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Marcello Scuderi, comédien et metteur en scène de la pièce «Duetto» : «J'ai hâte de découvrir les étudiants de l'Ismas»
Publié dans Horizons le 02 - 04 - 2010

Marcello Scuderi, vous êtes acteur et metteur en scène de grande renommée. Aujourd'hui vous vous produisez pour la première fois à Alger. Connaissez-vous le théâtre algérien ? Il est vrai que c'est ma première visite à Alger. A vrai dire, je ne me sens pas dépaysé. J'apprécie cette vue de la baie d'Alger. Malencontreusement, j'ignore tout du théâtre algérien. Seulement, j'ai énormément apprécié à l'entrée principale du théâtre une exposition de photographies réalisées en noir et blanc sur d'éminentes comédiennes.
Avec la mise en scène de cette œuvre qui s'inspire de la fameuse pièce de Carlo Goldoni, comptez-vous renouveler avec le théâtre de l'époque ?
Absolument. Ceci dit, je n'ai même pas eu besoin d'établir une adaptation, car, les textes de Carlo Goldoni sont certes écrits il y a des lustres mais ils demeurent d'actualité.
Comment avez-vous adapté cette pièce de théâtre tout en sachant qu'elle a été écrite vers la moitié du 18e siècle ?
En lisant ce texte, je me suis rendu compte que cet auteur est en avance sur son époque. J'ai tenté d'unir deux textes classiques et contemporains. Puis, les deux histoires s'entrecroisent et s'affrontent sur une même scène.
Vous êtes italien d'origine. C'est pourtant en français que vous avez choisi de présenter ce spectacle inspiré d'une œuvre italienne. Expliquez-nous cette démarche
Je suis installé à Paris depuis vingt-cinq ans. Réaliser cette pièce dans une autre langue me permet d'avoir une distance par rapport à mon pays d'origine. C'est-à-dire que cela me permet d'avoir un regard plus lucide.
Dans ce même contexte, quelle a été la réaction des publics français et italien ? Et qu'attendez-vous de celle du public algérien ?
Les public français et italien ont beaucoup aimé cette représentation, parce que ce spectacle s'adresse à tout le monde même aux spectateurs non initiés au théâtre. Concernant le public algérien, j'admets que je n'en ai aucune idée mais vu les applaudissements en fin de spectacle, cela prouve qu'il est séduit.
Vittoria Scognamiglio est une actrice qui a beaucoup œuvré pour la télévision, le cinéma et le théâtre. Est-ce pour ces critères qu'elle a été sélectionnée pour camper le rôle de Mirandolina ?
J'ai en réalité énormément travaillé aux côtés de Vittoria Scognamiglio, cela fait exactement huit ans. Depuis, nous formons un duo et nous avons sillonné plusieurs pays avec cette œuvre qui nous procure un grand plaisir.
Cette pièce de théâtre décrit un combat amoureux entre deux individus. Pensez-vous justement que l'amour demeure un sujet d'actualité notamment dans une époque influencée par des incidences de globalisation ?
L'amour est le moteur de tout être humain. L'amour, cette valeur universelle restera inchangée au fil des temps.
On dit souvent qu'il est malaisé de combiner le théâtre classique au théâtre contemporain. Partagez-vous cet avis ?
C'est faux ! Le théâtre classique n'existe pas, il existe plutôt de grands auteurs comme William Shakespeare.
Nous savons que vous dirigez une compagnie théâtrale Noved Land installée en France. Parlez-nous de cette compagnie et quels sont vos projets d'avenir ?
La compagnie théâtrale Noved Land dont le siège se trouve à Paris est créée en 2003. L'intérêt principal est de faire connaître une nouvelle vision du théâtre italien par le biais des comédies classiques et modernes. Je compte participer l'an prochain à la première édition du festival du théâtre professionnel qui se tiendra à Florence (Italie). A ce festival, les participants présenteront les différentes œuvres théâtrales italiennes réalisées dans le monde entier. Je compte également adapter un autre texte classique Le cercle des conteurs de la Méditerranée de l'auteur Boccace. Je souhaite une collaboration et un partenariat entre les théâtres algérien et italien.
Vous prolongez votre séjour à Alger en raison d'une session de formation en faveur des étudiants de l'institut des arts dramatique (Ismas)
Je suis chargé durant une semaine d'une session de formation théâtrale en faveur des étudiants de l'Ismas à Bordj El Kiffan. J'ai hâte de faire cette découverte et d'accomplir cette mission.


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