Résumé de la 11e partie - Mqidech, un petit garçon laid et difforme, se moque de Lghoula, l'ogresse, une femme méchante, affectée d'une lourde myopie. A quelques jours de là, Mqidech retourne sur le figuier. Il veut encore jouer un autre tour à l'ogresse. Il se dit qu'elle est si stupide qu'elle se laissera encore prendre au piège. Il attend l'heure la plus chaude de la journée, celle à laquelle Tseriel (l'ogresse) part à la chasse. Il la guette et, dès qu'il la voit, il se met à crier. — Qui veut de belles figues ? Il s'arrête un moment pour appâter l'ogresse, puis reprend. — J'ai de belles figues ! Venez manger les figues de Mqidech ! L'ogresse s'approche, bien décidée à ne pas se laisser prendre. — Ah, c'est toi, mon fils, Mqidech ! — Oui, c'est moi, maman ogresse ! — Tu me proposes toujours tes succulentes figues ? — Oui, approche, si tu en veux ! Elle tend la main. Elle est si rapide que le jeune garçon ne parvient pas à s'enfuir. Elle le saisit par le pied. — Ah, je te tiens, vaurien ! Comme la première fois, Mqidech se met à crier. — Pauvre folle, elle tient une racine et elle croit que c'est un pied ! Mais cette fois-ci, l'ogresse ne se laisse pas prendre. — Tu te moques de moi ! — C'est une racine que tu tiens ! Mais l'ogresse l'attire vers elle. — Ah, petit vaurien, je mets enfin la main sur toi ! Elle prend un sac et le met dedans. Mais toute stupide qu'elle est, elle oublie d'apporter une corde pour attacher le sac. — J'ai oublié la corde ! Elle cherche une corde mais ne trouve pas. Elle s'adresse à Mqidech. — Toi qui es si malin, tu n'as pas une idée ? — Bien sûr, mais que me donneras-tu, en échange ? L'ogresse réfléchit. — Eh bien, si tu m'aides à attacher le sac, je te mangerai lentement, pour ne pas te faire mal. Tu acceptes ? — D'accord ! — Alors dis-moi, ce que je dois faire ! Mqidech sort la tête du sac. — Tu vois ces oignons sauvages ? Récupère leurs lianes et tresse-toi une corde ! L'ogresse acquiesce. — ça, c'est une idée ! Elle arrache plusieurs lianes d'oignon sauvage et se met à tresser une corde. Elle ne sait pas que les lianes d'oignon sauvage sont d'une grande fragilité. Elle attache le sac, le met sur son épaule et rentre chez elle. (A suivre...)
