Résumé de la 12e partie n Nacéra a trouvé enfin celui qui avait perdu la sacoche pleine de devises. Avant de la lui rendre, ils discutent un peu. Nacéra ne voulait pas entrer dans les détails et répondre à la question que lui avait posée le jeune home au sujet des propos que lui avait tenus la jeune fille au téléphone. Mais comme il avait insisté, elle se résigna à lui répondre : — Oui, vous avez raison ; elle m'a parlé d'une dette que vous auriez envers elle. — Elle ment ! Elle ment ! s'emporta Lotfi à la grande stupeur de la jeune fille qui se dit de nouveau qu'elle aurait peut-être dû écouter son amie Razika qui lui avait affirmé qu'elle devrait garder la sacoche et son contenu. Et c'est presque à contrecœur qu'elle extirpa de son gros sac la sacoche de Lotfi et la lui tendit : — Tenez monsieur ; voici, votre bien. — Oh ! merci ! Le jeune homme se saisit de sa sacoche et alla la fourrer quelque part sous le comptoir. Nacéra s'étonna. — Vous ne regardez pas ce qu'il y a dedans ? — Non. Pourquoi voulez-vous que je regarde ? Je sais ce qu'il y a dedans ? — Il manque peut-être un ou deux billets. — Non ; je suis certain que le compte y est. Vous n'allez pas piquer un ou deux billets alors que vous aviez la possibilité de tout prendre. Ça n'a pas de sens. — Oui... c'est vrai... Enfin j'aurais bien voulu que vous voyiez le contenu de votre sacoche mais comme vous n'y tenez pas... vous êtes libre... Bon... Moi je dois m'en aller... Au revoir, monsieur... heureuse de vous avoir aidé. — Non ! Attendez... Je dois vous remercier... — Oh ! non, je vous en prie... — Si... Si ... J'insiste... — M. Lotfi, si je vous ai ramené votre sacoche c'est uniquement parce que je voulais accomplir une bonne action... Je ne m'attendais pas à une récompense. Si je voulais une récompense j'aurais pu garder l'argent et l'affaire serait terminée. — Oui... Je sais... Mais je jure sur la tête de ma mère que vous allez accepter d'être remerciée... Attendez, je vais fermer la porte de la boutique pour que personne ne nous dérange, ensuite... — Eh ! mais que voulez-vous faire ? Vous avez besoin de fermer la boutique pour me remercier ? s'écria soudain la jeune fille. Lotfi la regarda et sourit : — Vous êtes extraordinaire, mademoiselle... mademoiselle... ? — Nacéra ! — Mademoiselle Nacéra, vous êtes extraordinaire. Vous êtes à la fois honnête, naïve, méfiante et imprévisible ! A suivre