Résumé de la 2e partie ■ Face à une situation inattendue, l'aiguilleur du ciel Peter Neilsen essaie de joindre l'aéroport de Friedrichshafen. En vain... Il décide d'appeler l'équipage de l'Airbus pour lui demander de contacter l'aéroport directement. «Le contact est coupé avec l'aéroport Friedrichshafen. Voulez-vous appeler avec votre deuxième radio ?» L'avion-cargo est alors à 36 000 pieds au-dessus de la Suisse. Soudain, un système anticollision appelé «TCAS» se déclenche. Au même moment le TCAS de l'avion russe se déclenche également. Les deux avions volent exactement à la même altitude et se dirigent vers le même endroit. Subitement, Peter Neilsen se rend compte qu'il a un problème urgent à régler. Il ordonne aussitôt à l'équipage russe de descendre. «Descendez au niveau 3.50. Accélérez la procédure. Trafic convergent», lance-t-il, paniqué. Quelques secondes après le TCAS indique exactement le contraire. Au même moment le TCAS de l'avion-cargo demande à l'équipage de réduire l'altitude. L'équipage russe se demande quelles consignes suivre. Peter Neilsen renouvelle son instruction. «Accélérez la descente au niveau 3.5.0, BTC 2937». Lorsqu'il constate que les russes ont obtempéré le contrôleur leur signale que l'avion-cargo arrive côté droit. Il retourne ensuite s'occuper de l'Airbus. A bord du charter l'équipage tente de repérer l'avion-cargo. Les deux avions ne sont plus séparés que par cinq kilomètres. Tous deux descendent et se rapprochent l'un de l'autre à 1 300 kilomètres/heure (plus vite que la vitesse du son). A 23h 35, l'équipage de l'Airbus a enfin réussi à joindre l'aéroport Friedrichshafen. L'aiguilleur du ciel peut désormais transférer l'avion. Mais alors que l'aéroport tente de joindre l'avion russe. Ce dernier ne répond pas. «BTC 2937 ne répond pas !» En une fraction de seconde, toute communication est rompue. Alors que le contrôleur en fait état, des débris incandescents pleuvent du ciel près de Berlingum en Allemagne. Une explosion s'est, entre-temps, fait entendre à des kilomètres à la ronde. Au lever du jour, tout le monde doit se rendre à l'évidence. Et un responsable de l'aéroport casse le silence en annonçant ce que tout le monde savait mais que personne n'osait prononcer : les deux avions se sont percutés en plein vol. (A suivre ...)