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L'incivisme, le mal qui ronge notre société
Passivité des autorités, anarchie, non-respect des lois
Publié dans La Tribune le 05 - 11 - 2014

L'incivisme est un mal profond qui s'est emparé de nos villes et de notre vie
quotidienne. Le respect de l'autre et de l'environnement social (ville, autorité, lois) dans lequel on vit est pourtant primordial, mais nombreux sont les citoyens qui ne l'entendent pas ainsi. L'incivisme est devenu malheureusement monnaie courante dans nos villes. Pis, le respect des lois, la citoyenneté sont considérés comme de la naïveté. Pour avoir un cadre de vie agréable dans une ville, il faut réunir les efforts de plusieurs parties (autorités locales, citoyens, responsables). Les efforts de tous permettront ainsi de réduire les lacunes et améliorer les conditions de vie au sein de cette ville. Si l'une des parties concernées par la protection et la préservation de la ville est défaillante, l'anarchie prend le dessus et le désordre devient maître des lieux. Les autorités édictent des lois et des règlements pour mieux gérer les villes, mais c'est aux citoyens de les respecter. Dans les grandes villes comme dans les quartiers, il existe un sérieux problème d'incivisme dans notre pays. Non-respect des horaires de dépôt des déchets ménagers, non-respect du code de la route, constructions anarchiques, traverser la chaussée en dehors des passages pour piétons et de façon oblique sont quelques exemples de l'incivisme qui règne en maître dans nos villes. L'anarchie en matière de construction est l'un des points noirs qui caractérisent nos villes actuellement et nuit sérieusement à l'aspect esthétique de ces dernières. Il est nécessaire de respecter les lois faisant obligation aux citoyens de respecter les plans d'architecture et les règles de construction conformément aux dossiers déposés auprès des services techniques des collectivités locales. La police de l'urbanisme devrait jouer un rôle plus important dans ce domaine. Le renforcement du contrôle de l'Etat et l'adoption de mesures strictes à l'encontre des contrevenants devrait permettre d'améliorer la qualité architecturale des constructions. La police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement existe - on serait tenté de dire qu'elle existe sur les papiers seulement- mais elle ne joue malheureusement pas complètement son rôle vu le désordre qui règne partout. Certains citoyens commettent plusieurs infractions en matière de construction urbaine, sans se soucier de la gravité de leurs actes sur le tissu urbain de la ville. D'autre part, la gestion des déchets ménagers est l'autre «bête noire» pour les autorités, un véritable casse-tête pour les responsables. Malgré la mise en place de bennes à ordures, l'interdiction de dépôt anarchique des déchets et l'émergence de plusieurs décharges, le problème persiste encore. Les décharges sauvages font partie du paysage, il en pousse partout, sur les trottoirs et à tous les coins de rues sans que les autorités réagissent. Le comportement des citoyens et des gestionnaires constitue la cause principale à l'origine des contraintes qui entravent la gestion rationnelle des déchets ménagers. Ce comportement
perturbe toutes les opérations liées à la gestion des ordures ménagères (tri, collecte, transport et valorisation notamment). L'incivisme de certains citoyens et le manque de professionnalisme chez les gestionnaires perpétuent les difficultés liées à cette gestion. Les solutions résident dans le lancement de campagnes de sensibilisation des citoyens, suivies de l'application stricte en matière de réglementation, et d'amendes en cas d'infraction. Les comités de quartiers doivent aussi jouer leur rôle afin de sensibiliser les citoyens et organiser des opérations de nettoyage. Une autre forme d'incivisme dans nos villes :
le non-respect du code de la route par les automobilistes. Ces derniers adoptent une attitude agressive et menaçante au volant. Plusieurs citoyens affirment avoir subi des intimidations de la part d'automobilistes. La catégorie la plus touchée par ces intimidations est la gent féminine. Certains automobilistes
harcèlent les femmes lorsqu'elles conduisent leurs voitures. D'autres trouvent même que c'est drôle et amusant, c'est dire la gravité du problème, l'inconscience et le manque d'éducation de certains. D'ailleurs, ce sont elles encore (les femmes) qui sont les plus touchées par les mauvais comportements. Elles sont harcelées dans les rues et mêmes insultées, dans l'indifférence générale et l'inertie de la
part des passants.
Il est clair, comme le relèvent certains, que l'absence de l'Etat ainsi que la non application des lois sur le terrain encouragent ce délitement. Il existe aussi une violence urbaine croissante, mobilier urbain et équipements publics saccagés, prolifération d'injures, d'insultes, de grossièretés et de nombreuses autres formes d'absence de civisme. La défaillance des autorités a d'ailleurs donné lieu ces dernières années à la prolifération de commerces anarchiques sur les trottoirs qui sont, en même temps, utilisés pour le stationnement des véhicules, ce qui oblige les passants à marcher sur la chaussée avec tous les risques que cela comporte. Certes, l'autonomie de l'individu est un but des sociétés modernes, mais en même temps l'apprentissage du savoir-vivre et le respect des lois dominent dans les pays développés où le civisme, le respect et le dévouement à l'égard de la chose publique ne sont pas de vains mots. Ces types de comportements négatifs ne sont pas sans influer considérablement sur la qualité de vie de chacun d'entre nous. Est-il aussi difficile que ça d'éduquer un peuple de manière à ce qu'il ait le respect d'autrui, de l'existence en communauté et de l'environnement immédiat ? Pourquoi les pouvoirs publics laissent-ils perdurer ce genre de situation qui nuit à notre société ? Il est temps d'apprendre à vivre ensemble, dans une société en harmonie et dans le respect mutuel. Il est légitime d'interpeller ceux qui nous gouvernent pour que cesse l'anarchie dans notre vie de tous les jours.
A. K.


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