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Le Repenti fait l'évènement à Béjaïa
Le dernier film de Merzak Allouache projeté aux 10es Rencontres cinématographiques
Publié dans La Tribune le 15 - 06 - 2012


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De notre envoyée spéciale a Bejaia
Wafia Sifouane

Présenté en avant-première nationale, jeudi dernier, à la 10e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, le tant attendu long métrage le Repenti, dernière production du cinéaste Merzak Allouache, a créé la surprise à la cinémathèque de la ville, par sa beauté et sa force. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du festival de Cannes, le film a remporté le prix Label Europa Cinéma, distinction du réseau de salles européennes de cinéma. Ainsi, poussés par la curiosité, ils étaient nombreux, ce soir, à se rendre à la cinémathèque. Certains ont même fait le déplacement d'Alger, pour ne pas rater l'évènement. Il faut croire que la polémique que normale, du précédent film de Allouache, ironie du sort, a joué en faveur du cinéaste et du long métrage. C'est donc face à une salle noire de monde que le film est projeté, et, dès la première image, le public accroche pour être maintenu en haleine durant
88 minutes. L'histoire se déroule dans un petit village perdu, dans un désert aride et froid. Rachid (Nabil Asli) est un terroriste qui a décidé de quitter le maquis et de se rendre aux forces de sécurité pour bénéficier de la loi sur la réconciliation nationale. Après avoir vécu dans la violence, le sang, le crime, Rachid réapparait, déclenchant la colère et la répulsion des villageois. Le repenti, bénéficiant de l'aide d'un agent de la sécurité, se fait embaucher dans un café, où il travaille comme serveur. En contrepartie, il devra fournir des informations sur le groupe terroriste dans lequel il activait et sur tout ce qui concerne l'activité subversive à l'agent traitant. Mais Rachid se rendra vite compte que, si l'Etat lui avait pardonné, il n'en était rien pour la société, le village, qui n'a pas oublié la violence, le sang et les crimes dont Rachid et ses complices se sont rendus coupables. Les gens voient en lui un véritable monstre sanguinaire, dont on ne peut effacer les crimes d'un coup d'éponge et qui ne peut, du jour au lendemain, devenir un ange. Le repenti sent que sa vie ne tient qu'à un fil et sa présence dans le village devient de plus en plus indésirable..La réinsertion sociale devenue impossible, Rachid décide de quitter non seulement le village, mais le pays et d'émigrer. Le repenti, qui n'a désormais plus rien à perdre, contacte Lakhdar, le pharmacien dont la fille a été kidnappée et tuée par les acolytes de Rachid, et lui propose de lui indiquer où sa fille a été enterrée, en échange d'une somme d'argent, qui lui permettrait de quitter le pays. Le face-à-face entre le terroriste et le père meurtri est glacial. Lakhdar contacte son ex-femme, qui l'a quitté après l'enlèvement de leur fille. La rencontre entre les deux ex-époux, séparés par un drame, est troublante et chargée d'émotion. On voit un couple brisé, mais cependant encore lié par la douleur et la tristesse. Un couple dont le présent et l'avenir sont désormais hypothéqués. Le passé envahit le présent et revit à travers des objets comme la boîte à musique de la fille arrachée hideusement.Percutant et bouleversant, le Repenti est, d'abord, une œuvre contre l'oubli. Il montre en images l'impossibilité d'oublier et de fermer les yeux sur des années de sang et d'épouvante. Des jeunes manipulés, qui basculent dans l'horreur, des familles déchirées et un mal-être généralisé. Techniquement, on retrouve de gros plans des visages des acteurs, un cadrage pas toujours parfait et quelques plans inappropriés. Mais le spectateur se fond dans l'histoire, au point d'oublier la forme. La direction d'artistes est impeccable et les acteurs sont remarquables. Nabil Asli a bien habité son rôle et rend bien le personnage de Rachid. Adila Bendimerad n'a pas, non plus, démérité, avec un rôle qu'on dirait conçu sur mesure. Quant à Khaled Ben Aïssa, il n'a rien fait d'autre que confirmer, encore une fois, son talent. Comme à l'accoutumée, la projection a été suivie d'une discussion animée,
dispute houleuse dirions-nous. Les présents ont, eux, malheureusement, plus eu droit à des règlements de comptes personnels entre certaines personnes et le réalisateur qu'à un débat mesuré et réfléchi sur l'œuvre cinématographique qui, malgré quelques imperfections, dont des stéréotypes récurrents, aurait pu être l'occasion d'aborder un sujet épineux d'actualité.


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