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La parabole de la… seiche
Publié dans El Watan le 31 - 05 - 2007

Les scientifiques s'attachent, avec une obstination remarquée, à l'observation du monde animal pour des motivations évidemment humaines et une finalité médicale comme cela est attesté depuis les découvertes de Pasteur, ou Flemming.
Les chercheurs du XXIe siècle explorent la voie de ces grands devanciers y compris dans les grands fonds marins à la poursuite d'espèces qui pourraient apporter des réponses aux questions que posent certaines atteintes encore non maîtrisées. C'est le cas de chercheurs australiens - mais pas seulement puisqu'il existe des équipes similaires en Europe et en Amérique - qui s'intéressent de très près à un animal encore mal connu. Il s'agit de la seiche, ce cerveau aux huit tentacules comme la définit le documentaire diffusé sur Arte. La seiche a une longue histoire qui remonte à des millions d'années et elle a pu survivre tout ce temps dans un univers de grands prédateurs grâce à son intelligence phénoménale. La population des seiches est évaluée à plusieurs millions d'individus et ce nombre surprend, car c'est un animal dont la durée de vie ne dépasse pas 24 mois lorsqu'il parvient à échapper à la meute qui le pourchasse. Le secret de cette profusion tient dans le fait que la seiche a développé des stratégies d'autodéfense pour se protéger de ses ennemis. Elle est parvenue plus particulièrement à mettre au point des techniques de transformation qui lui permettent de changer de couleur et d'apparence. Cette capacité de mutation constitue une énigme aux yeux des chercheurs qui essayent de comprendre les fondements chimiques du phénomène uniquement comparable à celui du caméléon terrestre. Il n'en faut pas plus pour nourrir les spéculations et alimenter les hypothèses. La seiche, dans l'imaginaire collectif, n'est pas pour autant associée à une notion de peur car, contrairement à sa cousine la pieuvre, elle est réputée inoffensive et, en tout état de cause, elle ne présente pas de danger connu pour le genre humain. Et il est bien vrai qu'avec ce céphalopode, il y a une relative distance avec les monstres préhistoriques qui remplissent la grande épopée de l'humanité. Dans les cas extrêmes, la seiche géante atteint un mètre et se situe bien loin des terribles prédateurs qui, comme le requin et même le gentil dauphin, la traquent comme un mets de prédilection. C'est contre ses féroces ennemis que la seiche a mis au point des parades dont la plus spectaculaire est le jet d'encre qui dresse un véritable écran noir entre elle et ses poursuivants. Cela n'empêche pas la seiche, à son tour, d'être implacable pour ses proies qu'elle parvient à saisir grâce à son art du camouflage. C'est cette disposition singulière qui force l'intérêt des chercheurs pour qui cette aptitude à se rendre invisible ouvre des pistes de travail et des applications à des domaines vivants. Il leur faudrait pour autant déchiffrer le métabolisme de la seiche et décoder son biotope en temps réel, car ils se trouvent en face d'un animal insaisissable. D'autre part, les seiches ont atteint des seuils d'évolution différents en fonction de leur taille et de leur environnement. Ainsi, la seiche flamboyante compense-t-elle sa très petite taille par la caractéristique d'être venimeuse. Les scientifiques ont pu relever que la seiche flamboyante n'était jamais attaquée, car ses éventuels agresseurs n'ignorent pas son caractère venimeux. L'hypothèse est que la seiche flamboyante est pourvue d'un venin dont les composants pourraient s'inscrire dans les applications médicales du futur. Dans tous les cas de figure, la seiche n'a pas dévoilé tous ses mystères, entre autres celui de posséder trois cœurs, huit tentacules et un cerveau surdimensionné qui lui permet de comprendre ce qui se passe dans son environnement et au-delà. Car contrairement à une idée reçue, la seiche est un mollusque et non un poisson, et c'est le fait qu'il soit dépourvu de carapace et d'arête qui suscite la convoitise de ses féroces poursuivants. La seiche, si elle parvient toujours à déjouer les pièges auxquels elle est exposée, n'a qu'une courte durée de vie : entre dix-huit et vingt-quatre mois. C'est l'une des curiosités des mers dans lesquelles elle parvient à évoluer grâce à un os qui lui assure une capacité de flottaison. C'est l'os de seiche dont les oiseaux sont friands, car il a une riche teneur en calcium. La seiche raconte à sa manière une parabole de la survie, si ce n'est de la vie tout simplement, elle qui a traversé les âges, des millions d'années, en préservant presque intacts ses secrets dont celui de l'invisibilité qui la rend d'autant plus difficile à approcher.

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