Les technologies sans tranchées étaient au cœur d'un séminaire de formation d'une durée de trois jours organisé la semaine dernière sur l'initiative de l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE). En collaboration avec l'Association italienne pour les technologies sans tranchées, cette rencontre a regroupé plusieurs dizaines de cadres des entreprises Sonatrach, Sonelgaz et Naftal ainsi que d'autres sociétés privées. Un intérêt certain est porté sur ces technologies au vu du nombre important des cadres venus et qui a largement dépassé les invitations. Selon les organisateurs de ce séminaire, le volet formatif à travers ces initiatives «se trouve être un excellent vecteur pour l'insertion des technologies italiennes sur le marché algérien et se donne pour objectif de répondre à une exigence hautement appréciée par les opérateurs algériens pour lesquels s'informer et se former dans un secteur en perpétuelle évolution représentent un motif très attractif pour adopter ces technologies». Il s'agit donc aujourd'hui, pour les Italiens, de vulgariser ces technologies et de les introduire de façon plus large dans les travaux futurs devant être réalisés en Algérie. Car elles sont déjà présente mais de façon marginale dans le secteur privé, notamment au niveau de Bouira. Sur le coût de ces technologies, l'expert italien, M. Michele Libraro, dira qu'elles ne sont pas vraiment chères puisqu'elles trouvent leur application dans les villes et les centres urbains. Elle permet même, parfois, de réduire les coûts indirects liés aux dommages causés au trafic routier, au tourisme et aux activités commerciales lorsqu'il est procédé à la réalisation de grandes tranchées. Les techniques sans tranchées sont la façon citoyenne de faire les travaux avec un ensemble de solutions modernes, techniquement avancées et économiques qui minimisent les nuisances des chantiers. Avec ces techniques, les villes peuvent être équipées en réseaux souterrains (eau, gaz, électricité, assainissement, télécommunications…) tout en préservant l'environnement. Ajoutez à cela qu'elles permettent de réduire les préjudices causés aux activités économiques et aux habitations situées à proximité des aires de chantier de même que les coûts sociaux qui accompagnent généralement les travaux réalisés avec des excavations à ciel ouvert. Les technologies sans tranchées sont utilisées dans le cas où il est très difficile, voire impossible de recourir aux méthodes traditionnelles. Comprenant aussi les systèmes d'investigation non invasive (Géoradar), elles permettent l'installation, la manutention, le renouveau et la substitution des structures enterrées en recourant de manière limitée aux excavations à ciel ouvert. Par ailleurs, ces applications sont également très utilisées dans le domaine de la bonification de sites pollués et pour la protection du sol. Ces technologies ont été présentées et ont fait objet d'une formation en Algerie. Il revient maintenant au gouvernement de les adopter et de les introduire sur le marché national. B. A.
