La dissolution du conseil communal de Annaba semble être inéluctable. En effet, selon des sources concordantes, les pouvoirs publics sont sur le point de prendre cette décision radicale eu égard aux grands dysfonctionnements dans lesquels se trouve la commune. D'ailleurs, la dernière décision du président de l'APC (FLN), sur injonction de la direction du FLN, d'évincer les élus du MRN de l'exécutif (après trois ans et demi de gestion commune) n'a fait qu'envenimer l'ambiance au sein du conseil communal. Le président de l'APC semble totalement isolé dans la commune. En plus d'El Islah qui ne cesse de le vilipender depuis la mise à l'écart des élus du parti, même les membres de son propre parti, membres de l'exécutif, renouvellent leur intention de l'écarter de son poste. Il faut rappeler qu'ils avaient déjà déposé une motion de confiance qui n'a donné aucun résultat. Le MRN ne cache d'ailleurs pas son intention de s'allier les élus FLN qui sont contre le P/APC tout en menaçant de se retirer totalement des activités de la commune. La préparation de la saison estivale est ainsi plus que compromise avec le blocage que tout le monde constate. Last but not least, le wali de Annaba est aussi intervenu pour mettre la pression sur l'exécutif en le mettant devant ses responsabilités. Cette ambiance préélectorale à une année des législatives se déroule dans l'indifférence totale des citoyens. Englués par leurs problèmes quotidiens les Annabis ne cachent pas leur désarroi devant l'indifférence des responsables à leur encontre et leur mauvaise gestion des affaires. En plus du chômage grandissant et de la prolifération de la délinquance, même les infrastructures les plus élémentaires pour une ville qui se veut touristiques sont négligées. Nonobstant la défectuosité de l'éclairage (qui fait le bonheur des agresseurs et des délinquants), des infrastructures, qui à première vue semblent de moindre importance, sont mises aux oubliettes. À Annaba, il y a très peu de poubelles publiques, encore moins de toilettes publiques — quatre dans le centre-ville. Les touristes étrangers qu'on peut rencontrer en ville ces derniers temps l'ont constaté à leurs dépens et n'ont d'ailleurs pas manqué de le signaler. SALIM KOUDIL