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Maître Mokrane Aït Larbi : «La convergence des forces de changement est toujours possible»
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 12 - 03 - 2014

Dans cet entretien, Mokrane Aït Larbi revient, entre autres, sur les raisons («la maladie», «le réveil des vieux démons») ayant poussé le président Bouteflika à changer de cap, à ne pas se retirer du pouvoir après l'avoir suggéré dans le discours de Sétif. L'avocat défend le droit de manifester : «La loi ne peut en aucun cas interdire les marches pacifiques en dehors des situations d'exception décrétées conformément à la Constitution, et ce n'est pas le cas.» Le rôle de la police est, rappelle-t-il, «de protéger les marches et toute autre manifestation publique contre d'éventuels groupes extrémistes et casseurs».
- Le président Bouteflika vient de se porter candidat à sa propre succession pour un 4e mandat consécutif. Est-ce l'expression d'un néo-deal ou la reconduction du vieux «consensus» qui était à l'origine de son retour au pouvoir en 1999 ? Quelles seraient les motivations de Bouteflika ? Serait-ce l'impérieuse nécessité de faire le «ménage» (dossiers de corruption), de sécuriser sa retraite et celle de son clan ?
Dans son discours de Sétif, le président Bouteflika a déclaré «tab djnan na». Une seule interprétation possible : par ce passage qui a suscité beaucoup de commentaires, le Président a annoncé sa volonté de se retirer à l'issue du 3e mandat, à la fin duquel il envisageait de mettre en œuvre les «réformes» annoncées dans le discours du 15 avril 2011, notamment la promulgation d'une nouvelle Constitution garantissant la continuité du système pour assurer les intérêts des différents clans et leur garantir une immunité. Mais sa maladie et tout ce que a été dit et écrit pendant son hospitalisation ont réveillé les vieux démons : son exclusion par ses «amis» du pouvoir du comité central du FLN et la transmission du dossier de sa gestion entre 1965 et 1973 à la Cour des comptes... Pour mettre «de l'ordre», le Président a besoin d'un délai supplémentaire de deux ans. On peut constater que face à ces calculs politiciens au détriment du peuple, les partisans du changement pacifique ne parlent pas d'une même voix. Ce qui laisse la voie ouverte à un 4e mandat. A mon avis, on se trompe de débat : au lieu de chercher les voies et moyens de rendre la parole au peuple souverain, la classe politique se mobilise pour ou contre un 4e mandat, boycott ou participation...
- Sur le fond (comme sur la forme), pensez-vous que le Conseil constitutionnel pourrait censurer cette candidature eu égard à l'état de santé défaillant du président-candidat ? Devrait-on s'attendre à quelque surprise, que ce soit du genre : application de l'article 88 ou de l'article 141 de la loi électorale (évoquant le candidat de substitution) dans le sillage de la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel ? Ou est-ce juste une lubie ?
La Constitution exige des candidats à l'élection présidentielle un certificat médical délivré par des médecins assermentés. De ce fait, le candidat doit être apte à exercer la magistrature suprême. Et là, se pose le problème de l'éthique médicale et de l'indépendance du Conseil constitutionnel. Selon la Constitution, le président de la République désigne, pour un mandat unique de six ans, le président du Conseil constitutionnel. Il ne peut être ni révoqué ni appelé à d'autres fonctions. Sous la présidence de M. Bouteflika, un président du Conseil constitutionnel a été maintenu pendant 7 ans au lieu de 6, deux autres avaient fait l'objet de «mutation» aux Affaires étrangères et à l'Intérieur. Ces exemples démontrent bien le vrai fonctionnement de cette institution. La candidature du président Bouteflika sera retenue sans aucune voix discordante.
- Un avis sur les mouvements citoyens en gestation (mouvement Barakat) et leurs actions de rue contre le 4e mandat ? Pensez-vous que les forces éclatées de l'opposition pourront se rencontrer autour d'un minimum syndical. Autrement, la convergence démocratique était-elle possible et quels en seraient les préalables ?
Les libertés fondamentales et les droits de l'homme et du citoyen sont garantis par la Constitution. La loi ne peut en aucun cas interdire les marches pacifiques en dehors des situations d'exception décrétées conformément à la Constitution, et ce n'est pas le cas. Le rôle de la police est de protéger les marches et toute autre manifestation publique contre d'éventuels groupes extrémistes et casseurs. A mon avis, les mouvements citoyens doivent s'organiser, s'inscrire dans la durée pour un changement démocratique pacifique. La convergence des forces de changement est toujours possible, à condition de travailler sur le moyen et le long termes, de laisser les divergences de côté pour aller vers l'essentiel et prendre conscience que le changement n'est pas l'affaire d'une personne, d'un mouvement ou d'un parti politique. La situation exige beaucoup d'efforts pour accepter la collégialité. D'où la nécessité d'un débat public.
Mohand Aziri


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