En guise de chœur mélodieux, le conservatoire communal de Tlemcen semble « exhaler » des refrains de scandale. Trois enseignants, MM Kahia-Tani Ismet, Dendane Mounir et Hadjila Ghouti dénoncent ce qu'ils appellent la « transgression des lois les plus élémentaires par le président de l'APC ». En fait, selon le document signé par les protestataires, « le maire a procédé à la résiliation des contrats et à la fermeture des locaux du conservatoire sans aucun motif, dénigrant également l'intérêt des enfants intéressés par une éducation musicale. » Les signataires interpellent la société civile et les différents responsables de la wilaya sur la fermeture de cet établissement, lequel a été le « fruit de tant de sacrifices de la part du personnel et des enseignants qui se sont succédés. » « Une fermeture, tempêtent-ils, qui sera une aberration pour la ville de Tlemcen, héritière des valeurs culturelles et des arts ». Et de s'interroger interloqués : « Pourquoi alors ce dénigrement de la part de son représentant qui n'a jamais gratifié un jour de sa visite au conservatoire, depuis son élection, traduisant ainsi son manque d'intérêt pour cette important établissement qui prodigue une culture musicale scientifique ? » Ne s'arrêtant pas là, les enseignants qui ne décolèrent pas, font remarquer que « le maire a annulé des conventions qu'il venait depuis quelques mois de renouveler avec les enseignants. » Ils se demandent, enfin, si cette « décision intempestive serait due à une affaire personnelle dont nous sommes les victimes ?! » Pour connaître sa version, nous avons tenté à plusieurs reprises d'entrer en contact avec le maire en question, mais à chaque fois, on nous intimait, au bout du fil, de rappeler. Une entreprise que nous avons renouvelée toute une demi journée, mais sans résultat.