Elle a interpellé Abdelmadjid Sidi Saïd, lors de la Conférence mondiale ouverte contre la guerre et l'exploitation (CMO), qui s'est tenue les 27, 28 et 29 novembre à Zéralda, sur les ennuis causés aux femmes travailleuses à Hassi Messaoud, dont le lot quotidien est le harcèlement sexuel, les menaces, dix heures de travail par jour pour un salaire n'excédant pas 15 000 DA, les contrats à durée déterminée… Elle, c'est Mimouna Ouissi qui vient d'en payer le prix fort le lendemain même de son intervention et dès qu'elle a repris son travail. Elle a tout simplement été licenciée par son employeur. Une multinationale qui sous-traite dans l'activité de catering à Hassi Messaoud. L'information nous a été donnée hier par la secrétaire générale du Parti des travailleurs lors de la conférence de presse conjointe avec d'autres membres de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples. Mme Hanoune a indiqué qu'elle avait immédiatement saisi le secrétaire général de l'UGTA, coorganisateur de la CMO, qui n'a pas caché sa colère. Rappelons que Abdelmadjid Sidi Saïd avait répondu à l'interpellation de Mme Ouissi en l'informant que son organisation connaissait parfaitement le problème des travailleurs employés dans les multinationales du Sud et qu'il allait le prendre en charge puisqu'il doit se déplacer le 2 décembre à Ouargla pour le congrès de l'Union de wilaya. D'autres militants venus à la CMO de différents pays risquent de connaître le même sort, sinon pis, c'est-à-dire tout simplement l'emprisonnement. C'est le cas de Rubina Jamil, dirigeante de l'APTUF, l'une des plus vieilles organisations syndicales pakistanaises, et présidente de l'Organisation des femmes pakistanaises qui a décrit la situation de guerre «imposée par les Etats-Unis» à son pays et la supposée lutte contre les talibans et «Ben Laden, dont on ne sait s'il est mort ou vivant pour lesquels les USA versent des millions de dollars au gouvernement pakistanais».