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Exclusif : Abedi Pelé : «J'attends avec impatience l'Algérie en Afrique du Sud»
Publié dans Le Buteur le 29 - 06 - 2009


«L'heure de l'Afrique a sonné»
«Je n'ai aucun intérêt financier en soutenant Blatter»
Partisan de la première heure de la candidature sud-africaine pour abriter la Coupe du monde 2010, le Ghanéen Abedi Pelé affiche un large sourire depuis le début de la Coupe des Confédérations. Présent à l'événement en tant qu'invité d'honneur et aussi en qualité d'expert FIFA, il est très heureux de voir à quel point l'organisation de la Coupe des Confédérations, prélude à celle de la Coupe du monde, a été à la hauteur. Après avoir participé hier matin à l'animation d'un point de presse à la salle de conférences de l'Ellis Park Stadium de Johannesburg, nous l'avons accroché pour qu'il nous parle des chances de l'Algérie d'être présente au Mondial-2010.
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Comment évaluez-vous le niveau technique de cette Coupe des Confédérations ?
A vrai dire, j'ai été agréablement surpris par ce que les différentes sélections participantes ont montré. Le niveau a été plus qu'acceptable, parfois même élevé. Il y a eu plusieurs matches où il y a eu au moins trois buts d'inscrits, ce qui démontre que les équipes n'étaient pas venues juste pour le tourisme. Il y a eu du tout : de l'engagement, de la vitesse, des exploits individuels, du spectacle, de l'ambiance des les tribunes… Sincèrement, je pense que c'est un bon tournoi.
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L'esthète que vous êtes a-t-il apprécié le spectacle proposé ?
Oui, car il y a eu des matches où le niveau est très haut. Ce qui est bien, c'est que les sélections ont ramené presque tous leurs meilleurs joueurs, ce qui fait qu'il y avait quelques artistes sur le terrain. Il y a eu vraiment de belles séquences sur certains matches.
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Avez-vous été surpris par le niveau affiché par les représentants africains, l'Egypte et l'Afrique du Sud ?
Non, je ne le suis pas car je suis de ceux qui pensent qu'il n'y a aucune raison pour que les sélections africaines ne s'illustrent pas face aux grandes nations. Les dernières phases finales de la Coupe du monde ont bien démontré à quel point l'Afrique du football a progressé. L'Egypte et l'Afrique du Sud ont confirmé ces progrès en sortant de très bons matches, ne perdant que par d'un seul but d'écart et dans les dernières minutes face au Brésil. Cela démontre que l'Afrique ne fera certainement pas de la figuration lors de la Coupe du monde dans un an, ici en même en Afrique du Sud.
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En parlant de la Coupe du monde, pensez-vous, au vu de l'organisation ayant entouré la Coupe des Confédérations, que l'Afrique du Sud gagnera son pari ?
Je n'en doute pas un seul instant. Nous sommes à présent tous proches de grand événement. Dans moins d'une année, le monde entier découvrira que l'Afrique peut être à la hauteur d'un tel événement. Vous avez pu le constater par vous-mêmes : les matches se sont déroulés dans de très bonnes conditions, toujours à l'heure et sans le moindre incident. Il reste, certes, des aspects à améliorer, mais je peux vous dire que je suis très satisfait de ce que j'ai vu.
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Vous avez été de ceux qui ont soutenu la candidature de l'Afrique du Sud dès le début. Pourquoi avez-vous accepté de faire partie du comité de soutien, vous qui êtes Ghanéen ?
Je l'ai fait parce que les Sud-Africains m'avaient sollicité les premiers, tout simplement. Par la suite, d'autres pays avaient sollicité mon appui, mais j'étais déjà impliqué avec le dossier de l'Afrique du Sud. Je ne regrette pas du tout cette implication de ma part car j'étais arrivé à la conviction qu'il était temps pour l'Afrique d'organiser le plus grand événement footballistique mondial et je pense que l'Afrique du Sud est, actuellement, le pays du continent qui est le plus à même d'abriter un événement d'une telle envergure. Depuis plusieurs années, des joueurs africains de classe mondiale font les beaux joueurs de clubs européens, remportant plusieurs compétitions prestigieuses de clubs. De surcroît, les sélections africaines sont désormais respectées et craintes au niveau international, particulièrement lors des phases finales de Coupe du monde. C'est très flatteur, mais il fallait encore plus. Il était nécessaire de démontrer que l'Afrique est capable de concurrencer l'Europe et l'Amérique non seulement sur le plan du jeu, mais aussi sur celui de l'organisation. L'Afrique doit prendre conscience en ses capacités et ne plus se contenter d'observer le monde se faire. Il faut qu'elle participe activement aux différentes évolutions. Organiser une phase finale de Coupe du monde en est une et je suis fier que l'Afrique y soit cette fois-ci grandement impliquée.
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Pourtant, ce n'était guère facile de convaincre la FIFA d'accepter une candidature africaine…
Oui, cela avait été très dur de convaincre les sceptiques, mais nous étions animés d'une grande foi. Nelson Mandela et Tom Mbeki m'avaient dit : «Vas-y, implique-toi avec nous ! L'heure de l'Afrique a sonné. Tous les pays africains et ceux épris de justice de renouveau nous soutiendront.» C'est comme ça que l'aventure était partie. Nous avions la conviction que c'était possible, mais il fallait transmettre cette conviction à la FIFA. Je me souviens très bien du jour où le comité de la candidature de l'Afrique du Sud avait été auditionné par la commission d'évaluation des candidatures, en Suisse. Déjà, je me sentais tout petit dans ce comité puisqu'il y avait trois lauréats de prix Nobel à mes côtés (Desmond Tutu, Nelson Mandela et Frederik De Klerk, ndlr). C'était un immense honneur d'être à leurs côtés. Nelson Mandela dégageait une formidable aura et son discours avait retenu l'attention de toute l'assistance. Je me rappelle que nous avions une heure de parole et qu'une fois l'heure écoulée, Sepp Blatter (président de la FIFA, ndlr) avait dit : «Vous avez dépassé votre temps de parole.» Mandela avait répondu : «Cela ne fait rien. Si ce que nous vous avons dit n'est pas très clair, nous prendrons une autre heure, s'il le faut, pour le répéter.» (sourire).
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Et vous, étiez-vous intimidé ?
Bien sûr que je l'étais ! Je tremblais tellement que j'arrivais difficilement à tenir droite les feuilles où était écrit le discours que je devais prononcer (rires). C'était vraiment une journée pas comme les autres et elle restera gravée dans ma mémoire. Finalement, les 24 membres de la commission d'évaluation des candidatures de la FIFA ont été convaincus et l'Afrique du Sud s'est vu octroyer l'organisation du Mondial-2010. Je peux parler des heures et des heures sur la campagne menée pour défendre la candidature de l'Afrique du Sud.
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Vous avez été de ceux qui avaient apporté leur soutien à Joseph Blatter pour son élection à la tête de la FIFA, puis pour sa réélection. De mauvaises langues disent que ce soutien était intéressé. Qu'avez-vous à y répondre ?
J'ai rencontré Blatter pour la première fois en 1993 aux Etats-Unis, lors du tirage au sort pour la phase finale de la Coupe du monde 1994. Il était alors secrétaire-général de la FIFA. Depuis, une solide amitié nous lie. Si je l'ai soutenu lors des élections, c'est par conviction car j'avais foi en son travail et en ses projets. Il voulait plus d'ouverture sur le monde et c'était une occasion pour casser la bipolarité Europe-Amérique. Voilà pourquoi je l'ai soutenu. Maintenant, il y a des gens qui sous-entendent ou qui laissent croire qu'il y a un intérêt financier derrière ce soutien. Je le démens formellement. J'ai toujours collaboré avec Blatter sans arrière-pensée. S'il y a de l'argent quelque part, je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'il n'y a aucun calcul de ma part.
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Espérez-vous voir l'Algérie présente à la prochaine Coupe du monde ?
Je l'espère de tout cœur, vraiment ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point je souhaite voir l'Algérie de nouveau dans un Mondial. Je l'ai dit dans plusieurs médias dans le passé : la place de l'Algérie est dans une Coupe du monde et elle s'est trop absentée d'un tel événement.
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Pensez-vous que c'est bien parti pour elle après ses victoires face à l'Egypte et la Zambie ?
Oh, que oui ! Je ne vois pas comment la qualification pourrait échapper à l'Algérie. Normalement, le chemin est tout tracé.
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Vous attendiez-vous à ce parcours des Algériens ?
Lorsqu'on a des joueurs comme ceux que votre sélection possède, je ne vois pas pourquoi il faut s'en étonner. Ziani et Saïfi, par exemple, ce n'est pas rien. Donc, je ne suis pas surpris. J'attends impatiemment l'Algérie au Mondial.
Entretien réalisé par
Farid Aït Saâda


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