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Les Aurès fidèles à l'Aïd dans la «grande maison familiale»
Tradition de la fête dans la région
Publié dans La Tribune le 08 - 11 - 2011

Beaucoup de familles de Batna et de ses environs demeurent attachées aux traditions liées à la célébration de l'Aïd El Adha dans la «Grande maison» familiale, en dépit des mutations imposées par la vie moderne et ses individualismes. Les préparatifs de la fête commencent une semaine ou deux avant l'Aïd, donnant lieu à un grand remue-ménage pour le grand nettoyage et la préparation des pâtisseries traditionnelles dans la grande maison familiale où la parole du patriarche et, accessoirement, de la grand-mère s'imposent. Dans les villages et les campagnes, parfois même dans certaines zones urbaines de la wilaya de Batna, il reste de tradition de réunir dans la grande maison familiale les moutons à immoler le jour de l'Aïd. C'est le grand-père qui prend soin des animaux jusqu'au jour J, tandis que la grand-mère s'attache à la préparation du couscous ou de la chekhchoukha.Hadda B. (83 ans) fait part de sa «fierté» et de son «immense bonheur» d'accueillir chez elle, à Arris, pour le premier jour de l'Aïd El Adha, ses cinq fils. C'est «une occasion irremplaçable de rassembler tous les membres de la famille», affirme-t-elle, avant d'ajouter qu'elle ne peut imaginer, ni elle ni son mari, une fête de l'Aïd sans leurs petits-enfants et leurs belles-filles. Passer l'Aïd dans la «Grande maison» est un rituel transmis de génération en génération, pérennisé par les aînés sous l'impulsion des nostalgies profondes de la période de l'enfance. Abdallah R., cadre dans une banque publique, affirme ainsi se rappeler encore comment il passait les ultimes jours précédant l'Aïd avec son grand-père en train de faire paître le bélier à sacrifier sur les pâturages ceinturant le village de Bouzina. «J'étais comblé», se souvient-il, «lorsque notre bélier sortait vainqueur des combats qui l'opposaient aux bêtes des voisins».
Il avoue que sa mère, aujourd'hui octogénaire, s'entête à préparer elle-même le couscous de l'Aïd et à appliquer de ses mains le henné sur la tête du mouton, puis sur les mains des enfants qui se laissent faire avec joie. «Le matin, elle est la première à se lever pour nous préparer la tamina avec du miel et du beurre de chèvre avant de placer dans la bouche du mouton un morceau de sucre». C'est pour la «baraka», répond-elle toujours lorsqu'elle est interrogée sur le sens de son geste. Ce qui distingue la fête dans la grande maison, c'est également la touiza qui débute par le sacrifice du mouton, son dépouillement et le nettoyage des abats. Mère de famille, Saliha S. affirme aujourd'hui «aimer, par-dessus tout» le fait de passer l'Aïd chez les parents de son époux. «Au début, je n'aimais pas trop quitter mon petit F3, même pour les fêtes que je préférais célébrer dans mon foyer, mais il a suffi que je goûte une fois à cette ambiance si chaleureuse de la grande maison», avoue-t-elle.Eclatant de rire, elle se souvient du «choc» qu'elle a éprouvé lorsque sa belle-mère lui demanda, une fois, de frotter ses mains à l'intérieur de la peau du mouton fraîchement dépouillé avant de les passer sur son visage pour lui donner plus de clarté. «Aujourd'hui, ce conseil je n'hésite pas à le prodiguer à mes filles, car j'ai eu à vérifier la viabilité de cette recette», affirme-t-elle de façon fort convaincante. Rachida Ch., enseignante, motive sa préférence pour ces réunions chez les beaux parents par la chaleur de l'ambiance qui y domine. «J'éprouve, dit-elle, un grand plaisir à accompagner ma belle-mère dans la cuisine pour nettoyer les abats, surtout qu'elle est experte dans l'art de lire l'omoplate du mouton !» (une pratique connue dans la région des Aurès, consistant à deviner des événements futurs en observant les formes et les lignes qui se présentent sur cet os, une fois décharné).Une autre tradition, également répandue dans la région, veut que pour hâter une bonne diction chez les enfants présentant quelque retard de langage, rien ne vaut de lui faire manger sept langues de mouton. «Où peut-on trouver un tel nombre de langues ailleurs que dans la grande maison familiale où plusieurs bêtes sont abattues à la fois», s'interroge, en pouffant, Rachida. Le «Boulfaf» (foie enveloppé dans une crépine, cuit sur la braise) demeure le mets préféré du premier jour de l'aïd alors qu'au deuxième jour, c'est le couscous (ou la chekhchoukha dans d'autres zones des Aurès), préparé avec la viande du bassin et de l'épaule, qui réunit toute la famille autour de la meïda de la «Grande maison».

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