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Après un monopole qui a (trop) duré, une libéralisation anarchique pr
Politique nationale du transport
Publié dans La Tribune le 24 - 09 - 2014

L'efficacité de la politique générale de transport de l'Algérie peut, désormais, être mieux perçue, à l'aune de l'intention aventuriste ou aventurière, c'est selon, d'ouvrir le secteur du transport aérien à l'investissement privé national et international. Il est vrai qu'il ne risque pas au pays d'avoir sous la main une autre alternative que de se mettre obligatoirement au diapason de l'économie pour laquelle il a opté, même si c'est de manière peu orthodoxe parce que ses dirigeants, partagés entre une politique populiste et une autre conforme à celle qu'impose depuis plus d'une vingtaine d'années la conjoncture mondiale, s'y prennent à la hussarde dans des mesures et engagements qui s'avèreront dans un avenir pas très lointain catastrophiques. La chute des prix du pétrole en est le meilleur indicateur. Au désir d'aller de plus en plus vite depuis trois décennies en matière, d'abord, de dotation en équipements, sur laquelle le pays présentait l'image d'un anachronisme renversant comparativement à ses voisins immédiats, d'abord, et, ensuite, sur la modernisation des moyens de transport, que l'Etat avait néanmoins négligé, en connaissance de cause ou par incompétence des responsables chacun dans son secteur respectif, car la responsabilité n'incombe pas uniquement au ministère des Transports d'installer des traditions de gestion en la matière et créer par extension une culture en ce sens. Seul le monopole l'intéressait jusqu'à la fin des années 1980, notamment avant les réformes engagées à partir de 1989. Sinon jusque-là seule l'offre à sens unique lui servait de cardinale vertu même si cette offre était dramatiquement en inadéquation avec la demande. Entre-temps avec une démographie galopante, un exode massif à partir des campagnes qui allaient amplifier le taux de croissance urbaine et créer de fait une formidable anarchie dans les transports toutes natures confondues, à l'exception de celui aérien lequel sera néanmoins à son tour asphyxié par la demande aussi bien sur le plan intérieur que vers l'étranger. Les grèves récurrentes et successives des personnels tant au sol que navigants sont le meilleur argument pour dire les déséquilibres naissants graduellement, les accidents de ces derniers mois et les avatars techniques qui n'ont pu être connus du public en ont rajouté à une saturation qui n'était plus seulement de nature matérielle, financière, mais désormais mentale vraisemblablement difficilement soutenable, comme en ont témoigné ces derniers temps les remontrances faites par le ministre des Transports, Amar Ghoul, aux médias quant à une présumée attaque en règle contre la compagnie algérienne de transport aérien. De manière générale la problématique du transport est générale, que ce soit par voie terrestre, aérienne, maritime ou ferroviaire. Celle terrestre reste dépendante d'une organisation visant à satisfaire la demande publique et deux fois plus qu'une depuis la multiplication des cités populaires périphériques, elles-mêmes conséquence d'une politique de logement effrénée. L'ouverture au privé de lignes répondant à cette demande, de tout temps, a été bien loin des espoirs misés sur une prestation professionnelle, où sera naturellement respecté le service public censé être accompli à l'endroit des usagers. En outre, bien loin du seul diktat des transporteurs, qu'il s'agisse de transport collectif à l'image des cars, bus et taxis, les prestataires ont depuis la libéralisation du secteur installés leurs seules règles, notamment en matière de prix, de choix de destination et surtout d'horaires d'activité. Quant à l'exploitation des lignes ferroviaires autant dire que comparativement au voisin tunisien, qui dispose d'un réseau cinq fois moins dense, l'importance du trafic, notamment celui des marchandises, est égal à plus de deux tiers de celui national et celui des personnes dépasse
un peu plus de la moitié. Or, si dans les déclarations officielles, les gouvernements successifs algériens n'ont eu cesse de dire tout le bien qu'ils pensaient de la relance de l'activité ferroviaire, et surtout des avantages qui pouvaient être générés en ce sens compte tenu du développement de l'activité économique, industrielle exponentielle, mais ont rarement fait suivre dans les faits leurs intentions. Aussi bien sur le court, le moyen que le long terme. Nous en donnons pour preuve cette histoire de ligne ferroviaire Bouchegouf (Guelma)-Khroub ressortie de la naphtaline depuis quelques jours, alors que le projet avait été déjà retenu depuis une trentaine d'années. Tout cela nous conduit à considérer que l'Algérie mène une politique de transport au jour le jour et sans perspectives réelles. Autrement dit qui ne répond pas à une vision du secteur sur le très long terme (au minimum pour un siècle) d'où l'obsolescence, voire l'anachronisme des solutions retenues dans l'urgence depuis le début des années 2000. Le téléphérique de la ville de Constantine, d'abord saturé par la demande et ensuite frappé par une obsolescence des équipements, ce qui a drastiquement réduit son impact en ce sens (résorption du problème de transport entre le centre urbain et les hauteurs de la ville et, dans la foulée, l'allègement d'un trafic automobile démentiel). Il y a également la déjà désuète utilité du tramway, qui a à peine atteint les deux années d'âge, en raison du choix du trajet (limité à la cité Zouaghi), et si celui-ci n'est pas revu en direction de la nouvelle ville Ali-Mendjeli et du Khroub, ne risque pas d'être d'une grande utilité s'il est tenu compte du coût de la réalisation et de son décalage par rapport à la demande. Concluons enfin sur l'idée d'ouvrir le secteur du transport aérien au privé. Vraisemblablement un projet aventuriste sachant que l'Etat algérien a de tout temps très mal négocié ce type d'engagement avec une tierce partie. Si la décision est précipitée parce que la compagnie fait face à quelques avanies dans la gestion d'une flotte sans doute vieillie et/ou mal entretenue, il risque de s'avérer inévitable que le secteur aura, une fois le projet abouti, à faire face à pire avec la floraison des compagnies low-coast, qu'aucun garde-fou ne dissuadera pour récupérer sa part du gâteau.
A. L.


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