Le nouveau président de la Chambre basse, M. Larbi Ould Khelifa, pour une première déclaration publique se revendique d'une concertation ouverte au seul esprit de la démocratie. En appelant les députés à une " collaboration objective " pour " servir le peuple algérien, défendre ses intérêts et réaliser son aspiration à un Etat fort et serein " ; il y a lieu d'interpréter ces propos dans un cadre qui fait ressortir tout d'abord, une rigueur et une intégrité morale dont devraient jouir les députés et surtout d'avoir le courage nécessaire pour s'approprier cette " collaboration objective " afin de susciter et de façonner l'esprit, la mentalité et le comportement politique générateurs de la renaissance démocratique, mais aussi afin que soient entendues toutes les voix qui tiennent compte de la crédibilité de ce mandat parlementaire. Le peuple a adopté les règles instaurant la démocratie et comme modèle pourvu du critère de la participation collective qui devrait se mettre en évidence avec honnêteté et justesse politiques en vue de consolider la symbiose entre l'échiquier politique et les citoyens, preuve à l'établissement d'une véritable démocratie, d'autant plus qu'elle est ancrée dans les réformes politiques. Un mouvement qui se dessine donc en faveur d'une association plus étroite des énergies nationales, un fondement identitaire de cette phase de transition et qui devrait être l'apanage de tout le monde sous le label de l'expression populaire. La définition claire et complète de la mission de l'APN explicitée par M. Ould Khelifa converge de fait avec l'approche qui aboutirait au rassemblement des énergies au service du triomphe des intérêts de la population et du pays. C'est également, la priorité qui est accordée à la démocratie et au développement qui est mise en évidence au sens propre du terme. En effet, dans une conjoncture internationale en perpétuelle mouvance, la société algérienne à l'instar de son Parlement a besoin de tous ces atouts pour mieux évoluer. Pour le citoyen, il est intéressant de découvrir dans l'immédiat les éléments dont useront les nouveaux élus pour saisir la fluidité démocratique dont se prévalait le président de l'Assemblée et qui porte singulièrement sur cette pratique transparente. Le registre discursif de M. Larbi Ould Khelifa a aussi fait apparaître un langage et une thématique neuve appelée à émerger et à s'étaler dans les tâches et les missions de l'APN. Un bon langage politique qui vise le propre destin de la Nation. Une sincérité de convictions distinguées. Un discours illimité dans sa portée et qui constitue donc un élément du renouveau démocratique. Ce vocabulaire parlementaire tend à l'instauration de nouveaux rapports bien éloignés des phénomènes qui menacent la démocratie parlementaire. Maintenant, il s'agit d'encourager à les prévenir et à les éviter en optant pour une nouvelle forme de connaissance de l'intérêt de la Nation, soit un regard critique et lucide. Cela pour dire que le prétexte de certains politiques cache très mal les visées réelle de cette tendance qui a déjà l'occasion de manifester son attitude profondément antiforme. Ce sont à quelques exceptions prés les mêmes qui se sont opposés aux résultats propres des élections législatives. Ce sont également les mêmes qui ont ouvert en grand leur esprit aux idéologies extérieures, qu'ils tentent d'injecter dans la société algérienne.