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La fièvre inflationniste
Le haricot vert à 280 dinars
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 01 - 2008

Au moment même où le prix du baril de pétrole franchissait allègrement à New York la barre symbolique de 100 dollars, le haricot vert mange tout affichait superbement au marché des Anassers, sur les hauteurs d'Alger, 280 dinars le kilo. Cherchez l'erreur.
Au moment même où le prix du baril de pétrole franchissait allègrement à New York la barre symbolique de 100 dollars, le haricot vert mange tout affichait superbement au marché des Anassers, sur les hauteurs d'Alger, 280 dinars le kilo. Cherchez l'erreur.
Pour la petite histoire, le vendeur à qui on demandait le prix, a répondu avec beaucoup de malice : «Vingt huit !». On a hésité. A ce prix, on peut prendre deux ou trois kilos d'un coup. On a fini par dire : «Vingt huit dinars ?». Rire ironique du marchand : «Non, vingt-huit mille !». Ça change tout, n'est-ce pas ?
Le commentaire du vendeur est encore plus coupant et sans appel : puisque la pomme de terre coûte 50 dinars, il est normal, dans ces conditions, que le haricot vert soit à 280 dinars. Selon ce raisonnement, très cartésien, quand le tubercule valait 20 dinars, le haricot vert se négociait à 100 dinars. Il y a donc logiquement un rapport de 1 à 5, d'autant plus que si on cherche bien, on s'apercevra que le haricot vert n'est pas un légume de saison. Tout de même : même pendant la période critique du Ramadhan, il n'avait pas atteint cette barre symbolique de 280 dinars le kilo. Au point de crever le plafond ! Il est inutile de dire que même pour la courgette, autre légume qui adore la coquetterie, le prix n'est pas loin de frôler ces cimes de l'Everest de la mercuriale. On peut pousser le bouchon un peu plus loin en posant cette autre question : est-ce que pendant ce temps, les salaires ont été multipliés par cinq ? En d'autres termes, est-ce que le simple travailleur qui touchait 15.000 dinars arrive à se faire 75.000 dinars. De même, est-ce que le cadre moyen avec salaire de 30 000 dinars, a atteint les 150.000 dinars ? Tout le monde sait que non, et la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique n'est tout au plus qu'un palliatif.
Déprime des ménages
Pourtant, ce n'est pas ce qui frappe le plus l'esprit de l'observateur. Ce dernier remarque tout simplement que dans ce marché populaire, d'ordinaire très animé, la balance n'est pas très sollicitée. Il y a peu de monde, et les rares personnes qui sont présentes se contentent de regarder. Mais est-ce que le fait de se rincer l'œil peut suffire à remplir les ventres ? Les personnes qui sont venues pour faire leurs emplettes ne le font pas et les commerçants qui exposent leurs marchandises, au demeurant bien présentées, ne vendent rien. Les couffins repartent vides à la maison et les légumes restent sur place, dans les cageots, à narguer les citoyens, à garnir les étals, à pourrir au soleil.
Revenons à notre question de départ : «Cherchez l'erreur !». Si le commerçant a trouvé un rapport entre le prix de la pomme de terre et celui du haricot vert, ce qui a plutôt attiré notre attention, au contraire, c'est le lien, très paradoxal qui peut exister entre le cours du baril de pétrole, sur les marchés internationaux, et l'envolée des prix des produits agricoles. C'est le contraire, estiment l'ensemble des citoyens, qui devrait se passer ; les recettes du pays ayant augmenté dans des proportions très importantes, le niveau de vie des Algériens devrait être amélioré. Ce n'est pas ce qui se passe dans la réalité. Tout le monde le sait.
Les analystes expliquent la flambée des prix de la semoule, de la poudre de lait, de l'huile, du café, du sucre, par l'emballement du marché au niveau international, et par la conjoncture qui est dans une tendance haussière. Pour ces denrées, l'inflation est un phénomène importé et l'Etat essaie d'en enrayer les effets du mieux qu'il peut. Au moins pour ce qui est du soutien au prix du lait, du pain, et de la semoule.
Cela dit, on n'a trouvé aucun argument rationnel pour justifier, un tant soit peu, l'envolée des prix des produits agricoles.
Dans les restaurants populaires en ville, sur les grands boulevards, à la rue de Tanger ou à la rue Hassiba ben Bouali, essayez de consulter le menu : les plats de résistance qui valaient 120 ou 150 dinars sont passés à 250, 280 ou 300 dinars. Comme vous pouvez le constater, les prix ont carrément doublé. Dans la mesure où les restaurateurs vont se fournir au marché du coin, ils ne peuvent que répercuter la hausse des prix des produits dans votre assiette. Tout est relatif.
De son côté, M. Latrous, président de l'Union nationale des assureurs (UAR) a annoncé une majoration de 20 % à partir du premier janvier 2008 de l'assurance automobile, alors même que le renchérissement de l'euro aura une incidence sur les prix des véhicules et autres produits électroniques importés.
Mis à part la conjoncture internationale, contre laquelle on ne peut rien en l'état actuel des choses, on peut rappeler que la chasse donnée il y a quelques mois aux marchés dits « anarchiques » a eu pour effet de perturber sérieusement les circuits de distribution traditionnels. On est un peu dans la situation du début des années 70, lorsqu'on a, soudain, fermé à la barbe des citoyens les grands marchés de gros, comme celui des Halles, de la rue Hassiba Ben Bouali à Alger, pour les remplacer au pied levé par des organismes bureaucratisés et totalement inopérants, genre Cofel ou Ofla.
Des structures inadaptées
A l'époque, il s'agissait de mettre en œuvre l'un des principes découlant de l'application de la révolution agraire, mais comme on n'avait accompagné cette mesure par aucune étude d'impact, on avait détruit des rouages bien huilés et qui avaient fait leur preuve, pour mettre en place des structures inadaptées, au risque de plonger le pays dans le cycle infernal des pénuries, des ruptures de stock, et la spirale inflationniste. La réponse des autorités de l'époque a été d'actionner la planche à billets, pour compenser le manque à gagner. C'était une manière de préparer le pays à aller droit dans le mur et dans la révolte du 5 octobre 1988.
En 2006, l'argument avancé par les autorités, notamment par le ministère du Commerce, est tout autre. Il s'agissait cette fois-ci de lutter contre le circuit informel, qui il est vrai, gangrène tout le fonctionnement de l'économie nationale. Une longue campagne de sensibilisation a précédé cette destruction des marchés parallèles non contrôlés. L'argument est très certainement juste, l'évasion fiscale creusant un trou énorme dans le Trésor public, mais la manière utilisée est mauvaise. Encore une fois, on remarque qu'il est plus facile de détruire que de mettre en place des réseaux de distribution aux normes requises, permettant d'approvisionner les populations tout en percevant les taxes qu'il faut.
Absence de croissance
L'autre raison à l'inflation est peut-être liée à cette idée qui avait été lancée par M. Belkhadem, alors chef de parti, et avant de prendre en charge la tête de l'Exécutif. Il plaidait à l'époque pour une augmentation des salaires et faire bénéficier ainsi les citoyens de la bonne santé générale des finances publiques. Dans le même temps, il y eut un plaidoyer de certaines organisations patronales, au grand dam de M. Benachenhou, de soutenir la consommation pour doper la croissance et faire marcher la machine industrielle. Là aussi, les motifs sociaux ou économiques avancés étaient certainement justes, mais à la longue, on s'aperçoit que c'est l'effet inverse qui s'est produit. On assiste à une érosion du pouvoir d'achat et la croissance n'est pas vraiment au rendez-vous, surtout dans le secteur industriel public. Il y a donc loin de la coupe aux lèvres. C'est comme si, finalement, le temps a donné raison à M. Ouyahia, qui a souhaité en rester à une rigueur économique, en liant toute augmentation des salaires, à la relance de la productivité.
Cela dit, la question qui tombe sous le sens, et qu'on est amené à poser, est la suivante : qu'est-ce qui peut justifier cette fièvre inflationniste généralisée ? La fièvre n'étant elle-même que le symptôme d'un mal plus profond, il est toujours bon d'ausculter le corps du patient. Généralement, quand un processus est enclenché, il suit sa propre dynamique, au point d'entraîner dans son sillage, quand les remèdes administrés ne sont pas bons, un syndrome pathologique généralisé, où les autorités semblent, pour le moment du moins, incapables d'établir le diagnostic et de donner les médications appropriées.
Pour la petite histoire, le vendeur à qui on demandait le prix, a répondu avec beaucoup de malice : «Vingt huit !». On a hésité. A ce prix, on peut prendre deux ou trois kilos d'un coup. On a fini par dire : «Vingt huit dinars ?». Rire ironique du marchand : «Non, vingt-huit mille !». Ça change tout, n'est-ce pas ?
Le commentaire du vendeur est encore plus coupant et sans appel : puisque la pomme de terre coûte 50 dinars, il est normal, dans ces conditions, que le haricot vert soit à 280 dinars. Selon ce raisonnement, très cartésien, quand le tubercule valait 20 dinars, le haricot vert se négociait à 100 dinars. Il y a donc logiquement un rapport de 1 à 5, d'autant plus que si on cherche bien, on s'apercevra que le haricot vert n'est pas un légume de saison. Tout de même : même pendant la période critique du Ramadhan, il n'avait pas atteint cette barre symbolique de 280 dinars le kilo. Au point de crever le plafond ! Il est inutile de dire que même pour la courgette, autre légume qui adore la coquetterie, le prix n'est pas loin de frôler ces cimes de l'Everest de la mercuriale. On peut pousser le bouchon un peu plus loin en posant cette autre question : est-ce que pendant ce temps, les salaires ont été multipliés par cinq ? En d'autres termes, est-ce que le simple travailleur qui touchait 15.000 dinars arrive à se faire 75.000 dinars. De même, est-ce que le cadre moyen avec salaire de 30 000 dinars, a atteint les 150.000 dinars ? Tout le monde sait que non, et la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique n'est tout au plus qu'un palliatif.
Déprime des ménages
Pourtant, ce n'est pas ce qui frappe le plus l'esprit de l'observateur. Ce dernier remarque tout simplement que dans ce marché populaire, d'ordinaire très animé, la balance n'est pas très sollicitée. Il y a peu de monde, et les rares personnes qui sont présentes se contentent de regarder. Mais est-ce que le fait de se rincer l'œil peut suffire à remplir les ventres ? Les personnes qui sont venues pour faire leurs emplettes ne le font pas et les commerçants qui exposent leurs marchandises, au demeurant bien présentées, ne vendent rien. Les couffins repartent vides à la maison et les légumes restent sur place, dans les cageots, à narguer les citoyens, à garnir les étals, à pourrir au soleil.
Revenons à notre question de départ : «Cherchez l'erreur !». Si le commerçant a trouvé un rapport entre le prix de la pomme de terre et celui du haricot vert, ce qui a plutôt attiré notre attention, au contraire, c'est le lien, très paradoxal qui peut exister entre le cours du baril de pétrole, sur les marchés internationaux, et l'envolée des prix des produits agricoles. C'est le contraire, estiment l'ensemble des citoyens, qui devrait se passer ; les recettes du pays ayant augmenté dans des proportions très importantes, le niveau de vie des Algériens devrait être amélioré. Ce n'est pas ce qui se passe dans la réalité. Tout le monde le sait.
Les analystes expliquent la flambée des prix de la semoule, de la poudre de lait, de l'huile, du café, du sucre, par l'emballement du marché au niveau international, et par la conjoncture qui est dans une tendance haussière. Pour ces denrées, l'inflation est un phénomène importé et l'Etat essaie d'en enrayer les effets du mieux qu'il peut. Au moins pour ce qui est du soutien au prix du lait, du pain, et de la semoule.
Cela dit, on n'a trouvé aucun argument rationnel pour justifier, un tant soit peu, l'envolée des prix des produits agricoles.
Dans les restaurants populaires en ville, sur les grands boulevards, à la rue de Tanger ou à la rue Hassiba ben Bouali, essayez de consulter le menu : les plats de résistance qui valaient 120 ou 150 dinars sont passés à 250, 280 ou 300 dinars. Comme vous pouvez le constater, les prix ont carrément doublé. Dans la mesure où les restaurateurs vont se fournir au marché du coin, ils ne peuvent que répercuter la hausse des prix des produits dans votre assiette. Tout est relatif.
De son côté, M. Latrous, président de l'Union nationale des assureurs (UAR) a annoncé une majoration de 20 % à partir du premier janvier 2008 de l'assurance automobile, alors même que le renchérissement de l'euro aura une incidence sur les prix des véhicules et autres produits électroniques importés.
Mis à part la conjoncture internationale, contre laquelle on ne peut rien en l'état actuel des choses, on peut rappeler que la chasse donnée il y a quelques mois aux marchés dits « anarchiques » a eu pour effet de perturber sérieusement les circuits de distribution traditionnels. On est un peu dans la situation du début des années 70, lorsqu'on a, soudain, fermé à la barbe des citoyens les grands marchés de gros, comme celui des Halles, de la rue Hassiba Ben Bouali à Alger, pour les remplacer au pied levé par des organismes bureaucratisés et totalement inopérants, genre Cofel ou Ofla.
Des structures inadaptées
A l'époque, il s'agissait de mettre en œuvre l'un des principes découlant de l'application de la révolution agraire, mais comme on n'avait accompagné cette mesure par aucune étude d'impact, on avait détruit des rouages bien huilés et qui avaient fait leur preuve, pour mettre en place des structures inadaptées, au risque de plonger le pays dans le cycle infernal des pénuries, des ruptures de stock, et la spirale inflationniste. La réponse des autorités de l'époque a été d'actionner la planche à billets, pour compenser le manque à gagner. C'était une manière de préparer le pays à aller droit dans le mur et dans la révolte du 5 octobre 1988.
En 2006, l'argument avancé par les autorités, notamment par le ministère du Commerce, est tout autre. Il s'agissait cette fois-ci de lutter contre le circuit informel, qui il est vrai, gangrène tout le fonctionnement de l'économie nationale. Une longue campagne de sensibilisation a précédé cette destruction des marchés parallèles non contrôlés. L'argument est très certainement juste, l'évasion fiscale creusant un trou énorme dans le Trésor public, mais la manière utilisée est mauvaise. Encore une fois, on remarque qu'il est plus facile de détruire que de mettre en place des réseaux de distribution aux normes requises, permettant d'approvisionner les populations tout en percevant les taxes qu'il faut.
Absence de croissance
L'autre raison à l'inflation est peut-être liée à cette idée qui avait été lancée par M. Belkhadem, alors chef de parti, et avant de prendre en charge la tête de l'Exécutif. Il plaidait à l'époque pour une augmentation des salaires et faire bénéficier ainsi les citoyens de la bonne santé générale des finances publiques. Dans le même temps, il y eut un plaidoyer de certaines organisations patronales, au grand dam de M. Benachenhou, de soutenir la consommation pour doper la croissance et faire marcher la machine industrielle. Là aussi, les motifs sociaux ou économiques avancés étaient certainement justes, mais à la longue, on s'aperçoit que c'est l'effet inverse qui s'est produit. On assiste à une érosion du pouvoir d'achat et la croissance n'est pas vraiment au rendez-vous, surtout dans le secteur industriel public. Il y a donc loin de la coupe aux lèvres. C'est comme si, finalement, le temps a donné raison à M. Ouyahia, qui a souhaité en rester à une rigueur économique, en liant toute augmentation des salaires, à la relance de la productivité.
Cela dit, la question qui tombe sous le sens, et qu'on est amené à poser, est la suivante : qu'est-ce qui peut justifier cette fièvre inflationniste généralisée ? La fièvre n'étant elle-même que le symptôme d'un mal plus profond, il est toujours bon d'ausculter le corps du patient. Généralement, quand un processus est enclenché, il suit sa propre dynamique, au point d'entraîner dans son sillage, quand les remèdes administrés ne sont pas bons, un syndrome pathologique généralisé, où les autorités semblent, pour le moment du moins, incapables d'établir le diagnostic et de donner les médications appropriées.


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