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Parentés et similitudes
Publié dans Horizons le 31 - 03 - 2014


Certains Algériens connaissent l'histoire du grand écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez qui se serait retrouvé dans un commissariat de police le 17 octobre 1961. De passage alors à Paris, les policiers français l'auraient pris par méprise pour un manifestant, tant son teint brun et sa moustache fournie faisaient de lui un de ces Africains du Nord pourchassés dans les rues et les dédales du métro. Par la lecture et le cinéma, d'autres auteurs latino-américains ne nous sont pas inconnus. Carlos Fuentes le Mexicain, Miguel Asturias, Jorge Amado ou Vargas Llosa évoquent cet immense continent dont l'histoire tourmentée par d'impitoyables dictatures et des luttes féroces pour l'émancipation a produit d'étranges résonances dans notre imaginaire. Ces hommes de lettres ont pour la plupart une proximité avec la culture française. C'est à Paris que fut écrit « La ville et les chiens » qui révéla l'immense talent du Péruvien Llosa. Ils ont été, par leurs activités de diplomates, au cœur des événements politiques. La notion d'engagement contre le fascisme ou la dictature ne fut pas pour eux un simple débat théorique. L'actualité d'un pays comme le Chili par la férocité du régime de Pinochet et la résistance d'hommes comme Pablo Neruda, Victor Jara étaient familières pour la génération des sexagénaires. Alger avait accueilli beaucoup de réfugiés et des groupes de musique latino-américaines se produisaient au Mouggar. La cinémathèque d'Alger diffusait aussi les films de Glauber Rocha, de Miguel Littin, emblèmes d'une radicalité politique et esthétique qui trouvait chez nous écho et intérêt. Une femme comme Adriana Lassel qui vit à Alger célèbre parfois dans ses écrits cette fusion et ressuscite cette histoire. Les Algériens qui ont naguère admiré le Che et Castro venus en visite ont toujours conservé une forme de respect pour des leaders comme Chavez ou Morales qui ont maintenu une forme de lutte contre les intérêts étrangers et ravivé une flamme révolutionnaire qu'on croyait éteinte. Proximités La proximité géographique avec l'Espagne dont l'histoire s'est mêlée à la nôtre explique l'origine des mots préservés dans le parler surtout dans la région de l'Oranie. Ainsi de Rio Salado, la ville qui a servi de décor au roman de Yasmina Khadra « Ce que le jour doit à la nuit » ou des rouquins affublés de Rojo ou Santa Cruz, la cathédrale qui coiffe la montagne du Murdjadjo et surplombe la ville d'Oran. Un des récents films algériens ne s'intitule pas « L'Andalou » ? La présence de musulmans en Andalousie et les vagues de migrations plus récentes de Libanais et de Palestiniens dans des pays comme le Venezuela, l'Argentine et les Caraïbes ont créé des parentés. Amine Malouf, dans son livre « Origines », décrit la passionnante saga d'un de ses oncles exilés à Cuba. Un écrivain comme Marquez, dont l'imagination débordante parfois rappelle les mille et une nuits, reconnaît, dans un livre de conversations avec Plinio Apuleyo Mendoza (traduit en arabe par le professeur Abdellah Hammadi et paru chez la Sned ) qu'« en 1978, sitôt arrivé en Angola, je me suis retrouvé immergé dans mon enfance, me rappelant même des choses oubliées ». Chez Amado, le Brésilien, l'Afrique est présente par le poids de ses légendes et de ses mythes religieux. On trouve souvent dans les romans de Marquez comme « Chronique d'une mort annoncée » ou « Cent ans de solitude » le personnage de l'Arabe. Par la similitude des parcours historiques, les musiques et les rites d'origine africaine ou andalouse, on se sent davantage proche du Chilien ou du Vénézuélien que du Lapon ou du Finlandais. Récemment, au centre culturel espagnol, s'était tenue une conférence pour évoquer Octavio Paz et l'Argentin Cortázar. Le journaliste-écrivain de langue arabe Hamid Abdelkader avait avoué sa passion et sa dette pour le second auteur citant son roman « La marelle » qui l'avait inspiré. On avait évoqué aussi Rachid Boudjedra dont le roman « Cent ans de nostalgie » a des ressemblances avec l'œuvre maîtresse de Marquez. Mouloud Mammeri dans « La mort absurde des Aztèques » a pris prétexte d'événements qui ont conduit à la disparition des Mayas pour aborder le sort des Berbères d'Afrique du Nord. Tahar Djaout a avoué souvent son admiration pour l'Espagnol Juan Goytisolo qui a établi une relation féconde avec le monde arabe. Au-delà d'une littérature riche et baroque à (re) découvrir, le contient littéraire espagnol nous renvoie des échos de nos ambitions et de nos désillusions.

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