Des opérateurs économiques algériens et étrangers, participant au salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics «Batimatec 2014», estiment que cette manifestation économique est une opportunité pour décrocher de «nouveaux marchés» auprès de partenaires locaux ou internationaux. La plupart des exposants interrogés par l'APS lors du salon, qui se tient au Palais des expositions (Pins maritimes), reconnaissent que leur participation est «motivée principalement par la volonté de faire-valoir» la qualité de leurs produits, attirer «le maximum» de clients et tenter de «décrocher» de nouveaux contrats tant à l'échelle nationale qu'à l'étranger. «Notre but est de faire connaître nos produits aux clients et les attirer vers le produit local, car le client algérien penche souvent vers les produits importés même si le produit local est d'une qualité similaire, voire mieux et moins cher», a affirmé Bouras Laïd, P-DG d'un groupe spécialisé dans les produits rouges (briques, tuiles...). Destiné surtout aux professionnels du BTPH, ce salon (4-8 mai) regroupe sur 44.000 m2 quelque 1.100 exposants, environs 449 entreprises nationales et 651 entreprises étrangères représentant 25 pays dont la France, l'Espagne, la Turquie, l'Italie et la Chine, présents avec le plus grand nombre de sociétés. De son côté, Rezagi Lotfi, chargé de la communication d'une firme nationale spécialisée dans les plaques de plâtre affirme que le besoin de faire connaître leurs produits tant aux professionnels qu'aux particuliers a incité les responsables de cette entreprise à prendre part au salon, espérant ainsi «décrocher de nouveaux marchés et de nouvelles commandes commerciales». Si les opérateurs algériens participent à cette manifestation internationale avec un esprit plutôt commercial, les exposants étrangers sont présents pour des éventuelles commandes auprès d'entreprises algériennes, selon des exposants venus de la France, l'Espagne ou de Tunisie. En effet, des représentants de firmes européennes soulignent à l'unanimité l'importance du programme national de logements et d'équipements publics tracé par le gouvernement pour la période 2015-2019. «Il y a une très forte demande de produits rouges en Algérie, c'est pourquoi nous sommes venus ici, chercher des clients ou des opérateurs qui ont besoin de nos produits, nos services ou encore notre expérience dans ce domaine» a déclaré Thierry Allanic, responsable marketing d'une entreprise française d'engineering et d'automation des unités de production de briques. Interrogés s'ils comptent tirer profit de leur participation au salon pour explorer d'éventuels projets d'investissement en Algérie, des opérateurs étrangers se sont montrés «réticents» évoquant des «obstacles administratives» et «les lenteurs des procédures». «Pour engager un nouveau projet, il y a beaucoup d'obstacles notamment pour ce qui est du registre de commerce et des relations avec les banques. C'est très lourd et compliqué, donc, l'Algérie doit alléger ça pour que les investisseurs viennent encore plus», a expliqué Franck Ramseyer, gérant d'une société française installée depuis dix ans en Algérie. «Il y a plusieurs opportunités d'investissement ici, donc, il faut attirer les investisseurs par des facilités», a ajouté cet opérateur. Batimatec est considéré comme le plus important sur l'échelle continentale en termes de nombre et de qualité des exposants. Les entreprises exposent dans différents créneaux, les travaux publics, les matériaux de construction, les équipements de production et échafaudages ainsi que la menuiserie aluminiuim et bois.
