Résumé de la 3e partie n Sous la pression Jones accepte et le 17 novembre l'avion de Ryan se pose sur le petit aéroport de Port Kaituma, près de Jonestown. Le révérend sent alors que la partie est en train de lui échapper et conjure Ryan de quitter Jonestown et de les laisser tranquilles. Il précise même qu'il peut prendre avec lui des adeptes qui souhaiteraient s'en aller. Ryan prend Jones au pied de la lettre et quitte Jonestown avec une trentaine de personnes. Le révérend semble alors serein, jusqu'à ce qu'un caméraman filme un murmure que Jones transmet à un de ses hommes de main. Sur le tarmac de l'aéroport, la délégation est en train d'embarquer lorsqu'un individu qui s'était mêlé aux voyageurs, sort un pistolet et abat Ryan dans l'avion prêt à décoller. Soudain un tracteur avec une remorque surgit par l'arrière. Une dizaine d'hommes armés font feu sur la délégation. Le député Ryan, ainsi que deux journalistes sont tués sur le coup. On dénombre également une dizaine de blessés. Un des avions réussit néanmoins à décoller à destination de Georgetown. Immédiatement l'information est lancée aux instances gouvernementales guyanaises et américaines, et une opération militaire est mise sur pied pour arrêter Jim Jones et toute sa clique. Jones sait qu'il a gravement «merdé» sur ce coup-là et qu'il a atteint le point de non-retour. Aussi s'emploie-t-il à rassembler tous ses adeptes afin de leur expliquer que le député Ryan s'est fait abattre sur le tarmac et que les représailles seront inévitables. Il est donc temps d'en finir pour le salut de leur âme. Le temps de l'Apocalypse est venu. Jones ordonne le remplissage de deux fûts de 200 litres de limonade auxquels seront ajoutés du valium et du cyanure. Les parents font boire la mixture aux enfants avant de l'ingurgiter eux-mêmes. Jones et son infirmière mettront fin à leur jour peu de temps après en se tuant par balle. Seuls 167 survivants échapperont au massacre. L'armée qui arrive trop tard ne peut que constater les dégâts et l'horreur des 909 ou 914 victimes du Temple du Peuple. L'émotion est vive et les images des corps agglutinés les uns contre les autres font le tour de la planète. Place maintenant aux questions et aux rapatriements des corps. James Warren Jones est né dans l'Indiana en 1938. Fils d'un ancien membre du KKK et d'une mère soi-disant Cherokee, Il manifeste très tôt un intérêt pour la religion, et dans les années 50, il devient prédicateur. A la fin des années 50 il fonde sa première église à Indianapolis «Les ailes de la délivrance» avant de la renommer «Le temple du Peuple».