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Littérature : «Schyzos, petites histoires de gens lambda»
Clin d'œil aux marginaux
Publié dans Info Soir le 15 - 09 - 2011

Entretien n Tarik Taouche est un jeune auteur qui fait ses premiers pas dans l'univers de la littérature et ce, avec Schyzos, petites histoires de gens lambda, un roman paru aux éditions Chihab.
Cet ouvrage comprend sept nouvelles : Sous les pales, L'Homme en noir, L'Arum, Lectrice de journal, La Montre, Gynécée, H-1. Toutes sont donc réunies sous le titre insolite : Schyzos, petites histoires de gens lambda. Ces nouvelles, qui sont des récits vraisemblablement vécus, décrivent des situations originales mais qui restent étonnantes, voire inhabituelles et qui mettent en scène des personnages uniques, démonstratifs et émouvants. Tous sont doués d'une réalité psychologique évidente, crédible.
Les nouvelles racontent en filigrane la société algérienne empêtrée dans le drame de la vie, toutes ces choses que les Algériens ont vécues et continuent de vivre au quotidien. Les personnages, atteints des contraintes de la vie, ne sont pas heureux dans les situations qu'ils vivent. Ils nous semblent malheureux, solitaires, souffrant d'excès, presque perturbés psychiquement, schizophréniques, angoissés, dégoûtés et cultivant le goût pour le meurtre et la mort. Ils sont au bord du désespoir.
«L'idée d'écrire des nouvelles m'est venue à l'issue de mes différentes lectures», nous dira l'auteur, avant de poursuivre : «C'est en lisant que je suis arrivé à l'écriture. C'est d'ailleurs la lecture qui définit ce désir – ou ce vouloir – d'écrire. Par nature, je suis passionné d'écriture ; et en écrivant, je voulais, d'abord, traduire cette passion pour l'écriture et, ensuite, reproduire cet univers [schizophrénique] dans lequel évoluent mes personnages, c'est-à-dire essayer de raconter une ou plusieurs histoire(s).» S'exprimant sur son recueil, Tarik Taouche dira : «J'ai choisi cette forme d'écriture parce qu'en fait dès le départ je me suis dit que j'allais écrire sur plusieurs personnages. Chaque personnage a son histoire propre. Et à la fin, on trouvera une relation entre eux. Parce que les différents personnages qui composent mon recueil entretiennent des rapports et évoluent dans des situations relationnelles, parfois complémentaires. L'une dit sur l'autre.»
A la question de savoir pourquoi avoir choisi la nouvelle plutôt que le roman, l'auteur expliquera : «Je ne sais pas si par souci de notoriété on commence par un recueil de nouvelles plutôt que par un roman. De toutes les manières, le roman se constitue comme un projet assez prenant qui demande plus de temps que l'écriture d'une nouvelle. C'est la raison pour laquelle j'ai commencé par la nouvelle plutôt que par le roman. C'est aussi parce que je me sens plus à l'aise dans le genre nouvelle.»
Le recueil a pour titre Schyzos, petites histoires de gens lambda. «Ça peut être le diminutif de schizophrènes. En fait, lorsqu'en écrivant, j'ai mis le titre «Schyzos», c'était pour dénoter des gens à part, carrément à côté d'une certaine réalité, en dehors du commun, vivant dans leur propre réalité qui nous paraît étrange, voire insolite.»
«Il s'agit d'un recueil dans lequel on peut faire allusion en effet à la société algérienne avec ses complexes, ses frustrations et ses contradictions ; la société algérienne est plurielle, elle comprend plusieurs franges, notamment ces gens incompris, marginalisés.»
- Tarik Taouche, qui se dit inspiré notamment par des situations ordinaires mais qui pourraient en cacher d'autres plus insolites, extraordinaires, tient à souligner que «le champ littéraire algérien d'aujourd'hui se caractérise par une certaine richesse», et de dire : «C'est une autre écriture que l'on voit se développer et investir l'édition algérienne. C'est une écriture différente de ce qui se faisait avant. En outre, il y a des plumes qui émergent, se démarquent et s'imposent aussi.» Ainsi, pour Tarik Taouche, on peut d'emblée parler de renouveau thématique et esthétique.
«La nouvelle génération d'écrivains se libère des anciens schémas d'écriture, il y a de nouvelles pistes qui sont tracées, l'on parle aussitôt de renouveau», souligne-t-il, et d'insister : «Pour assurer le renouveau, il faut oser explorer de nouvelles pistes d'écriture, il faut se débarrasser de ce qui est ancien, trouver de nouveaux thèmes, adopter de nouveaux modèles esthétiques. C'est simplement sortir des vieux sentiers battus, apporter un nouveau souffle et se laisser guider, sans retenue ni tabou, aussi bien par sa sensibilité que par son imagination.» Tarik Taouche, pour qui l'écriture est «une mise à nu», dira : «Ce qu'on ne peut dire ouvertement, on peut l'écrire.» Enfin à la question de savoir quelles sont ses préoccupations, il répondra simplement : «Il n'y a pas vraiment de préoccupation. Ce qui m'intéresse lorsque j'écris ce sont les situations très ordinaires, que j'aime bien transformer en situations insolites, c'est-à-dire décortiquer la chose la plus simple jusqu'à la rendre intéressante, attrayante.»
Y. I.


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