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Anarchie, saletés et comportements irrespectueux
Annaba
Publié dans La Tribune le 05 - 04 - 2017

La situation du secteur des transports à Annaba est chaotique du fait de l'anarchie générale qui y règne mais aussi de l'absence de contrôle des agents de l'Etat qui n'interviennent qu'occasionnellement. Une situation qui a donné lieu à des comportements pour le moins irrespectueux des transporteurs vis-à-vis des usagers qui ne réclament plus sachant à l'avance qu'ils essuieraient un chapelet d'insultes et de propos désobligeants.
La situation du secteur des transports à Annaba est chaotique du fait de l'anarchie générale qui y règne mais aussi de l'absence de contrôle des agents de l'Etat qui n'interviennent qu'occasionnellement. Une situation qui a donné lieu à des comportements pour le moins irrespectueux des transporteurs vis-à-vis des usagers qui ne réclament plus sachant à l'avance qu'ils essuieraient un chapelet d'insultes et de propos désobligeants.
Le diktat des transporteurs
Dans les stations de bus assurant le transport urbain ou suburbain, l'anarchie règne en maître absolu et c'est toujours l'usager qui paye rubis sur l'ongle son ticket (qu'on ne lui remet pas) qui est dupé et parfois insulté si d'aventure il réclamait. En effet les bus, de vieux tacots sont sales, à l'intérieur comme à l'extérieur, des vitres brisées, des sièges éventrés, des portières qui ferment mal, des déchets de toutes sortes traînent dans le passage central et sous les sièges, de jeunes «receveurs» qui ne respectent personne et pour couronner le tout, une musique de mauvaise qualité poussé à fond pour rajouter à cette anarchie ambiante. Le bus doit être plein à craquer avant le départ quitte à prendre des clients en surcharge sinon il reste cloué sur place. En cours de route, ces véhicules qui font de la vitesse ne respectant nullement le code de la route s'arrêtent où ils veulent quand ils veulent pour ramasser des piétons sur les trottoirs au moindre signe de ces derniers. Pour une distance de 3 à 4 kilomètres, on est sûrs de passer plus d'une heure avant d'arriver à destination et parfois c'est la panne et l'on se retrouve au bord de la chaussée pour essayer de prendre un taxi qui invariablement ne s'arrête pas.
Les règles les plus élémentaires du transport en commun ne sont pas respectées, telles la montée et la descente qui doivent normalement se faire respectivement à l'avant et à l'arrière. Ce qui n'est pas le cas et cela a provoqué à plusieurs reprises des accidents. L'usager qui descend à l'avant passe devant le bus pour traverser la chaussée ne peut voir le véhicule qui arrive et est renversé alors que si la descente s'est faite par l'arrière, il n'y aurait pas eu ce problème.
La réglementation et les mesures prises visant à l'amélioration de la qualité des services dans les transports publics n'ont pas cours à Annaba et la situation catastrophique dans laquelle évolue ce secteur stratégique continue à narguer la direction de tutelle et les usagers. Ainsi, le désordre est érigé en règle qui se trouve cautionnée par des services de contrôle défaillants n'intervenant que sporadiquement suite à des incidents ou des plaintes. L'absence de contrôles continus a fait que les transporteurs privés ne respectent plus rien, même pas les citoyens qu'ils transportent, faisant fi de la réglementation qui régit le secteur.
Des taxis à la tête du client
Pour les taxis, c'est une autre affaire, il y en a 13 à la douzaine, seulement ceux-ci travaillent selon leur bon vouloir et parfois ils exigent le double du prix de la course. En effet, certaines destinations sont indésirables, telle Oued Forcha ou les cités Safsaf et Rym. Pour ne pas transporter un client, les chauffeurs de taxis prétextent qu'ils attendent quelqu'un pour l'emmener quelque part ou bien que le moteur de leur voiture chauffe ou alors qu'ils se reposent parce qu'ils ont fait beaucoup de courses. En dehors de ces destinations indésirables, c'est la tête du client qui, finalement, décide de son transport ou pas, si au moins ces chauffeurs de taxis respectent eux-mêmes la réglementation. «La plupart sont habillés n'importe comment, en bras de chemise, les cheveux en broussailles et des pantoufles pour chaussures, nous confie un citoyen, en plus ils vous cassent les oreilles avec des musiques pas possibles que vous êtes obligés de supporter tout le long du trajet. Révolu est le temps où le taximan porte la casquette, la chemise cravate et la vareuse bleu nuit et se précipite pour vous enlever les bagages de la main. On régresse et c'est vraiment dommage. Rien ne va plus et ce n'est pas seulement dans les transports.»
Les clandestins à la rescousse
Ce sont les clandestins qui sauvent la mise, ils sont prêts à vous transporter là où vous voulez pourvu que vous mettiez le prix. Et les prix pratiqués ne sont pas à la portée de tous surtout à la tombée de la nuit où les taxis disparaissent comme par enchantement abandonnant leur mission de service public. Les soi-disant permanences des taxis ne sont plus assurées car tout le monde sait que les contrôles ne s'effectuent que très rarement. Ce sont donc les taxis clandestins stationnés à proximité des hôpitaux, de la gare SNTF ou du côté des restaurants sur la côte qui prennent les clients retardataires pour les ramener chez eux.
Trains et téléphérique
Le téléphérique assurant la liaison entre le village touristique Seraidi et la ville d'Annaba qui existe depuis des dizaines d'années, ne fonctionne que par à coups, souvent en panne faute de maintenance, n'est emprunté que rarement car les usagers ne sont pas sûrs que ce moyen transport fonctionne. Récemment sa remise en service à l'occasion de la visite du ministre de tutelle a quelque peu changé la donne et il est aujourd'hui très fréquenté dans les deux sens.
Pour les trains ou du moins ce qu'il en reste, c'est le boycott des voyageurs qui ne supportent plus les retards, l'insécurité qui y règne, les arrêts qui s'éternisent, les ralentissements et parfois les déraillements. Le projet du tramway finalisé en 2005 a dû être carrément supprimé suite à des oppositions sur l'itinéraire maintes fois revu sur la base d'études faites par des bureaux étrangers. La crise économique que traverse le pays l'a fait passer à la trappe.
Nouvelle gare routière, comportements inchangés
La nouvelle gare routière construite dans les normes avec une capacité d'accueil de 500 bus et un millier de taxis, un équipement censé remettre de l'ordre dans ce secteur a été pour les usagers une bouffée d'oxygène dans cette anarchie ambiante. Cependant, les bus et les taxis continuent à adopter les mêmes comportements ne se souciant guère de leurs clients, aussi sales qu'avant, aussi dégradés qu'avant et ne respectant nullement les horaires fixés. L'anarchie perdure et a de beaux jours devant elle.
M. R.


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