirer les faveurs du ministère de la petite et moyenne entreprise. En plus de ce chômage forcé de cette soixantaine de personnes qui participaient ainsi à la préservation du patrimoine, il y a ces machines qui continuent de subir les usures du temps. La question reste posée : A qui profite cette situation si les lieux de la discorde « les ASWAKS » ne sont pas convoités ?