Photo :S. Zoheir Par Samir Ould Ali La prestation très moyenne des Verts lors de leurs différentes sorties après le Mondial sud-africain fait craindre le pire à leurs supporters les plus acharnés : «J'ai peur que les fabuleux événements que nous avons vécus depuis novembre 2009 ne soient qu'une petite parenthèse très vite fermée, et que le football algérien renoue déjà avec la médiocrité», résume l'un de ces jeunes avec beaucoup d'amertume. Il faut dire le nul concédé par les mondialistes à domicile face à la Tanzanie et la cuisante défaite essuyée face à la Centrafrique - ceci en dehors des résultats des matchs amicaux - ne sont pas de nature à rassurer pour le reste du parcours dans ces qualifications à la phase finale de la CAN 2012. Ceci est d'autant plus vrai que les coéquipiers de Ziani demeurent incapables d'inscrire le moindre but alors qu'ils doivent impérativement remporter le match qui va les opposer aux voisins marocains, le 27 mars prochain au stade du 05-Juillet : «Nos joueurs devront se surpasser dans ce match crucial : une défaite et c'est la descente aux enfers six mois à peine après avoir participé au Mondial», s'effraie encore notre interlocuteur que n'ont pas vraiment rassuré les récentes déclarations du meilleur joueur arabe Madjid Bougherra sur le fait que ses coéquipiers allaient donner le meilleur d'eux-mêmes et que la pression n'allait pas les annihiler. Pour autant, dans ce contexte de doute et de crainte, beaucoup ne peuvent s'empêcher de se remémorer l'héroïsme dont les Verts avaient fait preuve en 2009 lorsqu'il avait fallu se surpasser pour gagner la qualification au Mondial sud-africain (particulièrement face aux Egyptiens) et leur excellent parcours en Coupe d'Afrique dont l'issue aurait pu être différente n'était l'arbitrage catastrophique du Béninois Koffi Kodja lors d'Algérie-Egypte, prestation qui lui avait valu d'être banni par la Confédération africaine de football. Dans ces moments-là, les Fennecs n'avaient pas tremblé ni leur volonté faibli et, grâce à un mental d'acier, ils avaient pu venir à bout de tous les écueils : «La qualification n'est pas encore compromise et je suis sûr qu'ils vont retrouver ce mental, rassure un de ces aficionados à l'optimisme inébranlable. Nous irons en Coupe d'Afrique et nous pouvons même nous qualifier au Mondial brésilien. Nous en avons les moyens et avons déjà démontré que nous pouvons être aux rendez-vous lorsqu'il le faut. Il faudra juste retrouver ce je-ne-sais-quoi qui manque aux Verts.» Un je-ne-sais-quoi que les Verts devront impérativement retrouver dès le 27 mars pour tenter d'empocher les 12 points restants et sauver leur qualification pour la CAN 2012 ainsi que rétablir la confiance de leurs supporters que les différents revers ont sérieusement entamée.