La cherté de la vie montre de façon générale que le marché local n'est pas suffisamment structuré et les prix des produits ne sont généralement pas soumis à une régulation stricte. En revanche, si l'on rencontre un minimum de prix abordable, le système global de fixation des prix n'est pas toujours en faveur du consommateur. Les fluctuations des prix en cours concernent toutes les régions du pays et ont la même origine. Elles mettent en évidence un facteur très important : la faiblesse de la régulation du marché, la prolifération du marché informel, une mauvaise interprétation des lois relatives à la pratique commerciale et à la concurrence. Le marché local est "bridé" par plusieurs contraintes. Le manque de rigueur et de sanctions à l'encontre des contrevenants en est une, due à l'absence d'un mécanisme efficace régissant l'activité commerciale. Le problème de la hausse injustifiée des prix sur certains produits de large consommation représente un frein important à l'action des pouvoirs publics dans la sauvegarde du pouvoir d'achat. La lenteur dans la réalisation d'un réseau de marchés de distribution d'envergure nationale, régionale, locale et même de proximité, participe à la détérioration de la sphère commerciale, à la faiblesse du parachèvement de mise à niveau de la législation et de la réglementation devant encadrer le contrôle et la régulation économique et commerciale. L'encadrement des activités économiques doit être une préoccupation nationale, et sa promotion doit cesser d'être guidée par les nécessités découlant de considérations subjectives. Au-delà de ces problèmes, la régulation du marché nécessite un renforcement de la recherche pour accroître le pouvoir d'achat par la disponibilité de produits abordables en matière de prix et de qualité. Le contrôle et la régulation du champ économique, y compris le commerce, constituent dans le programme présidentiel une véritable priorité nationale. Le redressement national a sans conteste progressé depuis 1999 dans tous les domaines, y compris en matière de prestations sociales et de soutiens publics pour améliorer les conditions de vie des populations. Néanmoins, l'impact de ces efforts est amoindri par les fraudes qui entachent l'activité économique et singulièrement commerciale, ainsi que le laxisme qui nuit au crédit et à l'action des services de contrôle et de régulation du marché. Il s'ensuit que pour assurer la satisfaction des besoins primaires des populations et lutter efficacement contre la spéculation parasitaire lourde de conséquences sur la qualité de vie, l'action des pouvoirs publics doit refléter toute cette volonté dont l'approche se révèle suffisante pour résoudre les problèmes structurels que rencontre le marché. C'est dire, que les efforts déployés par les pouvoirs publics pour encourager la consommation nationale et stimuler l'activité productive doivent être accompagnés de mesures strictes pour la sauvegarde du pouvoir d'achat et surtout susciter la confiance quant à l'aptitude de l'Etat à maîtriser ce secteur, à améliorer le niveau de vie des populations et à limiter les incertitudes sociales.