Résumé de la 9e partie - Quand la journée s'achève 4 décès sont confirmés par un premier bilan et 17 personnes sont portées disparues. Mais ce n'est que le début. Les insulaires sont sous le choc. Tous redoutent un bilan encore plus meurtrier. «Cela a été une journée noire pour l'île. C'est une petite communauté. Tous les gens sont parents et se connaissent. ça était très dur.» Une équipe de scientifiques de l'observatoire cherche aussitôt à comprendre les raisons d'une éruption aussi dévastatrice. Ils rassemblent les déclarations des témoins, retrouvent les photographies qui ont été prises et recueillent les données qui ont été enregistrées par leurs instruments. Ils espèrent ainsi, établir une chronologie des événements de cette terrible journée. Les témoignages sont troublants. «J'ai vu la coulée se répandre. Je l'ai vu s'étaler et bouillonner», rapportent certains. Bien que conscients du danger, les insulaires présents dans la zone, se sont laissé surprendre par la coulée pyroclastique d'une rapidité et d'une ampleur phénoménale. «Elle se dirigeait vers nous. On aurait dit une grosse vague en colère qui s'élargissait. Elle s'élargissait de plus en plus.» D'après le recoupement des données de l'observatoire, des photos et des témoignages, une succession d'explosions a généré non pas une, mais trois coulées pyroclastiques, dont la rapidité et l'intensité sont allées en augmentant. Quatre jours plus tard, le volcan s'étant calmé, l'équipe aperçoit pour la première fois, l'intérieur du cratère. Malgré le danger toujours présent, elle survole le sommet de la montagne et ce qu'elle voit confirme ses soupçons. Le dôme de lave s'est effondré sur le rempart nord du cratère pour se répandre dans la vallée de Mosquito. Les matériaux éjectés ont recouvert quatre kilomètres carrés, transformant le nord et l'est de La Soufrière Hills en un véritable désert. En outre, la troisième et ultime coulée pyroclastique a été visiblement plus rapide et plus longue que les deux précédentes. En tout, 150 maisons ont été carbonisées. Grâce aux images vidéo et aux données du sismographe, les scientifiques estiment que cette troisième coulée a atteint des pointes de 125 km/h. A cette vitesse, les infortunés se trouvant sur son passage, avait à peine le temps de s'enfuir. Pour confirmer cette théorie, les chercheurs doivent explorer le terrain. Mais le site est encore trop dangereux. Il leur faut encore attendre que les cendres et les roches refroidissent. (A suivre...)