Evénement n 60 femmes au foyer ont reçu, hier, leurs certificats de qualification en cuisine et gâteaux, lors d'une cérémonie organisée en leur honneur par le Centre de formation professionnelle de Koléa (Tipaza). Animée par Nabil Benazoug et l'association musicale, andalouse El Bachtarzia, une grande fête de sortie de promotion a été organisée au Centre de formation professionnelle de Koléa. Ces femmes nous ont affirmé que cette qualification leur permettra de lancer des projets dans le cadre de l'Angem afin d'aider à subvenir aux besoins de leurs familles. Certaines, bien que s'étant mariées hors de leur wilaya, à Blida ou Alger, continuaient à se présenter depuis six mois, durée de la formation, au Cfpa de Koléa. «Mon mari qui m'a encouragée à respecter ma volonté de suivre une formation chez notre maître Farès Djidi. J'ai beaucoup attendu pour avoir une place car la liste était très longue», nous a déclaré Farida Bouabdallah de Soumaa (Blida) : «J'ai appris la cuisine et la pâtisserie chez quatre enseignantes femmes. Mais Farès est le meilleur. Très patient , il nous donne des cours de bon cœur, ne ménageant aucun effort pour nous aider à comprendre ses astuces en détail et calmement sans rien nous cacher.» Ahlem de Oued El-Alleug (Blida), n'a jamais raté les cours qui se tenaient chaque samedi de 8h à 17h, «après une longue attente, j'ai pu être admise dans cette session pour pouvoir connaître des astuces et bien apprendre la cuisine et les gâteaux. L'essentiel pour moi, c'est d'avoir été une stagiaire de Farès que je remercie beaucoup pour sa patience. La qualification est un plus pour moi». Naima M'sebeb de Koléa, quant à elle, se dit à l'aise d'avoir finalement appris un métier et obtenu une qualification dont elle a besoin. Elle a déjà des commandes pour les mariages. Cette chef de classe se désole que les femmes aient été obligées de cotiser à chaque séance pour pouvoir acheter la matière première et les ingrédients pour la préparation de leurs gâteaux et plats, «ce ne sont pas toutes les femmes qui pouvaient se le permettre pendant toute la formation. Même pour cette fête, nous avons toutes cotisé pour la préparation des gâteaux et du repas» a-t-elle affirmé, ajoutant que «le matériel de travail n'est pas disponible, est en panne ou encore insuffisant». Ouarda Sebti de Koléa, une jeune femme au foyer, renchérit quant au manque de moyens et à leur classe non aménagée pour des cours de cuisine et de gâteaux. «Nous avons des tables d'écoles ordinaires, le frigo ne marche pas. Mais malgré cela, nous avons appris jusqu'à 5 recettes par jour». Se disant très fier de la bonne volonté d'apprendre de la part de ces femmes au foyer qu'il forme depuis plus de 7 ans, le formateur, Farès Djidi, voudrait être aidé pour décrocher un poste permanent . Ce jeune père de 2 enfants, est contractuel depuis 7 ans. La directrice du centre, Fatiha Bousekine, prévoit l'ouverture de plus de 180 places pédagogiques, lors de la prochaine rentrée d'octobre, dont 100 places pour les femmes au foyer. Souad Labri