Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi, portées par les bonnes nouvelles concernant le Brexit et des indicateurs américains. Après de longs mois de négociations, la Commission européenne a jugé vendredi matin que des progrès suffisants avaient désormais été accomplis dans trois domaines jugés clés des modalités du divorce. Cela devrait permettre au Conseil européen la semaine prochaine de déclencher une deuxième phase des négociations consacrée notamment aux discussions commerciales. Les marchés ont été "soutenus par les progrès très attendus enregistrés ce matin sur les négociations du Brexit entre le Royaume-Uni et l'UE", relèvent les analystes chez Accendo Markets. Par ailleurs, le rapport mensuel sur l'emploi américain a aussi apporté une bonne surprise puisque l'économie des Etats-Unis a continué d'afficher de solides créations d'emplois en novembre, dépassant les attentes des analystes, tandis que le taux de chômage est resté stable.
L'Eurostoxx 50 en hausse de 0,51% La Bourse de Paris a fini en hausse (+0,28%). L'indice CAC 40 a pris 15,23 points à 5.399,09 points, dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait progressé de 0,18%. Au cours de la semaine écoulée, l'indice a gagné 1,5%. Ses gains depuis le début de l'année atteignent 11,04%. Sur le terrain des valeurs, Air France-KLM a avancé de 0,48% à 12,56 euros. Tarkett a été dopé (+4,35% à 34,28 euros) par un début de suivi à "acheter" par Bryan Garnier. Innate Pharma a fini en net repli (-5,36% à 4,41 euros). Peugeot a reculé de 1,31% à 16,91 euros. Le secteur bancaire a poursuivi son rebond, avec une hausse de 2,25% à 43,92 euros pour Société Générale, de 3,86% à 14,67 euros pour Crédit Agricole et de 3,01% à 65,04 euros pour BNP Paribas. Ubisoft a gagné 1,16% à 66,49 euros. Erytech a plongé de 30,62% à 16,34 euros. La Bourse de Londres a terminé en nette hausse de 1,00%. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 73,21 points à 7.393,96 points. Sur la semaine écoulée, il a gagné 1,28%. Au sein du secteur du BTP, Barratt Developments a pris 3,62% à 630,00 pence, Persimmon 2,49% à 2.671,00 pence et Taylor Wimpey 2,94% à 202,90 pence. Ces valeurs ont en outre été dynamisées par le bond de Berkeley (+6,94% à 4.113,00 pence), qui a relevé ses perspectives de profits. Parmi les valeurs financières, Barclays a pris 2,48% à 196,40 pence, HSBC 1,03% à 733,20 pence, Lloyds Banking Group 3,55% à 66,80 pence et RBS 2,14% à 281,00 pence. Les compagnies pétrolières ont été recherchées, à la faveur de la bonne tenue des cours du brut. BP a gagné 0,93% à 492,75 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,63% à 2.385,00 pence. La Bourse de Francfort a fini la semaine sur une nette hausse, le Dax gagnant 0,83%. L'indice vedette Dax a avancé de 6,88 points à 13.153,70 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté gagné 0,17% à 26.178,45 points. Deutsche Bank (+ 3,29% à 16,49 euros) et Commerzbank (+1,94% à 12,61 euros) ont terminé en tête. Lufthansa a gagné 1,76% à 30,13 euros. Le chimiste BASF a pris 1,09% à 94,08 euros. Le géant de l'automobile Volkswagen a progressé (+1,59% à 172,15 euros). Sur le MDax des valeurs moyennes, le groupe Steinhoff, la maison-mère de la chaîne d'ameublement Conforama, en sérieuse difficulté et qui a annoncé mercredi la démission de son patron soupçonné de fraudes, a creusé ses pertes: -20,67% à 0,47 euro. La Bourse suisse a terminé la semaine sur une note positive. L'indice SMI des valeurs vedettes a gagné 0,52% à 9.319,16 points. Les deux grandes bancaires ont terminé en haut du tableau: UBS a pris 2,12% à 17,35 francs suisses et Credit Suisse 2,75% à 17,19 francs suisses. Le spécialiste de la gestion de fortune Julius Baer s'est adjugé pour sa part 0,35% à 57,30 francs suisses. Le titre du groupe biopharmaceutique suisse Lonza a également fini en hausse de 2,51% à 257,10 francs suisses. La Bourse de Milan a terminé en nette hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 1,40% à 22.773 points. Une fois encore, ce sont les bancaires qui se sont le mieux comportées, Unicredit réalisant un bond de plus de 4% à 17,96 euros, suivi de Banco BPM, +2,96% à 2,85 euros et de Fiat Chrysler, +2,69% à 14,89 euros. Atlantia a en revanche perdu 0,68% à 27,75 euros et Saipem a cédé 0,59% à 3,34 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,50% à 547,22 points. A la hausse figuraient les banques ABN Amro et ING. ABN Amro a avancé de 5,25% à 26,55 euros et ING a grimpé de 2,05% à 15,65 euros. A la baisse, le groupe de télécoms et médias Altice a chuté de 2,57% à 7,33 euros et l'opérateur néerlandais de télécommunications KPN a perdu 2,31% à 2,92 euros. La Bourse de Madrid a clôturé dans le vert, prenant 0,57% à 10.321,1 points avec des hausses notables dans le secteur bancaire. CaixaBank a ainsi progressé de 2,75% à 4,04 euros, la plus forte hausse de l'indicex Ibex 35, suivie de près par Bankia qui a pris 2,67% à 4,15 euros. Banco Santander, poids lourd de l'indice, a pris 1,79% à 5,63 euros. Parmi les autres géants espagnols, Inditex a pris 0,34% à 31,08 euros tandis que Telefonica est resté stable. La Bourse de Bruxelles a gagné 0,78% , l'indice Bel-20 des valeurs vedettes terminant à 4.025,75 points. Quinze valeurs se sont hissées dans le vert, le groupe bancaire KBC enregistrant la plus forte hausse: +2,81%, à 72,00 euros. Le groupe de télécommunications Proximus a perdu 0,85% à 28,70 euros. Le Bourse du Portugal a fini dans le rouge. L'indice PSI 20 a cédé 0,53% à 5.360,26 points. Parmi les valeurs dans le rouge figurent EDP Energias qui a reculé de 0,99% à 2,91 euros. Jeronimo Martens a perdu 1,54% à 16,32 euros. La banque BCP a baissé de 0,72% à 0,26 euro. Dans le vert, Galp Energias a pris 0,39% à 15,56 euros.
Wall Street encouragée La Bourse de New York, galvanisée par un rapport encourageant sur l'emploi américain, a emmené le Dow Jones (+0,49%) et le S&P 500 (+0,55%) à de nouveaux sommets vendredi et fait grimper le Nasdaq de 0,40%. Selon des résultats provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 117,75 points à 24.329,23 points, le Nasdaq, à dominante technologique, de 27,24 points à 6.840,08 points et l'indice élargi S&P 500 de 14,52 points à 2.651,50 points. Selon le ministère du Travail américain, 228.000 nouvelles embauches ont été recensées en novembre dans le pays, un chiffre largement supérieur aux prévisions des analystes (190.000). Et le taux de chômage est demeuré à 4,1%, son plus bas niveau en presque 17 ans. Les augmentations de salaires restent de leur côté modérées, la rémunération horaire moyenne ayant augmenté de 2,5% sur un an, à peine au-dessus de l'inflation. "C'est un rapport encourageant pour le marché puisque au-delà des fortes créations d'emplois, le salaire horaire moyen a progressé un peu moins que prévu", a souligné Christopher Low de FTN Financial. "Du point de vue de la Fed (la banque centrale américaine), il n'y a rien dans ce rapport qui l'empêcherait d'augmenter ses taux la semaine prochaine", a-t-il ajouté. Ce rapport, "couplé à des données favorables en provenance de Chine et du Japon, ravive l'optimisme sur la croissance de l'économie mondiale", ont souligné les analystes de Charles Schwab. Les exportations chinoises ont en effet connu en novembre une accélération forte et inattendue, quand la croissance du Japon au troisième trimestre a été révisée en nette hausse, grâce notamment à des investissements des entreprises bien plus solides qu'initialement annoncé.
Energie en forme Un autre indicateur américain publié vendredi était un peu moins reluisant: selon la première estimation de l'Université du Michigan, le moral des ménages aux Etats-Unis se dégrade de nouveau en décembre, contredisant les prévisions des analystes. Les investisseurs continuaient aussi à surveiller les négociations en cours entre les parlementaires du Sénat et de la Chambre des représentants sur la réforme fiscale. Une ombre qui planait sur le marché s'est par ailleurs éloignée avec la signature vendredi par le président Donald Trump de la loi de financement adoptée la veille par le Congrès permettant d'éviter, au moins temporairement, un "shutdown", c'est-à-dire une fermeture des administrations fédérales. Sur le front des valeurs, le laboratoire Alexion Pharmaceutical bondissait de 7,22% à 114,49 dollars. Selon un article du New York Times, le fonds d'investissement activiste Elliott Management a pris une participation dans la société et appelé sa direction à faire plus pour doper le prix de son action. Gilead Sciences montait de 1,18% à 73,58 dollars après avoir annoncé l'acquisition de la société spécialisée dans les thérapies cellulaires Cell Design Labs pour 567 millions de dollars. La société spécialisée dans la vente d'instruments médicaux Cooper Companies reculait de 6,32% à 223,70 dollars après la publication de ses résultats trimestriels. Le marché profitait aussi de la vigueur du secteur de l'énergie, galvanisé par la progression des cours du brut échangé à New York et à Londres: l'indice le représentant au sein du S&P montait de 0,64%.
