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65 ans d'injustices et de.... nakabates
Les Palestiniens fêtent ce sinistre anniversaire plus seuls que jamais
Publié dans La Tribune le 13 - 05 - 2013

Le 15 mai 1948, la Palestine est rayée des cartes au lendemain de la proclamation de l'Etat d'Israël. La communauté internationale, notamment l'Occident qui sort d'une guerre contre le nazisme culpabilise d'avoir abandonné les juifs à leur triste sort aux mains des forces nazies et trouve l'occasion idoine pour absoudre sa faute. L'empressement de reconnaître un Etat sioniste n'est que le premier jalon de ce chemin du pardon. Dans les mois qui ont précédé et suivi ce jour funeste, des centaines de villes et villages palestiniens furent détruits par les forces armées sionistes, et deux tiers de la population palestinienne prit la route de l'exil. L'Occident fermera les yeux sur toutes les atrocités commises par cet Etat terroriste dont il a permis l'implantation au cœur du Moyen-Orient.
Pour se racheter «de ses fautes», l'Occident a fermé et continue à fermer les yeux sur tous les crimes commis par l'Etat sioniste. La guerre judéo-palestinienne en 1947 et 1948 permettra un nettoyage ethnique sans précédent. Les sionistes n'ont pas attendu la fin du mandat britannique le 15 mai 1948 pour commencer leur sale besogne. Dès le 30 novembre 1947, date du début du vote à l'ONU, leurs plans sont mis en œuvre. La Haganah (l'armée juive clandestine) qui s'enrichit de nombreux jeunes juifs étrangers venant la rejoindre, comptait 5 à 7 000 hommes en décembre 1947, 35 000 en mai 1948 et 90 000 en décembre 1948 (Greilsammer[31]). Des plans de guerre ont été mis au point : d'abord le plan Gimmel, tant que les Britanniques sont présents, puis le plan Dalet après leur départ. Les Etats-Unis fournissent une aide financière et militaire massive, tandis que la Tchécoslovaquie assure de son côté une importante
fourniture d'armes à partir du 30 mars 1948. Intervient alors le massacre de Deir Yassin. Après les bombardements et le dynamitage des habitations avec leurs occupants, le massacre est organisé méthodiquement et de sang-froid. Tous les habitants du village sont tués.
La Croix-Rouge dénombra 254 victimes, en majorité des femmes et des enfants. Les sionistes voulaient un nettoyage total du territoire du futur Etat juif de toutes les forces hostiles ou potentiellement hostiles. Ils décidèrent d'occuper tous les villages palestiniens situés entre Tel-Aviv et Al- Qods. Lorsque les Etats arabes, notamment la Syrie, l'Egypte, la Transjordanie et l'Irak, décident enfin d'envoyer leurs armées en Palestine, la guerre était pratiquement finie. Les villes palestiniennes tombaient les unes après les autres : Tibériade, Haïfa, Jaffa.... Le 13 mai 1948, veille du départ des Britanniques, toute résistance palestinienne était anéantie. Ben Gourion annonce la création de l'Etat sioniste le 14 mai à 18H. Le président américain, Harry Truman, le reconnaitra 11 minutes plus tard avant même que l'on définisse ses frontières. Le mandat britannique se termine ce funeste 15 mai alors qu'Al-Qods, épargnée à cette date-là par l'occupation, brûlait. Elle restera néanmoins arabe jusqu'à la guerre de 1967. Les réfugiés palestiniens seront empêchés par la force et de façon absolue de retourner dans leurs terres. Ces dernières étaient immédiatement saisies par le Fonds national juif et distribuées aux kibboutzim, à diverses institutions et aux nouveaux immigrants juifs. Les dépossessions et déracinements poussèrent près d'un million de palestiniens à quitter la terre de leurs ancêtres. Les discussions hypocrites et les commissions formelles n'y changèrent
rien. Le projet sioniste a vu le jour sur les ruines de la Palestine. La Nakba n'est pas juste une période révolue. C'est une entreprise continue et systématique de déracinement et de répressions des Palestiniens. Les nombreux massacres commis par l'Etat sioniste depuis 1948 en témoignent. 65 ans après la colonisation continue en Cisjordanie et l'épuration ethnique se poursuit encore aujourd'hui, à Al-Qods al Charquia ou dans le Naqab.
Le blocus et les bombardements que les habitants de Ghaza subissent depuis plusieurs années soulignent le silence coupable de la communauté internationale. Le Mur qui défigure la Palestine, privant les Palestiniens de leurs terres et participant à la ghettoïsation de régions entières en dépit de la décision de la Cour pénale internationale prouve, de son côté, que la justice internationale ne s'applique qu'aux plus faibles.
Les Palestiniens qui résistent seuls à toutes ces injustices fêtent cette année la Nakba avec une nouvelle forfaiture qui accentue leur amertume. La nouvelle offre de paix arabe !
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a annoncé suite à une réunion avec quelques ministres arabes, notamment ceux du Golfe, que la Ligue arabe acceptait le principe d'un échange de territoires ! Une concession de taille qui n'a pas à ce jour de contrepartie. Contrairement à la proposition d'origine faite à Beyrouth en 2002 et qui ne parlait que des lignes de 1967 et de rien d'autre, les arabes réunis avec le responsable américain ont déclaré le 30 avril dernier qu'ils étaient prêts à accepter les frontières de 1967 avec des ajustements reflétant un accord mutuel sur des échanges de territoires. Le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar, Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, dont le pays tient les manettes de la Ligue arabe, a tenté de minimiser ce marchandage sur le dos des Palestiniens. Il affirmera qu'il ne s'agirait que d'un «échange mineur de territoires comparables et mutuellement accepté». L'émir qatari osera-t-il avoué que dans cet échange mineur figure la ville sacré d'Al-Qods ? Au nom de quoi d'autres pays négocient-ils au nom
des Palestiniens ?
Ces derniers savent qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour faire valoir leur droit.
La résistance palestinienne a su faire face à l'ennemi depuis le début de la colonisation. Malgré le blocus et les bombardements, les Palestiniens de Ghaza savent que leur liberté ils ne la doivent qu'à leur résistance et pas aux tractations stériles dans les couloirs de la Ligue arabe. Dans les geôles de l'occupant, les prisonniers palestiniens armés de leurs simples estomacs, ont mené des grèves de la faim qui ont fait reculer les sionistes plus d'une fois. Chaque jour les paysans palestiniens donnent des leçons de bravoure aux
négociateurs de la dernière heure. Dans les campagnes palestiniennes ils manifestent au quotidien contre les colons armés, et
luttent contre l'expropriation de leurs terres. Leurs seules armes sont les petits cailloux de cette terre tant chérie.
65 ans déjà. Plusieurs générations se sont succédé, mais la mémoire palestinienne n'en reste pas moins vive. Les Palestiniens sont aujourd'hui marqués dans leur chair et dans leur sang par un désir de résistance, de retour et de libération. Rien, ni personne, ne pourra rien y changer.
G. H.


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