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Colloque sur le poète Slimane Azem
Tizi-Ouzou
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 04 - 2011

C'est en présence de plusieurs grandes figures de l'art que s'est déroulé, hier et avant-hier à Tizi-Ouzou, un colloque sur la vie et l'œuvre de l'un des plus grands chanteurs kabyles, Slimane Azem. C'est à l'initiative de la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, en collaboration avec l'EMEV, une société d'organisation d'événements culturels et économiques, que la rencontre a pu avoir lieu.
C'est en présence de plusieurs grandes figures de l'art que s'est déroulé, hier et avant-hier à Tizi-Ouzou, un colloque sur la vie et l'œuvre de l'un des plus grands chanteurs kabyles, Slimane Azem. C'est à l'initiative de la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, en collaboration avec l'EMEV, une société d'organisation d'événements culturels et économiques, que la rencontre a pu avoir lieu.
L'inauguration de ces journées s'est déroulée, dimanche dernier, au niveau du hall de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, en présence de plusieurs artistes : les comédiens Mohamed et Saïd Hilmi, les chanteurs Rabah Ouferhat, Karim Abranis, Ali Ideflawen ainsi que beaucoup d'autres de la famille culturelle. Etaient aussi présents à ce rendez-vous des personnes ayant connu et côtoyé Slimane Azem, à l'image de son ancien bras droit durant les années 70. Au terme de la cérémonie d'ouverture au cours de laquelle Malik Amirouche, l'organisateur, a souhaité la bienvenue aux personnalités présentes et au public, le premier à apporter des témoignages vivants sur Slimane Azem est le comédien Saïd Hilmi qui a averti d'emblée qu'il n'y a pas mieux placé que son frère Mohamed pour parler du «Poète de l'exil». Saïd Hilmi a ainsi narré quelques anecdotes au sujet de ses rencontres avec Slimane Azem en France avant de céder la parole à son frère Mohamed. Ce dernier, dans un français châtié, a rapporté des tas de vérités au sujet du poète censuré durant plusieurs décennies avant d'être réhabilité après l'ouverture démocratique et médiatique de 1988. Mohamed Hilmi a parlé de l'apport d'un chanteur prodigieux au début des années 50 et qui a été l'événement le plus marquant de la vie artistique. Pour Mohamed Hilmi, le retour au pays natal de Slimane Azem en 1951 et ses représentations publiques au cours de ses tournées dans plusieurs régions du pays ont créé un bouleversement extraordinaire et inattendu. Mohamed Hilmi a indiqué qu'il a été le partenaire de Slimane Azem lors de l'enregistrement des sketches de ses deux chansons Tikher Innigha thenidhi et Akhdhigh debza ouedmagh. Mohamed Hilmi fut aussi le réalisateur d'une pièce que Slimane Azem avait écrite pour la Radio algérienne. L'intervenant a ajouté qu'il a connu Slimane Azem après son retour en Algérie en compagnie de Hocine Ouarab que le directeur de la Chaîne d'expression kabyle, Saïd Zerrouk, avait chargé de se déplacer à Paris porteur d'un message qui l'invitait à honorer la Chaîne de sa présence d'autant que son retour était ardemment attendu par un public assoiffé de le voir et de l'applaudir, après l'avoir profondément apprécié à travers ses œuvres gravées sur disques. De son côté, le chercheur Abdennour Abdesselam s'est attelé, lors de sa conférence, à donner des interprétations et des lectures de certaines chansons de Slimane Azem, en faisant la rétrospective des événements importants ayant coïncidé avec la sortie de chacun des textes. Abdennour Abdesselam a aussi évoqué le côté innovateur en matière de maniement de la langue kabyle par Slimane Azem. Lors de la même journée, Rachid Mokhtari, qui a beaucoup écrit sur les chanteurs de l'exil, a essayé à sa manière d'expliquer certains aspects de la chanson «azémienne». Pour Rachid Mokhtari, Slimane Azem n'est pas un poète moralisateur ni un poète visionnaire. Pour lui, tout au contraire, Slimane Azem, à l'instar des autres poètes kabyles, ce sont des hommes qui doutaient et qui s'interrogeaient continuellement. Les débats ont été parfois chauds, notamment avec l'intervention d'anciens officiers de l'ALN, présents dans la salle, qui ont remis en cause le titre de «patriote» attribué à Slimane Azem. Les mêmes intervenants ont adressé de graves accusations à l'encontre de Slimane Azem auquel il est reproché ses positions en faveur de la France, citant, pour cela, certaines de ses chansons. Mais en dépit de ces petits débordements, les débats se sont poursuivis dans une relative sérénité. Des films documentaires ont été également projetés. Ils reviennent sur la vie et l'œuvre du poète d'Agouni Gueghrane. Des livres écrits sur Slimane Azem étaient aussi proposés à la vente tout au long de ces deux journées. Les chansons immortelles de Slimane Azem étaient, bien sûr, diffusées tout au long de ces deux journées.
L'inauguration de ces journées s'est déroulée, dimanche dernier, au niveau du hall de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, en présence de plusieurs artistes : les comédiens Mohamed et Saïd Hilmi, les chanteurs Rabah Ouferhat, Karim Abranis, Ali Ideflawen ainsi que beaucoup d'autres de la famille culturelle. Etaient aussi présents à ce rendez-vous des personnes ayant connu et côtoyé Slimane Azem, à l'image de son ancien bras droit durant les années 70. Au terme de la cérémonie d'ouverture au cours de laquelle Malik Amirouche, l'organisateur, a souhaité la bienvenue aux personnalités présentes et au public, le premier à apporter des témoignages vivants sur Slimane Azem est le comédien Saïd Hilmi qui a averti d'emblée qu'il n'y a pas mieux placé que son frère Mohamed pour parler du «Poète de l'exil». Saïd Hilmi a ainsi narré quelques anecdotes au sujet de ses rencontres avec Slimane Azem en France avant de céder la parole à son frère Mohamed. Ce dernier, dans un français châtié, a rapporté des tas de vérités au sujet du poète censuré durant plusieurs décennies avant d'être réhabilité après l'ouverture démocratique et médiatique de 1988. Mohamed Hilmi a parlé de l'apport d'un chanteur prodigieux au début des années 50 et qui a été l'événement le plus marquant de la vie artistique. Pour Mohamed Hilmi, le retour au pays natal de Slimane Azem en 1951 et ses représentations publiques au cours de ses tournées dans plusieurs régions du pays ont créé un bouleversement extraordinaire et inattendu. Mohamed Hilmi a indiqué qu'il a été le partenaire de Slimane Azem lors de l'enregistrement des sketches de ses deux chansons Tikher Innigha thenidhi et Akhdhigh debza ouedmagh. Mohamed Hilmi fut aussi le réalisateur d'une pièce que Slimane Azem avait écrite pour la Radio algérienne. L'intervenant a ajouté qu'il a connu Slimane Azem après son retour en Algérie en compagnie de Hocine Ouarab que le directeur de la Chaîne d'expression kabyle, Saïd Zerrouk, avait chargé de se déplacer à Paris porteur d'un message qui l'invitait à honorer la Chaîne de sa présence d'autant que son retour était ardemment attendu par un public assoiffé de le voir et de l'applaudir, après l'avoir profondément apprécié à travers ses œuvres gravées sur disques. De son côté, le chercheur Abdennour Abdesselam s'est attelé, lors de sa conférence, à donner des interprétations et des lectures de certaines chansons de Slimane Azem, en faisant la rétrospective des événements importants ayant coïncidé avec la sortie de chacun des textes. Abdennour Abdesselam a aussi évoqué le côté innovateur en matière de maniement de la langue kabyle par Slimane Azem. Lors de la même journée, Rachid Mokhtari, qui a beaucoup écrit sur les chanteurs de l'exil, a essayé à sa manière d'expliquer certains aspects de la chanson «azémienne». Pour Rachid Mokhtari, Slimane Azem n'est pas un poète moralisateur ni un poète visionnaire. Pour lui, tout au contraire, Slimane Azem, à l'instar des autres poètes kabyles, ce sont des hommes qui doutaient et qui s'interrogeaient continuellement. Les débats ont été parfois chauds, notamment avec l'intervention d'anciens officiers de l'ALN, présents dans la salle, qui ont remis en cause le titre de «patriote» attribué à Slimane Azem. Les mêmes intervenants ont adressé de graves accusations à l'encontre de Slimane Azem auquel il est reproché ses positions en faveur de la France, citant, pour cela, certaines de ses chansons. Mais en dépit de ces petits débordements, les débats se sont poursuivis dans une relative sérénité. Des films documentaires ont été également projetés. Ils reviennent sur la vie et l'œuvre du poète d'Agouni Gueghrane. Des livres écrits sur Slimane Azem étaient aussi proposés à la vente tout au long de ces deux journées. Les chansons immortelles de Slimane Azem étaient, bien sûr, diffusées tout au long de ces deux journées.


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