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Le Mali tourne le dos à sa crise
Il a élu un président, mis en route des législatives et préparé l'accord du Nord
Publié dans La Tribune le 20 - 09 - 2013

Le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta a fêté jeudi dernier, en grande pompe, le début de son mandat. Elu en août dernier, Boubacar Keïta a prêté serment le 4 septembre. Jeudi dernier, il a pris les commandes du Mali au cours d'une cérémonie populaire d'investiture en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat africains et du président français François Hollande. Avec l'investiture d'un nouveau président, le Mali a pris son destin en main après une grave crise politico-militaire de 18 mois, qui a commencé avec le coup d'Etat du 22 mars 2012. En prêtant serment, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le nouveau président malien a fait de la réconciliation nationale sa priorité «la plus pressante». IBK devra réconcilier un pays traumatisé et affaibli en prenant très rapidement des mesures concrètes pour redonner confiance aux Maliens. Sa première tâche sera d'oeuvrer à la réconciliation avec la minorité touareg, qui se sent marginalisée.
À ce propos, les représentants des mouvements pour la libération de l'Azawad se sont réunis pour la première fois dans la capitale
malienne, quelques jours avant l'investiture d'IBK, où ils ont décidé d'ouvrir le dialogue avec le nouveau gouvernement malien. Les représentants du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla), du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), des Forces patriotiques de résistance de l'Azawad (FPR) et du Haut conseil unifié de l'Azawad (Hcua) ont ainsi décidé mardi dernier, après trois jours de discussions, d'entamer le dialogue avec le nouveau gouvernement malien pour mettre fin à la crise dans le nord du Mali.
Ils se sont mis d'accord pour former un groupe de travail afin de mener les négociations avec le nouveau gouvernement malien.
Ces mouvements ont été reçus, mardi en fin d'après-midi, par le nouveau président malien, juste après la clôture de leur réunion. Et il semble que les deux parties se sont mis d'accord sur les questions de fonds à savoir «l'intégrité territoriale du Mali et l'unité du peuple malien» qui «sont des questions non négociables».
Cela est annonciateur d'un accord proche entre les mouvements du Nord Mali et le gouvernement de Bamako puisque, rappelons-le, le nouveau président malien avait fixé comme priorité fondamentale de son mandat de cinq ans «la réconciliation nationale» en mettant les balises de «l'unité nationale», et «l'intégrité du territoire».
En décidant de ne plus parler de division du Mali et d'autonomie, le mouvement de l'Azawad se rapproche de son objectif, celui de faire
entériner par le gouvernement malien une plateforme de revendications pour le développement de la région du nord. Le représentant du Hcua, Mohamed Ag Akhanbi qui voit dans l'élection d'IBK «une ouverture importante qui crée l'espoir» a affirmé «nous n'allons plus parler de division du Mali ni d'indépendance pour aller dans le sens du chef de l'Etat pour qui tout peut se négocier sauf la répartition du pays» avant d'estimer que «le problème de l'Azawad sera réglé d'une manière définitive à travers un statut juridique».
Hamada Ag Bibi, un autre représentant du Hcua, a de son côté affirmé que tous les représentants de l'Azawad veulent la paix. «Nous voulons effectivement la paix dans notre pays, le Mali. (...) Nous préférons le dialogue à la guerre pour trouver une solution à nos problèmes. (...) Nous nous engageons à ne pas utiliser la violence comme mode d'expression», a-t-il ajouté. Harouna Touré, de la FPR, a cependant précisé qu'il ne s'agissait pas d'un accord définitif.
«Ce n'est pas encore un accord signé pour régler tous les problèmes, mais c'est un pas, un bon pas», a-t-il dit, appelant à cet égard l'Algérie, «un pays qui connaît le plus les préoccupations des populations des régions de Gao, Tombouctou et Kidal à aider le Mali à résoudre les problèmes dans le nord du pays». Il faut dire qu'il s'agit-là d'un pas de géant pour trouver une solution à un problème des Touareg qui dure depuis 1963. IBK a annoncé l'organisation d'«assises nationales du Nord» visant à permettre «le règlement définitif» des rébellions récurrentes dans cette partie du pays depuis son indépendance, sans fournir de date. L'autre chantier qui attend le nouveau président malien est évidement l'organisation des législatives. La date du 24 novembre prochain a été confirmée par le gouvernement malien pour la tenue du premier tour des législatives, suivi d'un éventuel second tour de scrutin le 15 décembre. Une date déjà contestée par une partie de la classe politique malienne. Ces dates du 24 novembre et du 15 décembre ont été proposées par le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly aux responsables d'une quinzaine de partis politiques représentés à l'Assemblée nationale mais la décision définitive revenait au gouvernement.
La fixation de ces dates n'a pas été approuvée par un responsable du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR). «Nous exigeons une consultation de la classe politique malienne avant de fixer la date des législatives. Il faut tirer les leçons des présidentielles et prendre en compte nos doléances pour obtenir des élections crédibles», a affirmé Djiguiba Keïta, réitérant une position déjà publiée par le FDR qui se dit «préoccupé» par cette décision de fixer unilatéralement «la date des législatives sans aucune concertation avec la classe politique». Le FDR «s'étonne que le nouveau gouvernement, à peine installé, décide d'ignorer les conclusions» d'une réunion tenue le 22 août par les partis politiques, qui avaient alors, selon lui, «unanimement souhaité que les dates des législatives soient fixées après évaluation exhaustive de l'élection présidentielle».
Malgré le mécontentement du FDR, le train semble en marche et les élections législatives se préparent. Après l'élection d'un nouveau président, le mémorandum signé, les mouvements de l'Azawad et le lancement des préparatifs des législatives, le Mali semble sur la bonne voie pour retrouver sa sérénité après avoir repris sa légitimité constitutionnelle. Restera enfin au gouvernement malien dirigé par IBK la lourde tâche de redresser l'économie de son pays. En mai dernier, la communauté internationale a promis au Mali une aide massive de 3,2 milliards d'euros.
H. Y.


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