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Jean-Dominique Senard. Cogérant du groupe Michelin
« Pour nous, le marché algérien est important »
Publié dans El Watan le 24 - 11 - 2007

Dans cet entretien, le responsable financier du groupe Michelin explique sa vision du marché algérien et mondial et annonce des projets.
Des informations dans la presse française ont fait état de la fermeture de l'usine d'Alger et du départ de Michelin de notre pays. Est-ce vrai ou s'agit-il de fausses supputations ?
Il y a eu des rumeurs qu'on n'a pas commentées particulièrement sauf pour les démentir : aujourd'hui, il est hors de question de fermer l'usine d'Alger qui, de notre point de vue, est importante dans la mesure où elle sert un marché en croissance. En termes de pneumatiques, le marché algérien croît en poids lourds comme en tourisme-camionnettes. Nous avons une usine qui a fait des progrès et qui nous satisfait, il est indispensable pour nous de vivre avec des usines compétitives et par conséquent, il y a toujours des progrès à faire et l'usine d'Alger n'a pas fini de faire des progrès : il le faut et c'est indispensable, car aucune industrie ne peut vivre avec des usines non compétitives. J'ai constaté avec satisfaction qu'en 2007, l'usine d'Alger a progressé en quantité de production et en performance même s'il y a encore du travail et du chemin à faire. J'ai très bon espoir que l'implication des équipes locales que je sais fortes va permettre à cette usine de faire des progrès. Pour nous, le marché algérien est important, nous avons une usine qui fabrique en termes de qualité des pneumatiques de bonne facture et j'espère qu'elle continuera à marquer ce progrès à l'avenir. Il faut être très clair là-dessus.
Le marché algérien semble ainsi prometteur…
Au même titre que d'autres marchés en croissance, le marché algérien a beaucoup d'importance. Nous pouvons imaginer de vivre en Algérie en producteur de pneumatiques dans l'avenir d'autant qu'on nous facilitera le climat de l'économie générale et notre vie quotidienne : on pose souvent des questions sur l'administration algérienne et les facilités qu'elle peut procurer à l'industrie, notamment en droit de douanes, sur des questions d'import/export et de taxes afin de vérifier qu'on n'est pas défavorisé par rapport à d'autres industries, ces questions demeurent et je crois que le gouvernement algérien les écoutent et travaille dessus, c'est mon sentiment : il faut savoir que c'est très important, c'est même une dimension de la compétitivité de notre industrie en Algérie. Il n'y a pas que le travail de l'usine elle-même qui doit être performant, il y a aussi tout son environnement. Il faut qu'il soit un environnement qui facilite la vie des industriels motivés à travailler sur place : facilitation de la vie administrative, le fait de s'assurer que les importations importantes de pneumatiques, notamment en provenance d'autres pays, y compris d'Asie, se fassent à des conditions respectables par rapport à l'industrie et bien vérifier que les déclarations de prix se fassent de façon régulière. Tout ce qui ira dans ce sens nous encouragera à vivre en Algérie heureux.
Ces griefs ont-il été soulevés et transmis aux autorités algériennes ?
Oui, pour l'instant, il y a une écoute, c'est indiscutablement un sujet qu'elles connaissent bien et c'est notre rôle de les alerter. Nous sommes bien placés pour savoir ce qui peut nous aider : nous ne demandons pas d'être favorisés mais d'être traités normalement. J'espère qu'on trouvera des solutions le plus vite possible, il faut comprendre qu'à chaque fois que nous sommes implantés dans un pays, c'est un élément essentiel de notre prise de décision et nous avons beaucoup investi dans cette usine (pas moins de 40 millions d'euros), on voudrait bien mériter cet investissement par un environnement équitable et favorable à l'industrie.
Vous revendiquez un meilleur environnement d'autant plus que vous ne vous contentez pas du marché local mais vous exportez…
Pas moins de la moitié de la production de l'usine est exportée et on espère que ça continuera à être possible, si le marché algérien absorbe cette production en faisant attention que les importations de pneumatiques ne soient pas sauvages. Nous demandons une sérieuse attention à ce sujet : vérifier que l'équité règne. S'il pouvait l'absorber, nous serons ravis de les vendre en Algérie, il se trouve que l'équilibre général des choses nous amène à exporter, ce qui prouve que nos pneumatiques sont d'une qualité suffisante. Nous ne pouvons pas nous permettre d'exporter des pneus qui ne soient pas de qualité Michelin.
A quels types de pays vous exportez votre production ?
Au Moyen-Orient et en Afrique, mais à la limite, on pourra les exporter en Europe parce que la qualité est identique partout.
La fermeture de l'usine du Nigeria est d'actualité. Est-ce dû à un manque de rendement ou une délocalisation ?
Non, malheureusement cette production nous manque, c'est la délocalisation à l'envers, nous avons été amenés à importer des pneumatiques au Nigeria pour alimenter le marché. La décision a été difficile à prendre, cela a toujours été des périodes très difficiles aux managers de la prendre, d'autant qu'il y a un caractère sentimental de lien : c'est une question purement de compétitivité générale liée au procédé qui était très ancien et obsolète pour pouvoir raisonnablement rester compétitif et qui aurait nécessité des investissements tels qu'il aurait fallu refaire toute l'usine. Nous l'avons fait à la manière de Michelin, en mettant le traitement des personnes au premier rang, d'ailleurs vous n'avez pas entendu parler de difficultés à cet égard.
L'ouverture d'usines est-elle envisageable ?
Oui, en Chine par exemple où la croissance du marché est de l'ordre de plus de 20% dans le tourisme-camionnettes et un petit peu moins dans le poids lourd. Ce n'est pas le seul pays, il y a l'Amérique latine qui se trouve dans cette situation, il y a aussi le Moyen-Orient, mais l'Asie est aujourd'hui avec la Russie ainsi que l'Europe de l'Est des pays qui enregistrent des croissances fortes liées au développement économique. Ce sont des pays importants et nous avons l'intention d'y investir : en Chine nous avons des programmes d'investissements lourds : on doublera la taille de notre usine de Shengyang qui produit des pneus-tourisme et poids lourds. Nous voulons atteindre un meilleur niveau de la part de marché qui n'est pas au niveau de la part de marché mondiale de Michelin. Il y a des programmes importants : entre 2005 et 2010, nous aurons investi 3 milliards d'euros en Asie, en Amérique Latine et en Europe de l'Est.


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